Chapitre I

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PDV Naruto

Quelle journée...

La nuit était en train de tomber lentement sur le village. Je venais de rentrer chez moi, dans mon appartement qui était un peu plus grand que mon ancien logement. J'avais enfin eu les moyens. En même temps j'avais dix-neuf ans, il avait été temps de se trouver un endroit avec plus de confort. Et puis j'avais eu de la chance, Konoha avait subi beaucoup de travaux depuis la fin de la guerre, cela m'avait indirectement permis d'avoir droit à un logement tout nouveau et moins miteux que l'ancien que l'on m'avait attribué - et qui avait été détruit lors de l'exécution du genjutsu ultime de Madara - et cela me convenait parfaitement. De plus j'étais devenu le héros du village aux yeux des habitants de Konoha et de nombreuses autres régions, même si je n'aimais pas me qualifier de la sorte.

J'étais exténué de la journée que je venais de passer. J'avais enchainé entraînement sur entraînement déjà toute la semaine. On m'en faisait baver, plusieurs shinobis jônins s'occupaient de mon apprentissage que j'avais toujours en vue depuis petit, cet objectif qui me permettait d'avancer. Être comme tous ceux qui sont restés dans l'histoire, comme tous ces idéaux, comme mon père, être un...

Hokage!

Souvent je me perdais dans la contemplation des visages gravés sur la grande falaise qui surplombait Konoha. Ces visages m'étaient à présent familier. Ceux des Hokages. Toute mon enfance jusqu'à présent je n'avais cessé de tenter de leur rendre hommage - si on omettait mes provocations à la peinture durant ma jeune adolescence, mais tout le monde fait des erreurs. De plus, durant la quatrième grande guerre Ninja, j'avais eu l'occasion de les rencontrer sur le champ de bataille. J'avais été frappé par leur puissance et leur adaptation au combat. Cela m'avait semblé si irréel, ça a été incroyable et fascinant malgré le fait que nous étions en pleine bataille. C'était également la première fois que je rencontrais mon père dans la réalité depuis ma naissance. Mon père, Minato Namikaze, Hokage quatrième du nom. Celui qui m'a permis de vivre une vie, celui qui m'a offert la sienne avec ma mère. Cela m'avait tellement ému. Et puis, c'est aussi dans ces instants tout aussi heureux que douloureux que j'avais revu mon meilleur ami que j'avais cherché durant de longues années et que j'avais finalement perdu.

Sasuke...

Je repensais souvent à lui, je devais me l'avouer. Il était vraiment revenu de loin, il avait fait du mal à tant de gens. Malgré tout je n'avais jamais vraiment réussi à lui en vouloir. J'étais totalement conscient de tout le malheur qu'il m'avait apporté ainsi qu'à mes amis, notamment à Sakura qui n'avait pas arrêté d'attendre son retour au village. Elle avait été si heureuse de le voir revenir du « bon » côté, de se battre pour les bonnes raisons, comme au début lorsque nous n'étions que trois jeunes adolescents insouciants malgré les épreuves difficiles qui traçaient mon passé ainsi que celui de Sasuke. Malheureusement pour elle, il est reparti peu de temps après la fin de la guerre en pèlerinage. Cela faisait pratique,net deux années que je ne l'avais pas vu. J'en souffrais un peu inconsciemment. J'avais l'impression que quelque part derrière son air impénétrable il éprouvait de la culpabilité par rapport à pleins de choses, pas seulement ses actes après sa désertion. Il était conscient de l'abandon que cela représentait pour Sakura et pour moi mais avec du recul, je pouvais dire que je savais qu'il pensait différemment. Je crois qu'elle souffre beaucoup, même moi j'ai été affecté de son départ même si je pouvais le comprendre.

En réalité, je l'ai toujours compris et lui de même. Lors de notre dernier combat juste après l'anéantissement de la mère du chakra, Kaguya, nous nous étions retrouvés presque décédés sur les restes des - à l'époque - somptueuses et spectaculaires statues de Hashirama Senju et Madara Uchiha. Les deux dernières réincarnation de Indra et Ashura avant nous. Notre duel avait abouti à une égalité, malgré le faite que Sasuké insisté sur le faite qu'il avait perdu, chacun de nous avait perdu un bras. Moi le gauche et lui le droit. À ce moment-là, nous étions allongés au gouffre de la mort, nous avions parlé. Nous nous étions compris. Incapables de bouger, nous avions décidé de vivre.

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