NIGHTMARE - TOME 01 [mha]

【 ＩＶ 】

ー CHAPITRE QUATRE ー

・
・
・

J'étais installé sur le canapé, dans le salon, face à la télé éteinte ; je restais silencieux. Krei était assis sur mes genoux, entrain de jouer avec l'une de ses peluches à l'effigie de l'héroïne Earphone Jack, qui n'était autre que sa mère. Kyria était, elle, entrain de s'amuser à l'étage, dans sa chambre.
Et moi, Kaminari Denki, j'attendais.

Nous étions maintenant samedi, près de trois heures de l'après-midi peut-être, cela faisait une longue semaine que l'attaque s'était produite. Tandis que Kyoka reposait sur un lit d'hôpital, j'étais resté jusqu'à aujourd'hui chez ses parents, leur laissant passer du temps avec leurs petits enfants durant la journée, où j'étais malheureusement dans l'obligation de patrouiller dans les rues de la ville. Et le soir, ils avaient accepté de rassurer Kyria lorsqu'elle se réveillait d'un cauchemar, et de bercer Krei lorsque lui aussi se mettait à pleurer, me laissant dormir plus ou moins correctement pour le lendemain.
Cementos avait rapidement, avec grande gentillesse et compréhension, réparé le mur que j'avais brisé lorsque je m'étais précipité pour les sauver des griffes de la vilaine.

Norman Rosa, jeune maîtresse d'école. Je n'aurai jamais pensé, ne serait-ce qu'une seule seconde, que cette femme passerait du mauvais côté ; ou alors l'était-elle déjà ? Aurait-elle tout prévu depuis le début ? Non, son regard avait changé au cours des semaines où je la voyais lorsque je venais chercher Kyria.
Je pensais que tout avait été clair, je pensais que tout avait été compris, je pensais que tout allait s'arrêter le jour où j'avais demandé Kyoka en mariage. Je pensais que tout allait s'arrêter le jour où tout avait été officialisé ; mais apparemment, certaines cherchent encore à se trouver une place dans mon cœur. Basculant ma tête en arrière, je posais mon avant bras droit sur mes yeux qui se fermèrent, tandis que l'autre entourait mon fils afin d'éviter qu'il ne tombe de mes genoux. Je me mordis ma lèvre inférieur sentant la culpabilité m'envahir. L'être humain est-il prêt à tout pour l'amour ? Je suis prêt à mourir pour sauver ma famille, tout comme elle est prête à la tuer pour que je lui appartienne.
Lors de notre interaction la semaine dernière je voyais presque rouge, savoir que ma femme était en potentiel danger de mort et entendre les pleurs de mes enfants étaient les seules choses qui me retenaient à ne pas lui réserver le même sort dont Kyoka avait été la victime. Je levais légèrement mon bras droit afin que je puisse y déceler mon alliance autour de mon annulaire. Un sourire grandit sur mon visage me souvenant de ce jour qui nous avait uni.

________________________________________

________________________________________

- - - - - FLASH-BACK - - - - -

Il y a huit ans...

Deux héros marchaient côte à côte après une longue journée de travail, le vent frais d'une fin de journée venait caresser leur visage. Le soleil était entrain de se coucher, laissant ses derniers rayons rouges éclairer la ville qui commençait à se taire petit à petit au fil des minutes. Le blond nommé Kaminari Denki paraissait légèrement agité, paniqué et rempli de timidité en ce jour qui se couchait, notamment à cause de la jeune femme qui se trouvait à ses côtés.
En effet, c'était aujourd'hui. Il s'était promis de demander la main de la jeune femme à la chevelure violette, qui répondait au nom de Jirou Kyoka. Cela faisait bien un petit bout de temps, si ce n'est quelques mois qui se sont transformés en années, que ces deux tourtereaux partageaient une relation ; bien qu'elle soit cachée du public. Mais aujourd'hui, Charge Bolt voulait que le monde entier sache que l'héroïne Earphone Jack lui appartenait ; ou plutôt, il souhaitait que toutes ces femmes qui ne cessaient de lui tourner autour et d'insulter sa petite amie, s'arrêtent avec leurs enfantillages, et se taisent à jamais si ce n'est pour les encourager et les féliciter. Il en avait assez, et il savait très bien que Kyoka supportait la force des mots le jour, et le soir elle s'effondrait, sa carapace se brisait, laissant les critiques à son égard la transpercer.
Sa tête tournée vers le sol, la douce voix de sa partenaire interrompue ses pensées. Il la fixa d'un air interrogatif, n'ayant pas fait attention à ce qu'elle lui avait dit. Elle répéta.