Ennemis ou peut être plus [réécriture 2023-2024]

Chapitre 7 - Isolement et mensonges

Des jours et dessemaines étaient passés depuis qu'Hinata avait découvert le secret de ses  anciens amis. Depuis, elle ne leur avait pasadressé une parole ou jeté un regard. Elle avait baissé sa garde, elle avaitdécidé d'ouvrir un tant soit peu son cœur et voilà qu'on la trahissait denouveau. Devant elle. Sans qu'elle ne puisse rien faire pour empêcher cela. Lecœur lourd, elle s'était éloignée des deux pêcheurs, cachant ses larmes dedouleurs. Elle s'était ensuite effondrée chez ses parents et depuis, elle avaitrefermé son cœur, à jamais.

Deux semaines plustard elle décida qu'il était temps de retourner en cours une bonne fois pourtoute. Alors c'est avec une paresse magistrale qu'elle partit, molle, sepréparer pour assister à ces derniers. Le fait est qu'elle ne voulait pas voirses anciens compères roucouler devant elle. Devoir subir la vision de ces deuxtraitres vivres leur amour aux yeux et sus de tous l'énervait au plus hautpoint.

C'est alors, larage au ventre et avec une certaine appréhension qu'elle se décida à se mettreen route. Elle était très en retard mais n'en fit pas cas. Chassez le naturelil revient au galop comme on dit. Elle marcha sans se presser dans les rues dela ville avant d'arriver devant l'immense portail de l'établissement scolaire.Elle inspira une grande bouffée d'air avant de s'engager. Le gardien futsurprit de la voir ici mais ne pipa mot la laissant rentrer et c'est comme unautomate qu'elle arriva devant sa salle de cours qu'elle n'eut pas le couraged'ouvrir. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, ses mains se firent moites etsa respiration saccadée. Elle serra sa main contre son t-shirt pour essayer decalmer les battements frénétiques de son cœur mais n'y parvint pas. Quandétait-elle devenue si faible ? Elle avait peur. Peur de les voir. Peurd'affronter la réalité. Peur de comprendre à quel point Naruto lui avait faitdu mal. Peur d'apprendre que finalement la haine s'était changée, transforméepour un sentiment plus doux encore. Elle secoua la tête. Non. Elle se devait degarder la tête hors de l'eau. Oublier ce sentiment enserrant son cœur. Elleprit alors une grande goulée d'air et tapa à la porte.

∞

Elle était assiseau fond, à côté de la fenêtre pouvant apercevoir les autres adolescents saluerleurs amis. Elle n'écoutait rien du cours. Dans ses pensées. En entrant elleavait dévisagé les personnes présentes et sans un regard pour quiconque ni mêmeune formule de politesse elle alla s'asseoir à sa place. Le professeur n'en fitpas cas et repris son enseignement, plus barbant que jamais.

Elle regardaittoujours par la fenêtre avant d'apercevoir une longue tignasse blonde. Ino.Elle serra les dents les faisant presque grincés de rage. C'est alors qu'elleremarqua – en fouillant des yeux la pièce- que Naruto n'était pas là. Et enretournant à l'observation de la cour, elle le vit, câlinant tendrement lablonde. Elle eut un rictus mauvais. Il ne venait pas en cours pour voir sa...copine. Elle sentit sa poitrine se compresser. Cependant elle y fitabstraction. Une simple faiblesse d'esprit. Elle détourna le regard et essayade se concentrer sur le cours mais en vain. Elle n'avait que faire d'apprendrece qu'était un oxymore ou une litote. Dieu qu'elle n'aurait pas dû venir. Ellesoupira et patienta jusqu'à la fin de l'heure l'esprit torturée par dessentiments incongrus.

La sonnerieretentie un quart d'heure plus tard et libéra les jeunes gens qui se ruèrent enpause. Hinata, quant à elle, ne se pressa pas, trainant les pieds, et sortantde l'établissement dans le but d'aller acheter de quoi boire. Arrivé devant lecafé où elle avait l'habitude d'aller, elle se bloqua. Pourquoi diableétaient-ils là à chaque endroit où elle allait ? Elle fit cependant fi de cettesituation et entra dans le café. Ils ne l'avaient pas encore vu, trop absorbépar leur discussion qu'elle imaginée dégoulinante d'amour et de mots plus niaisles uns que les autres. Elle avança jusqu'au comptoir et commanda sa boisson.Ce fut à ce moment-là que les deux indésirables la virent.