Peur. Haine. Mort

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Le ciel est gris aujourd'hui...
Et demain il le sera encore.

Comment pourrais-je en être si sûr ?
Depuis ce jour rien n'a changé voilà tout.

Et ce jour, comment vous l'expliquer ?
Je n'étais encore qu'un gamin peureux.
Mais il a fallu que... Que je vois cette chose.
Il a fallu que je La vois dans cette état.

  Elle était assise au milieu de la route,
Tout le monde passaient devant elle sans même la remarquer.
  Elle n'avait qu'un œil ouvert, les lèvres en sang, la visage pâle et les mains noir...
Rah si seulement ce noir je pouvais ne plus le voir!
  Elle s'agrippait a moi comme si j'étais là seul personne présente,
La seule personne qui aurait put lui redonner toute l'humanité qu'elle avait perdu.
  Elle pris mon visage dans ses mains,
Me regarda et déversa dans mes yeux toute la haine qu'elle avait.
  Elle se nourrissait de ma peur pour garder le peu de conscience qui lui restait.
C'était évident elle n'était plus elle même, ou du moins,
  Elle n'était plus celle que je connaissais.
C'est alors que elle perdis soudainement la tête.

  Elle se mit a me craché au visage tout ce qui la rongeait depuis bien trop longtemps.
Écorchant encore plus ses lèvres.
  Elle lâcha enfin ma tête pour prendre la sienne dans ses mains,
La tournant dans tout les sens afin de l'arracher.
  Elle y parvint presque, mais avant qu'elle ne put le faire,
Un sursaut de folie me parcourus et je lui agrippa les mains.

  Elle se leva,
Voyant que je ne la lâcherai pas de si tôt,
  Elle me leva de force et m'entraîna vers la rivière.
Le doux bruit de l'eau se frayant un chemin dans les rochers pris un tout autre sens à ce moment-là.
  Elle comptait bien me jeter dans l'eau et si je ne la lâchais pas elle sombrerai avec moi.
C'est ce qu'elle avait décidé.

  Elle commenca a se pencher,
Je ne vis pas une once de peur ou de doute dans son regard,
  Elle avait juste une haine incontrôlable encré au plus profond de ses yeux.
Et toute cette haine devait bien resurgir un jour.
  Elle avait décidé que le jour été arrivé.
Mais c'était trop tard.
   Elle sombrerai quoi que je fasse,
Il était trop tard pour la sauvée.

  Ma mère sombra dans ces eaux glaciales cette nuit là.

Voilà pourquoi la couleur du ciel ne change pas.
Voilà comment tout mon monde est devenu gris.
Voilà pourquoi ma bulle se referme sur moi.
Voilà comment je me suis éloigner de tout mes amis.
Voilà pourquoi je ne vis plus.
Voilà comment la vie ne m'as plus accepté.

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