Chapitre 12 : Le retour du roi :

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Les vibrations étaient de plus en plus fortes. Je ne savais que faire. Il était trop tard pour alerter les gens. Les gens ?! Pensai-je soudain avec horreur...Qui allait-il rester une fois la vague passée ?! J'eus immédiatement un haut le cœur en songeant aux nombres de morts qu'il risquait d'y avoir.

-Heureusement Elsa et Kristoff ne verront pas tout ce massacre ! Ils sont bien au chaud dans la Forêt Enchantée, déclarai-je sobrement.

Avant de me rappeler avec horreur que ma sœur et moi devions nous voir ce soir et qu'elle devait déjà être en route pour notre lieu de rendez-vous.

-Je ne suis qu'une imbécile ! Me blâmai-je.

Et Hans ? Papa ? Maman ? Où étaient-ils ?! Je n'eus pas le temps de plus y penser. Le choc répété s'intensifia, me forçant à choisir une solution dans l'instant. Instinctivement je retournai dans la pièce secrète pour me protéger et m'engouffrai sous la table. Ma dernière pensée fut pour ma sœur.

Et puis plus rien. Pas de froid. Pas de noir. Pas de vide. Ce fut le soleil qui m'éveilla. Mes yeux s'écarquillèrent. Etais-je au Paradis ? Il faisait chaud. J'inspectai mes vêtements. Ils n'étaient pas mouillés. Je me passai la main sur mon visage : Aucune trace de boue. Peu à peu, je me levai péniblement. Je ne savais toujours pas si j'étais morte. Etonnée, je remarquai que la pièce n'avait pas bougé hormis le plafond qui s'était arraché.

La gorge sèche, je déglutis péniblement et appelai enfin :

-Y A QUELQU'UN ?!

Aucune réponse. Il y avait un silence insoutenable. Je me dirigeai alors vers la porte du passage et manquai de tomber. Il n'y avait plus de bibliothèque. Que le vide. Arendelle était plongé sous l'eau. Tout. Absolument tout était noyé. Je scrutai l'horizon. Même la partie élevée où coulait la cascade était sous l'eau.

-Par les esprits...Qu'ai-je fait ?! Murmurai-je en me mettant à genoux.

J'hurlai immédiatement. Je n'avais aucun moyen de descendre.

-Pa...Pa, Ma...Man, El...Sa... Hoquetai-je, alors que les larmes se répandaient sur mes joues.

Je reniflai bruyamment. On entendait les gens hurler dans le lointain.

-Si tu plonges dans le passé, prends-garde de ne pas t'y noyer, chuchotai-je.

Je me mordis la lèvre jusqu'au sang. Pourquoi avais-je appliqué cette maudite chanson ?! Par ma faute tout était perdu !

Prise d'un vertige, j'osai tout de même me pencher pour voir si la profondeur du vide était vraiment profonde.

-Ah-Ah, murmura à nouveau la voix.

-NON PAS TOI ! Hurlai-je de rage, A CAUSE DE TOI TOUT EST PERDU !

Ah-Ah, insista-t-elle.

-Tu vois bien que je ne peux rien faire !

Nouvel appel. Je fixai le sol. Elle te demande peut-être de sauter, Anna ? Me convainquis-je.

Ah-Ah ! S'exclama-t-elle, plus fortement.

Je levai les yeux vers le soleil.

-Qui es-tu ? Mère est-ce que c'est toi ? Lançai-je, bien que n'y croyant pas.

Pas de réponse.

-Bon peu importe ! On verra plus tard ! Aide-moi ! M'exclamai-je, comme tu peux le remarquer, il n'y a ni portes ! Ni fenêtres ! Par où sortir ?!

Je sentis alors un courant d'air me parcourir l'échine. Quoi ?! Courant d'Air ?! Le monticule de feuilles volantes fit le tour du soleil avant de se diriger vers le tapis central.

Retour vers le passé : Croqué par le crocusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant