Tout près

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Bonjour tout le monde ! Bon je vous avais prévenu, celle-ci est loin d’être gaie et reste particulière. Voilà et je dédie encore et toujours à cette fic à celui que je considérerais toujours comme l’homme de ma vie et qui nous a quitté il y a de cela sept ans avant- hier (vu l’heure qu’il est déjà), mon ange mon amour. Cyril… Elle sera en trois chapitres. Je ne vous donne pas plus de détails, vous laisse découvrir…

Assis sur notre lit à quelques centimètres de toi, je t’observais, te détaillais dans les moindres détails. Tu semblais ne pas sentir ma présence, c’était une raison pour laquelle je ne me gênais pas pour te regarder, analyser chacun de tes mouvements lorsque tu dors, tes petits mouvements de tête quand tu étais pris d’un cauchemar, ta respiration qui augmentait encore plus signe que même dans ton sommeil, tu semblais affolé.
Deux ans que je partage ta vie sans que tu ne le saches, deux ans  que chaque soir- chaque nuit- je te vois exécuter les mêmes rituels : tu rentres à la maison, épuisé l’air triste sur le visage. Très souvent seul, parfois avec Grace, très rarement les cousins et ne parlons même pas du reste de l’équipe. Tu ne veux pas que le monde te regarde. Tu préfères t’isoler ici, dans notre magnifique villa où nous avions passé tant de merveilleux moments tous les deux- tous les trois quand Grace était sous ma garde : nos barbecues sur la plage avec notre Ohana, les jours où tu prenais un immense plaisir à donner des cours de surf à Grace ou à construire des châteaux de sable comme des enfants, les soirs où l’on se prélassait à ce même endroit tous les deux à boire de la bière, regardant- quand nous avions l’occasion- le soleil se coucher sur l’océan. Cet endroit où nous avions faits maintes fois l’amour, se fichant totalement qu’il y ait du monde autour ou non.
Ce même lieu où tu m’avais demandé en mariage il y avait de cela quatre ans, là-même où l’année suivante nous nous étions dits oui devant notre famille et amis. Que de souvenirs merveilleux, inoubliables. 
Nos soirées à se prélasser sur le canapé devant un bon film, un bol de popcorn posé sur les genoux, dégénérant rapidement avant la fin et nous endormions dessus très souvent, nus et heureux comme jamais. Exactement comme quand cela se déroulait sur ce même lit où je te contemplais.

Une seule envie me rongeait : pouvoir te dire que je t’aimais. Que je ne te quitterai jamais et veillerai éternellement sur vous. Que je ne t’en voulais pas une seule seconde de ce qui s’était passé deux années auparavant, que l’on t’ait embrassé contre ta volonté et que ce fût à moi que venait les reproches. D’être parti trop vite, trop tôt, de ne pas avoir écouté tes mots. De n’avoir su éviter un chauffeur poivrot. Les médecins avaient bien raison : je n’avais pas eu le temps de souffrir. Un grand boum, ma vie qui défile, les images de nous deux heureux qui me fit une dernière fois sourire. Et puis plus rien.
Quand je rouvris les yeux, je me retrouvais toujours à Hawaii hors de mon corps, voyant celui-là se faire extraire de la voiture et emmené au funérarium. Tentant de rester digne, droit à côté de moi, ton visage tendu et crispé, retenant tes larmes qui menaçaient de s’échapper.
J’avais mal en te voyant  ainsi, toi le SuperSeal d’habitude si impassible devant les autres, te montrant uniquement vulnérable devant moi, me confiant tes peurs, tes doutes. Je devais être la seule personne à te voir ainsi et encore une fois cela se confirma ces deux dernières années.

Tous les jours je vous regardai à la maison, au boulot, chaque endroit où tu te rendais. Je ne te lâchais pas d’une semelle, c’était mon rôle à présent de veiller sur toi mon cœur. Je voudrais tellement t’aider plus, venir à ton secours, essuyer tes larmes quand tu pleurais  une fois que t’étais seul. Criant ton mal-être et ton désespoir. Ruminant encore et toujours sur ta supposée erreur d’il y a deux ans alors que tu devrais le savoir : je t’ai déjà pardonné depuis longtemps. Très longtemps et que la seule que je maudirai à jamais restera encore et toujours Catherine. Cette satanée Catherine. Cette sale… de Catherine qui sera venue une nouvelle fois en travers de notre chemin. Qui était parvenue à gâcher notre vrai bonheur une nouvelle et dernière fois. T’enlever cette énième bouteille de bière de tes mains ou parfois de rhum afin que tu ne t’endormes pas saoul à nouveau. Je voudrai le faire rien qu’une fois afin que tu puisses continuer ta vie sans moi. Que tu avances, que tu t’occupes de notre fille comme il se devait.
Je sais que tu as autant besoin d’elle que elle de toi. Alors s’il te plaît ne baisse pas les bras. Laisse-lui une chance d’apprendre à vivre sans un de ses papas. Ne la lâche pas.

En te voyant te retourner une énième fois, mentionnant mon nom dans ton sommeil- alors que tu ne remarquais pas que j’étais juste là- je me rappelai d’une parole d’un des anges que j’ai croisé une fois. Je n’avais pas voulu le faire avant car cela voulait dire m’éloigner de toi. Ne plus veiller sur toi pendant un bail mais il fallait que je me fasse une raison.
Si tu dois avancer, je n’ai d’autre choix que celui-là. Résigné, posant encore une fois mes yeux sur ton corps un peu plus calmé maintenant, passant le dos de ma main invisible sur ta joue, laissant traîner mes lèvres dessus sans que tu ne les sentes, je disparaissais des lieux et rejoignais une ville à quelques milliers de kilomètres de toi.

Tbc…

Enfin voilà je sais c’est particulier mais j’espère vous voir pour la suite… Bonne journée et à bientôt !!!

Une part de toi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant