Chapitre 5

137 9 3
                                    

PDV ENNIS

_Mais tu y vas quand même.

Je perdis directement mon sourire.

Je cherchai une excuse.

_M-mais je ne vais quand même pas laisser ma chérie malade pour aller à une soirée, dis-je, plein d'espoir.

_J'ai appelé Charlie, il vient te chercher dans une demi-heure. Tu as le temps de te préparer en vitesse.

Même malade, elle gardait son autorité.

_Je ne veux pas y aller.

_Pourtant, ironie du sors, tu iras quand même.

J'avais l'impression d'entendre ma mère, ce qui fit descendre mon humeur plus bas qu'elle ne l'était déjà.

_Attend tu rigoles là ? Tu me donnes des ordres ? A moi ?

Elle soupira.

_Écoute Ennis, fais le pour moi, elle me regarda avec une bouille trop mignonne, les yeux suppliant. S'il te plaît ?

J'hésitais mais je ne pu résister longtemps.

_Bon d'accord mais je le fais pour toi hein !

Elle me sauta presque dessus bien que sa position l'en empêche et me serra fort dans ses bras.

***

_On y est, dit-il en coupant le contact.

Nous étions arrivé devant la maison qui accueillait la fête. Alors voilà quoi ressemble la maison de Kad, me dis-je. On pouvait entendre la musique depuis l'extérieur. On pouvait aussi voir quelques personnes a l'évidence complètement déchirer entrain de vomir devant l'entrée. La fête battait son plein.

J'avais boudé tout le long du trajet vers l'enfer. Alors oui peut être que je faisais le gamin et que j'exagérais un chouilla trop pour rien mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Ça m'arrive d'avoir des réactions un peu trop paranoïaque à mon goût mais au fond, qu'est-ce que j'y peux ?

Nous entrâmes dans l'immense propriété. Dès que nous y pénétrâmes, l'odeur de l'alcool et de transpiration me fouetta en plein visage.

_Je vais chercher des trucs a boire ! Me cria Charlie pour couvrir la musique.

J'hochai la tête pour réponse. Une personne m'émis une petite tape sur les fesses pendant que j'essayais de me frayer un chemin dans la foule. Je me retourna vivement, prêt à frapper celui ou celle qui avait osé me toucher.

C'était Kad.

_Qu'est-ce que tu veux Tudela ?

_ Toi ? Me répondit-il, un sourire au coin des lèvres.

_Arrête ça. Dis-je, serrant des points, tandis qu'il se rapprochait. J'ai une petite-amie.

_Et alors ?

Il n'était plus qu'à quelques centimètres de moi.

Il me fixait.

_ E-et alors je l'aime.

Il perdit son sourire et me fixa encore plus intensément.

Il me prit par les hanches et me tira à lui. Si bien que je sentais son haleine alcoolisé sur mes lèvres.

_Q-qu'est-ce que t-tu fais ?

_ Si tu l'aimes tellement, pourquoi tu ne me repousses pas ?

Bonne question. Très bonne question même. Je n'en avais aucune idée mais ce que je savais c'est qu'il m'attirait. Kad Tudela m'attirait. Et ce n'était pas bon signe. J'essayais de m'en aller mais Kad me tenait fermement et faut dire aussi que je n'avais pas une très grande volonté non plus.

_Hum hum.

C'était Charlie. Dieu existe !

Je profitai du moment d'inattention du beau brun devant moi pour m'extirper de ses mains et m'en aller. Je rejoignis Charlie et décidai que c'était l'heure pour moi de rentrer mais mon meilleur ami m'en dissuada. J'attrapai donc la boisson qu'il me tendais et bu d'une traite le contenu. J'allai ensuite m'en chercher un autre.

1, 2, 3, 4, 5, 6 ou peut-être même 7 verres. Je ne savais plus combien j'en vais bu. En réalité j'avais arrêté de compter à partir du cinquième...

Je ne me sens pas très bien enfaite..

Oh putain !

Je couvris ma bouche de ma main droite et couru dans tout la maison à la recherche de toilettes. Je trouvai finalement la salle de bain au premier étage. À mon grand soulagement, il n'y avait personne.

Pendant que je vomissais mes tripes, une personne ouvrit la porte derrière moi.

_Ça va ?

C'était Aurélien.

Je me leva difficilement en m'agrippant à la cuvette des WC. J'atteigni le lavabo et me rinça la bouche et le visage. Toujours sans décrocher un mot, je me retournai et le fixai. Il m'énervait toujours autant.

Je leva les yeux aux ciel et marcha rapidement vers la porte où il se trouvait, le bousculai d'une épaule et sortis.

Je sentis une main se fermer sur mon avant-bras et me tirer jusqu'à une pièce.

Il me fit entrer et ferma la porte derrière moi. Il me plaqua contre la porte. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à faire ça ?!

_Quand je te parle, tu me répond.

Je ne repondis rien. Pas par provocation, mais parce que je n'avais tout simplement rien a dire.

Je le regardais dans les yeux.

Il serra les dent et les points. Son visage se crispa et il frappa du point le mur a côté de moi.

Je ferma les yeux. Quand je les réouvrit, il était assis sur un lit au milieux de la pièce. Il avait la tête dans se mains. Il n'arrêtait pas de marmonner quelque chose comme "Pourquoi moi" plusieurs fois. Je l'entendais même lâcher des jurons par-ci par-là.

Je n'en pouvais plus. Je me sentais tellement oppressé ici.

Je me décollai de la porte à laquelle j'étais toujours adossé et m'en alla.

C'en était trop.

Je cherchai Charlie et quand je l'eu enfin trouvé, nous partîmes direction chez moi.

Je sais que ce n'est pas une bonne idée de conduire en état d'ébriété mais à ce moment là, je m'en foutais complètement.

The Bridge [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant