Réalité

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« Il est nécessaire de comprendre la réalité avant de pouvoir l'accepter, et seule l'acceptation de la réalité peut permettre la guérison. »

Albus Dumbledore, Harry Potter et la Coupe de Feu.

Le soleil se lève lentement à l'horizon, colorant peu à peu le ciel d'une multitude de tons orangés. Sa douce lumière ne tarda pas à filtrer à travers les vitraux étroits du dortoir et à venir chatouiller le visage d'une jeune fille aux cheveux bruns touffus.
Elle était soigneusement enroulée dans sa couette, la tête posée sur l'oreiller et les lèvres entrouvertes. La lumière éclaira la pièce et elle ouvrit doucement les yeux, légèrement aveuglée par la lueur matinale. Elle ne tarda pas à les refermer et à étirer paresseusement ses bras au dessus de sa tête, devinant qu'il était désormais l'heure de se lever. Bien qu'elle eu dormit à point fermer et pendant huit longues heures, il lui sembla que le sommeil brouillait encore son esprit. Elle se redressa avec lenteur sur les draps et observa la tête rousse qui dépassais du lit voisin. Son amie paraissais encore profondément endormie.

La jeune fille se leva et s'habilla rapidement, puis elle arrangea son lit afin d'y déposer son pyjama soigneusement plié. D'un pas vif, elle se dirigea ensuite vers la salle de bain, ne manquant pas de faire vaciller le boursouflet de sa voisine de chambre sur son passage. La petite boule de poils somnolais tranquillement sur le poêle à chauffer et émis un bruit aiguë afin de manifester son mécontentement.

- Chut ! chuchota-t-elle en posant son index sur ses lèvres, s'adressant directement à la créature. Tu vas réveiller Ginny.

Le boursouflet couina cependant une dernière fois avant de se rendormir mollement. La jeune fille soupira et alla nouer sa cravate devant la glace de la salle de bain. Après quoi, elle accrocha avec satisfaction son insigne de préfet sur sa poitrine et sorti du dortoir, son sac de cours sur les épaules. Il était tôt, trop tôt même, mais c'était devenu une habitude pour elle. Elle aimais pouvoir profiter pendant quelques temps du calme du château avant qu'il ne sois envahit par les autres étudiants. Ainsi, elle sortit de la salle commune et descendit les escaliers en direction de la Grande Salle. Là, elle s'installa à la table qui lui était attribuée et sorti le livre qu'elle avait pris en attendant que ses amis ne la rejoignent déjeuner. Elle sorti également son emploi du temps et l'examina avec attention, déjà impatiente de commencer les cours. Son impatience augmenta un peu plus quand elle remarqua que le premier de la journée était en fait celui des potions avec le professeur Horace Slughorn, qu'elle ne connaissais que par les dires d'un de ses amis. Bien que le professeur Severus Rogue - son ancien professeur dans cette matière à présent - eût été un bon enseignant malgré leurs différents, elle était curieuse de découvrir une nouvelle manière d'exploiter l'Art des Potions. Ainsi, Rogue était donc chargé d'enseigner la Défense contre les Forces du Mal, un poste qu'il convoitais particulièrement et depuis longtemps déjà.

Après l'avoir soigneusement examiner, elle détacha les yeux de son emploi du temps pour s'intéresser au livre qu'elle avais choisit et qui se nommait respectueusement : Arithmancie, nouvelle théorie de la numérologie. Elle suivait en effet les cours d'Arithmancie depuis sa troisième année, tout comme les cours d'Études des Runes, qui étaient des matières passionnantes et beaucoup trop sous-cotées à son goût. Après plusieurs minutes de lecture, elle entendit les élèves entrer dans la salle et s'installer à leurs tables respectives. Elle leva le nez de son livre et remarqua alors un jeune homme à la chevelure blonde assis à la table en face de la sienne, seul, et qui semblait être là avant les autres, tout comme elle. Cependant elle ignorait depuis quand. Il était occupé à lire un article de journal qu'il avais sans doutes découpé auparavant. Il dût sentir qu'elle le regardais car, au bout de quelques secondes, il releva la tête et c'est là qu'elle le reconnu. L'expression du jeune homme se durcit immédiatement, et la jeune fille détourna les yeux, affreusement gênée. Cependant, contrairement à ce qu'elle attendais, il l'ignora et ne fit aucune remarque, replongeant vite dans sa lecture. La jeune fille fronça les sourcils et cru brusquement faire un arrêt cardiaque quand elle senti une main se poser sur son épaule.

Noirs abyssesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant