4. On est amis, et plus encore...

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- Coucou Marinette ! À quelle heure je passe te prendre ?

- Hey ! Tu peux venir maintenant, si c'est bon pour toi. Je serai prête dans cinq minutes.

Ceci veut dire qu'elle ne sera pas sur son trente-et-un, c'est vraiment dommage, mais en même temps c'est normal, elle y va dans l'optique que c'est une banale sortie entre amis, pensa Adrien. Et tant mieux, cela prouve au moins sa fidélité envers mon autre moi. Rien que pour ça, je crois que je l'aime encore plus !

- Ça marche, pour moi c'est bon. J'ai hâte de te voir, Marinette.

- Moi également, à tout à l'heure Adrien.

- À tout à l'heure !

Adrien se posta devant son dressing et hésita un instant avant de finalement choisir des vêtements plutôt basiques. Il était hors de question de faire foirer son amitié avec Marinette, si déjà il ne s'autorisait pas à la fréquenter d'une autre façon. Cependant il avait tout de même enfilé un veston qui allait parfaitement avec son teint, ainsi qu'un petit foulard afin de peaufiner son apparence, car après tout, il a été baigné depuis toujours dans le mannequinat, donc il s'y connait assez pour avoir la classe avec des choses banales.

Il arriva sur le bas de la porte de la famille Dupain Cheng aux alentours de vingt heures et en un instant, après qu'il ait sonné, la belle de son cœur fit son apparition. Rien qu'en ayant croisé les yeux de sa dulcinée, il sentit son souffle se couper.

- Bon soir Marinette ! Tu es en beauté, ce soir, la complimenta ce dernier en se grattant nerveusement l'arrière du crâne.

- C'est drôle car je n'ai pourtant rien fait pour que ce soit le cas, lui affirma-t-elle en refermant la porte derrière elle. Mais je te remercie pour ce compliment, n'avait-elle pu s'empêcher d'ajouter en rougissant. Tu n'es pas mal non plus.

Yes ! Je gagne des points ! s'excitait intérieurement le jeune blond en tentant de garder son calme face à Marinette qui semblait ne pas savoir où se mettre.

Il lui proposa de se rendre à pied à destination, car cela leur permettrait de discuter sur le chemin, ce qu'elle accepta avec joie. Ils traversèrent tout d'abord le parc qui à cette heure-ci était éclairée par les chaleureux lampadaires, et la petite braise du soir avait légèrement rafraîchie la peau de Marinette, ce qui la fit frissonner. En toute amitié, Adrien lui proposa de lui prêter son veston, et elle accepta, même si au fond d'elle elle se demandait si elle n'était pas en train de faire une énorme bêtise.
Elle cessa d'y songer lorsqu'ils arrivèrent au centre ville, et qu'ils passaient devant plusieurs vitrines de magasins encore ouverts malgré l'heure. Puis, avant d'arriver au cinéma, tandis qu'un silence venait de prendre place, Adrien s'autorisait enfin à se lancer sur le sujet qui lui brûlait les lèvres.

- Je tenais à m'excuser pour tout à l'heure. Tu sais ? Par rapport à cette question sortie de nulle part.

- Si je voulais sortir avec toi ?

Il hocha la tête en guise de réponse.

- Oh, tu n'as pas à le faire. Je ne t'en veux pas, je t'assure. C'est juste que je suis déjà...

- Amoureuse de quelqu'un d'autre ? Oui, je suis au courant, poursuivit le blondinet.

L'adolescente hoqueta de surprise en apprenant cela, et elle ne savait pas comment réagir.

Ça ne marche pas ! (Marichat)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant