My Boss' Love T2 Ancienne Version (terminée)

Chapitre 10

Je reste en retrait et observe l'infirmière et le médecin. Ils sont en train de faire passer l'épreuve de sport de ma nièce. Nous sommes à Montpellier. Même si ça fait plusieurs heures de trajet depuis Paris, j'ai préféré la faire ici. Nous sommes donc parties toutes les deux hier assez tôt. Matthew est resté à Paris.

La police a dit qu'ils allaient enquêter sur ce soi-disant sosie usurpateur d'identité. Depuis, nous n'avons plus aucune nouvelle. Rien sur l'homme n'est apparu et je dois dire que j'en suis contente.

Matthew a finalement accepté de porter un bracelet assez fin que j'avais fait. Il le cache sous son costume pour que personne ne le voie. Il a peur qu'on se moque et qu'on le trouve efféminé. Ce qui est complètement stupide ! Des hommes ont bien les cheveux colorés, des boucles d'oreilles et même des vêtements roses ! Cela ne leur donne pas un look efféminé pour autant !

Émilie pédale sur le vélo. Quand elle a fini, elle est littéralement essoufflée. Le médecin ne dit rien et observe son écran.

Tous les deux ans, Émilie doit faire son épreuve d'effort. À chaque fois tout va bien. Mais je ne peux m'empêcher de stresser pour autant.

Le médecin regarde ma nièce. Il finit par lui faire un sourire.

— Tout va bien. Je pense même que nous devrions espacer les épreuves... disons tous les trois ans.

— Oh, c'est super ! s'exclame Émilie.

— Oui, fais-je. Ce serait bien.

Elle a donc maintenant le droit de se rhabiller correctement. Le médecin ajoute que son cœur est en pleine santé, mais que bien sûr les sports violents sont interdits. Pour la centième fois, ma nièce lui demande si elle peut se faire percer les oreilles. Pour la centième fois, le médecin refuse. Ça risque de s'infecter. Elle ne pourra donc porter que des boucles d'oreilles à clips ou aimantées. Quand elle a fini, nous saluons le médecin et l'infirmière avant de quitter la pièce. Nous longeons le couloir doucement. Émilie est encore essoufflée.

Émilie porte une sorte de « banane » autour de la taille, dans laquelle se trouve une petite machine qui est reliée par des électrodes à sa poitrine. Elles resteront sur elle jusqu'à demain, ensuite nous les rapporterons aux médecins, avant de repartir pour Paris.

Dans un silence de mort, nous regagnons la chambre d'hôpital où nous allons passer la nuit. La première chose que je fais en entrant dans celle-ci, c'est de me mettre à l'aise puis de prendre mon téléphone. J'envoie un message à Matthew pour lui dire que tout s'est bien passé. Il prend plusieurs minutes, qui me semblent longues, à me répondre.

« Je suis content que tout aille pour le mieux. N'hésite pas à regarder dans ton sac... Tu me manques. »

Alors qu'Émilie lance la télé, j'attrape mon sac et fouille à l'intérieur. Il n'y a rien. Je regarde les poches internes et externes. Dans l'une d'elles, je trouve une enveloppe. Je l'ouvre et y trouve une lettre mais pas seulement, il y a une clé. Je la mets de côté sur le lit et prends la lettre. Il y a des instructions, je glousse en les lisant.

« Tu es sérieux ? Tu me manques aussi. Mais ahh... une nuit sans t'entendre ronfler ! Haha, des vacances en quelque sorte... »

Sa réponse ne se fait pas désirer. Mes lèvres s'étirent en un sourire.

« Oui je suis sérieux. Comment oses-tu ? Bah tu sais quoi ? Quand tu rentres, je ne te lâcherais plus d'une semelle. »

« Merde... si j'arrive à demander au médecin de rester plus longtemps... haha. »

« Tu n'es pas drôle. Bref, je t'attends avec impatience. Et n'oublie pas de jouer le jeu. »

« Tu ne seras pas déçu mon cher. »