1ère Partie: Chapitre 1

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*Roy*

Je descends les escaliers. Pourquoi? Je ne le sais pas. J'ai l'impression qu'il y a quelque chose ou bien quelqu'un en bas. Il n'y a pas d'interrupteur. J'allume donc mon portable pour avoir de la lumière. Une pâle lueur émanant de mon portable éclaire le couloir. Les ombres des toiles d'araignées semblent oppressantes. Ca m'inquiète. J'avance petit à petit dans un couloir sombre. J'ai peur. Soudain, mon téléphone s'éteint. Je ne vois rien du tout donc je m'aide de mes mains. Je tâte les murs et je sens quelque chose de visqueux sur mes mains...

J'ouvre les yeux en sursautant, il est 6h00. J'entends le bruit de la pluie contre ma fenêtre. J'ai encore fait un cauchemar, toujours le même depuis un mois. Je suis dans ce tunnel, lourd et sourd. Un bruit se fait toujours entendre et ces murs... ils sont toujours visqueux. Je ne l'ai dit à personne et encore moins à ma mère.

Elle s'inquiète trop en ce moment, je ne veux pas lui faire de peine surtout avec son problème au coeur... Je me rappelle de la dernière fois où je suis venu avec elle chez le cardiologue. La nouvelle est tombée, elle a une insuffisance cardiaque. Dès qu'elle l'a su, elle m'a regardé. J'ai encore l'image de son visage lors de ce moment. Elle était triste, désespérée. Elle m'a dit qu'elle était désolée, qu'elle ne le voulait pas. Je lui ai répondu, qu'il ne fallait pas qu'elle le soit et qu'elle ne nous abandonnera de toute façon jamais. Vous comprendrez pourquoi une mère est irremplaçable. C'est elle qui nous a élevé, qui nous a éduqué et c'est surtout la première femme à nous avoir aimé...

Je me lève. Encore une semaine avant les vacances. Je m'habille et je vais dans la salle de bain. Je me coiffe comme d'habitude. Je relève mes cheveux et j'applique de la cire. C'est bon, je suis prêt. Je descends à la salle à manger et j'engloutie du lait et des céréales. Encore une journée identique... Je soupire. Ma vie se résume à me lever, manger, aller au lycée, manger, retourner en cours, rêver, rentrer chez moi, manger et dormir. Il ne se passe pas grand-chose dans ma vie. Il ne se passe rien de spécial.

Je suis plutôt banal comme type. Je fais 1m75, yeux bleus et cheveux noirs. Lors de cette journée, j'avais mis un Jean, un T-shirt blanc et une veste. Une tenue comme d'habitude. On va dire que je n'ai pas un grand succès avec les filles. Elles préfèrent courir auprès des sportifs musclés. Pour vous dire la vérité, je ne suis pas super musclé mais je ne suis encore moins le ringard du lycée (heureusement). Tout étant en ordre, je quitte la maison et je ferme la porte à clé. Je veille à faire bien attention car mes parents dorment toujours ainsi que mon petit frère, Ashton.

Je prends le bus à 7h00, je m'installe sur ma gauche vers la fenêtre seul. Il pleut lors d'un été. J'aime la pluie. J'aime la façon dont les gouttes virevoltent aux vents et s'écrasent par terre. Plouf... Plouf... A travers la fenêtre, je vois les champs et des animaux. Tiens, il y a un cheval seul sous la pluie, goutant aux gouttes coulant sur ses poils. Le pauvre, il est seul, comme certaines personnes d'ailleurs. Nous ne sommes pas si différent que ça, nous vivons, survivons et mourrons. Après avoir chassé cette idée de la mort de ma tête, nous étions sur le point d'arriver au lycée. Je prends mon sac et je descends. Merde, j'ai marché dans une flaque d'eau et ça a éclaboussé des poufiasses. Elles crient comme si elles venaient de voir un mort. Elles me lancent un regard de glace. Je m'excuse vite fait car elles le méritaient vu ce qu'elles m'ont fait la dernière fois. Ahaha, j'ai eu ma vengeance (sans préméditation) et ma journée va être bonne.

Il reste encore 10 minutes avant d'aller en Maths. Je me dirige droit vers mon casier et j'y dépose mes livres. Je suis seul dans mon coin et j'observe. Je regarde autour de moi. Il y a toujours ces toiles d'araignées au plafond. Les lampes n'éclairent plus très bien et elles clignotent. Mon regard tombe droit sur Maria. C'est elle, là-bas, avec ses copines. Elles rigolent, en montrant leurs dents bien blanches. Elle est en jupe bleue, avec des talons aiguilles noires cirées avec des cheveux châtains bouclés qui lui arrivaient jusqu'à ces épaules. Elle est belle, très belle même.

Tout à coup, nos regards se croisent. C'est la fille la plus populaire du lycée. Tous les mecs veulent sortir avec elle. Ils la suivent comme un chien voulant un os. Moi aussi d'ailleurs mais je l'aime discrètement. Je l'aime depuis le collège lorsque nous étions meilleurs amis. Elle n'était pas toujours celle qu'elle est aujourd'hui. En 4ème, j'ai voulu lui dire ce que je ressentais mais un évènement m'en a empêché. Depuis ce jour, je ne sais pourquoi, elle a changé, elle s'habille et agis différemment. Je ne la reconnais plus mais je l'aime toujours. Malheureusement, elle est avec ce Bris, ce crétin de matière première. Tout le monde sait qu'il la trompe avec plusieurs filles. Je crois que Maria aussi est au courante.

La cloche sonne, je me dirige droit vers la salle de Maths, celle qui se trouve dans le bâtiment en face. Je monte les escaliers un par un, tout seul, lentement. Deux heures de maths, on est en train de voir les Intégrales. Tout à coup, on me rentre dedans, c'est Maria avec ses copines.

MariaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant