Le jour de ses dix-huit ans, la vie de Lila bascule. À son réveil, elle découvre une mèche violette dans ses cheveux. Une étrangeté qu'elle est prête à accepter... jusqu'à ce que son père la livre à de mystérieux individus. Mise en danger, Lila pren...
À son réveil, la lumière du soleil éblouit Lila. Elle s'approcha de la fenêtre pour observer les rayons se frayer un chemin entre les branches des arbres qui encerclaient la maison. Dans le reflet de la vitre, elle vit sa mèche violette danser dans ses cheveux, partant de son crâne et se faufilant jusqu'à sa poitrine.
Les événements de la veille lui revinrent en mémoire. Elle avait encore du mal à y croire, mais elle était bien décidée à quitter cet endroit et à rejoindre Alézant par n'importe quel moyen afin d'expliquer sa situation insensée à la police.
Lila laissa sa veste déchirée et descendit, ses chaussures à la main pour ne pas faire de bruit. Elle ne connaissait pas ces garçons et ne voulait pas prendre le risque qu'ils la forcent à rester avec eux.
La maison était étrangement silencieuse : parfait pour s'échapper discrètement ! Cependant, une bonne odeur flottait dans l'air et se faufila jusqu'à ses narines, l'arrêtant juste devant la porte d'entrée. Son ventre gargouilla. Lila mourait de faim. Guidée par son estomac, elle fit demi-tour et entra prudemment dans la cuisine. Noé se trouvait aux fourneaux, une partie de ses cheveux blonds nouée en une queue-de-cheval haute.
Il lui sourit chaleureusement.
— Tiens, la belle au bois dormant est enfin réveillée ?
— Qu'est-ce que tu prépares ?
— Des pancakes pour le petit déj'. Je me suis dit que tu devais avoir faim.
— Oui, merci beaucoup ! Les autres ne sont pas avec toi ?
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Aaron entra à ce moment-là dans la cuisine, les bras chargés de sacs de courses. Noé, qui retournait un pancake dans la poêle d'un mouvement rapide, se tourna vers Lila avec un clin d'œil amusé :
— Quand on parle du loup !
— Salut, Lila, fit Aaron en la voyant. Bien dormi ?
— Oui, merci. Qu'est-ce que c'est que tout ça ? demanda-t-elle en désignant les sacs.
— Quelques trucs pour toi. Désolé, comme tu es une fille, je ne savais pas trop ce dont tu avais besoin. Je t'ai pris des vêtements, une brosse à dents, du shampoing, enfin, des trucs comme ça, quoi, dit-il, visiblement embarrassé.
— Sérieusement ? Il ne fallait pas !
Lila était confuse. Face à la gentillesse des garçons, elle s'en voulait presque d'avoir voulu partir en douce. Elle ne savait plus quelle décision prendre. Peut-être pouvait-elle leur faire confiance après tout ?
Alors qu'elle était en pleine réflexion, Aaron remarqua les chaussures qu'elle avait encore dans les mains.