Quand La Féministe S'improvise Sexologue

Le consentement

Je ne pouvais pas commencer ce livre en parlant d'autre chose que le consentement qui est LA règle d'or pour tout rapport sexuel.

Évident vous dites ?
Pas pour tout le monde.

Je pose un trigger warning évidemment, qui dit consentement dit viol et agression sexuelle dont j'aborderai le sujet.

C'est simple, on nous apprend depuis tout petit de demander la permission quand on veut quelque chose, bah pour le sexe c'est la même chose.

Quelque soit le sujet, tu demande.

"Tu veux changer de position ?"
"Tu veux un cunni/une fellation ?"
"Est-ce qu'on peut faire l'amour ?"
(Non, passer la chanson "voulez-vous coucher vous avec moi" ne compte pas... Même si c'est drôle.)

En fait, même pour embrasser quelqu'un il faut demander la permission. Sinon ça marche pas.
En général, entre deux partenaires ça se fait souvent dans le regard ou quoi, mais sachez que c'est pas rare que des personnes se retrouvent embrassées de force par des gens, inconnus ou non, alors qu'ils.elles n'en avaient aucune envie. C'est pas normal, c'est une agression sexuelle.

En ce qui concerne les rapports, sachez que si la personne ne peut pas consciemment donner son consentement mais que le.a partenaire couche quand même avec, il y a viol.

- Si la personne dort
- Si la personne est alcoolisée
- Si la personne est droguée
- Si la personne ne sait pas
- Si la personne n'a pas dit clairement "je veux" ou "oui"

On touche pas.
Même si c'est ton.ta partenaire récurant.

Bien sûr, si la personne dors mais qu'avant elle a clairement dit qu'elle voulait bien-être réveillé avec un cunni/fellation ou autre, je suppose qu'il n'y pas de viol, tant qu'elle ne change pas d'avis. Si la personne dit stop, qu'elle ne veut plus, alors on arrête tout et on la laisse se rendormir (je ne me prononce pas trop a ce niveau, je suis personnellement formellement contre cette pratique que je trouve trop banalisée et dédramatisée, encore plus depuis un certain youtubeur que je ne nommerais pas ici, laissant comprendre à ceux qui ont ce fantasme ou ne sont pas forcement au courant ou s'en fichent eu consentement que c'est OK de réveiller son partenaire juste pour baiser. En plus d'être giga-égoïste).

Parce que le consentement n'est consentement que si le.a partenaire peut changer d'avis.

- Même s'il.elle a passé la soirée à nous chauffer.
- Même si il.elle avait dit oui juste avant.

Et ce peu importe notre niveau d'excitation.
Si on a vraiment envie, on a des mains, on force pas le.a partenaire.

Autre point peut-être trop subtil pour certain.e.s, quand on dit non, c'est non.
Même si le.a partenaire cède après qu'on ai insisté.

Céder n'est pas consentir.

S'il.elle cède alors qu'il.elle avait dit non en premier lieu, c'est un viol. Y a pas de "oui mais peut-être qu'il.elle faisait semblant". Dans ce cas, on laisse, on redemande plus tard ou on attend qu'il.elle vienne vers nous.

Ah, et non, on ne provoque pas, peu importe la tenue ou le comportement de la tenue

- Ni la longueur de la jupe/pantalon
- Ni le décolleté/t-shirt moulant
- Ni les sous-vêtements
- Ni son état d'ébriété
- Ni sa sortie nocturne
- Ni même son sourire

N'est consentement.

Il y a viol quand :

- La.e partenaire n'a pas/ne peut pas donner un consentement clair (c.f. points précédents)
- La.e partenaire retire la capote en pleine acte
- Même si c'est "que le gland" ou "pour tester telle pratique"

Je vais revenir sur le retrait de la capote, qui semble aberrant, mais pourtant tellement banal.
Le nombre de personne qui témoignent que leur partenaire a retiré la capote a leur insue...
Non, l'excuse du "je sens moins les sensations, "c'est pas a ma taille" (bande de mythos) n'est pas recevable. Si la personne en face veut que vous mettiez le préservatif, alors vous le mettez.

Le consentement vaut pour tout le monde :
Homme, femme, non-binaire.