Mes textes oraux - B l A c K B i R d

Je vais mal.

Dites-moi, mis à part l'être humain, qui a la chance d'avoir la parole ? On s'en sert pour aider, ou nuir à autrui. La parole a mille couleurs, qui divaguent du noir au blanc. Tout dépend de pourquoi, et de comment tu t'en sers. Mais voilà, ce soir je la prends pour te conter ô combien mon âme souffre, ô combien mon âme pleure, et ô combien mon âme tremble. Je la laisse glisser sur cette feuille au rythme des battements de mon cœur, qui lui racontent tout ce qui ne va pas, tout ce qui cause larmes et désespoir.

Sais-tu que je noie mes ennuis dans l'alcool ? M'as-tu déjà vue en larme sur mon lit ? Me reconnaîtrais-tu au bord de ma fenêtre, une clope à la main et une larme sur la joue ? Je remercie les rayons du soleil, qui le matin me réveillent et me permettent de me rendre compte que la nuit ne m'a pas emportée.

Mais, une fois réveillée, je me rappelle d'hier. Je me rappelle de la souffrance que ressent ma tête, et que j'inflige à mon corps, puis je m'en veux. Si tu me voyais, tu m'en collerais une. Mais maintenant ça m'importe peu. Je n'arrive pas à ignorer tes larmes comme tu ignores les miennes. Si mes lèvres sont calmes, alors plonge dans mes yeux, et lis l'enfer qui s'y cache.

Tu n'as pas l'air inquiet, et je crois que c'est ce qui m'arrange le plus. C'est facile de se dire que tout va bien aller, mais quand ? J'en connais des centaines qui ont perdu patience, et je leur en veux. Je leur en veux parce que la vie est faite de rebonds, positifs comme négatifs, ce ne sont que des leçons. Alors si je m'accroche, tu peux le faire aussi. Si j'apprends, tu peux le faire aussi. C'est toujours le même scénario, et si tu ne changes pas tes façons de faire, alors comment comptes-tu remédier à ça ?

Courage. Courage parce que, je sais dans quel monde tu vis, j'y suis aussi, et je peux t'assurer que c'est possible d'être heureux. Ne te fis pas aux mauvaises passes que tu traverses. Elles te feront croire que c'est ça la vie, mais promis, c'est pas le cas. C'est pas ça la vie.