Explosion sur quelques jours .

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La fête continue son extension et pourtant je ne suis plus vraiment présente mentalement. C'est vrai que j'avais promis à Carla et Lizbeth de m'amuser à fond mais là l'envie me manque. J'ai juste besoin de me retrouver chez moi sur mon lit a dormir jusqu'à je ne sais quelle heure . Quand je dis chez moi je veux dire à Yaoundé sur mon lit accompagné de mes nombreux nounours et poupées . Quand j'y pense c'est tellement enfantin mais eux au moins ils ne me posent aucun problème, ils sont juste là pour m'écouter . Mon père qui d'habitude devrait se soucier de ce que je fais et d'où je suis n'a même pas fait signe de vie durant tout le week-end. Sans doute doit-il être d'accord avec ma sœur pour m'éloigner de la maison surtout en vue de leur séparation. Finalement venir ici ce n'était pas une si bonne idée que sa . C'est vrai que je prends toujours les décisions sur un pas pressé mais là il faut que je commence à apprendre à ne plus me précipiter. Voilà bientôt minuit et nous avons changé de position avec les filles pour une boîte du coin , et évidemment j'ai oublié de me poser la question essentielle . Comment je fais pour rentrer chez moi toute seule à minuit ? Tout un tas de questions traversent mon esprit . Mais à vrai dire je m'en fou complètement. Je vais rentrer chez moi en taxi toute seule comme une grande je vais faire le stop de taxi . Sa s'appelle assumer les conséquences de ses actes . Carla et Lizbeth ont appelé leurs copains et ils sont actuellement en route pour ici . Mais je n'ai pas envie de m'embarquer ou que ce soit avec deux couples qui ne vont faire que me rappeler mon statut et me faire penser au fait que j'ai abandonné Philippe seul dans un coin perdu . « En parlant du loup , on voit la queue «  voilà donc les mecs de mes amies chéries et je sens que c'est le moment de se dire au revoir .

Moi : mais tien tien voilà donc mes fameux beaux frères ?! Qui est avec qui ?

Elisabeth : tu poses trop de questions . Contente toi de regarder et tu seras fixée .

Carla : et puis que tu ne veux pas rentrer avec nous permet nous de te déposer à un niveau.

Moi : très bien .

L'un des copains : allons y alors où vous attendez quelqu'un d'autre ?


Carla , moi et Elisabeth : non non !!!


1h plus tard .....


Finalement ces imbéciles m'ont laissé à domicile. Alors que moi je voulais juste marché quelques centimètres pour pouvoir évacuer la pression que je détiens en moi . Comment je vais faire pour regarder ma soeur et son mari en face a nouveau ?! Moi qui croyait son mari infidèle. Il s'avère que finalement c'est plutôt ma sœur la sainte n'y touche qui semble être l'incarnation de la tromperie . En plus à domicile , je veux dire dans le domicile conjugal. Je parcours actuellement les quelques centimètres de sable qui me sépare de la maison tout en observant de près la plage qui semble si calme quand il n'y a personne et si paisible aussi mais surtout apaisé. Je prends donc place sur l'une des chaises de plage qui se trouve sur le sable tout en plongeant mes yeux dans le ciel étoilé. La fatigue et les prises de tête ont finalement raison de moi et je m'endors juste la sur la plage comme une sans abris . Je sais que je ne devrais pas mais mon lit me semble si lointain et les marches pour y parvenir encore plus . Donc je m'endors juste la sur la plage .

Le lendemain matin aux environs de 10h15 .


Philippe : mais tiens donc !!!! On dirait que quelqu'un s'est endormie sur la plage .

Moi : vas t'en laisse moi dormir.

Philippe : non ! Il est 10h madame et c'est pas que j'avais trop envie de te réveiller mais tu es sur une plage et faut dire que ton habillement ne correspond pas du tout avec le milieu .

Moi : quoi ?! 10h ? Mais pourquoi tu ne m'a pas réveillé plus tôt ?!

Philippe : peut-être parce que je voulais.... qui sait ?!


Je n'ai pas le temps pour ses allusions ce matin . Je dois rentrer à Yaoundé tout à l'heure. Donc je me lève pour avancer mais je rechute on dirait que mon cerveau n'est pas en place et je retombe sur Philippe. J'ai le cerveau en compote. Je crois que c'est sa qu'on appelle habituellement la gueule de bois.

Philippe : mais tiens donc on dirait que quelqu'une s'est saoulé la gueule toute la nuit.

Moi : ferme la ! Tu es agaçant à la limite .

Philippe : ah bon !!! Moi je suis agaçant ?! Ce n'est pourtant pas moi qui se retrouve dans les bras de l'autre .

Moi : rarhhh ferme la à la fin .

Philippe : a vos ordres princesse .

Mais comment je vais faire pour rentrer maintenant. J'ai bu à n'en plus marcher . C'est peut être vrai que les gens saoulent quand ils sont psychologiquement atteints. Parce que moi j'ai saoulé comme jamais. Et Philippe n'a pas l'intention de me laisser dans cet état visiblement . C'est donc dans cette perspective que sous les regards des surfeurs et des nageurs et de tout les citoyens de la plage . Il retire son t-shirt et j'ai d'ailleurs quelques secondes pour observer ses abdos avant que mes yeux se referment sous le poids de la pression. Il me transporte jusqu'à ma chambre sous les nombreux commentaires de ma sœur . Qui à travers ce que je crois entendre semble être un peu dépassée par toute cette scène. Philippe me pose sur mon lit , me met une serviette chaude sur le front puis me couvre jusqu'au cou . On dirait un parent inquièt qui a peur que son enfant attrape froid . J'esquisse un léger sourire de remerciements à Philippe mais à peine ai je eu le temps de sourire qu'il est déjà sorti de ma chambre sans fermer la porte s'était trop beau pour être vrai .
Mais quelques minutes plus tard, il revient avec une tasse de lait , bien chaude , mais quel gentleman ce Philippe. Il referme la porte de ma chambre puis s'installe à côté de moi et commence à me raconter des histoires . Mais à vrai dire je suis pas vraiment à l'écoute de tout ce qu'il dit . Je commence à repensé à ce qui s'est passé ces derniers temps .
En quelques jours j'ai pris goût à cet endroit
En quelques jours mon envie effrénée de trouver le prince charmant m'a plutôt conduite à une introspection.
En quelques jours j'ai totalement perdue le contrôle de ma vie .

FEMME FACILE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant