Chapitre 9

21 1 0
                                    


PDV Damon

5 mois, 3 jours, 5 heures et 7 minutes étaient passés. Plus de 5 mois que je ne l'avais pas vu, touché, sentit, embrassé. Je sentais un vide en moi. C'est toujours lorsque que la personne est partie qu'on se rend compte à quel point on l'aimait. Avais-je été ainsi pour Katherine ? J'étais sûr que non. J'espérais que c'était non, car je ne pouvais me dire que c'était la même chose. Car dans ce cas, j'allais la retrouver 145 ans plus tard, elle sera un vampire. Et elle me détestera ou me prouvera qu'elle ne m'avait jamais aimé. Alors je souffrirai et nouvelle petite Elena arrivera et je la ferai souffrir d'abord. Puis ce sera son tour. J'étais peut-être condamné à éternellement souffrir. J'étais peut-être éternellement condamné à être un être des ténèbres masochiste et complètement abruti. Oui, car j'étais une personne qui avait beau souffrir et se prendre une gifle en pleine figure, elle y retournait en courant, et plutôt deux fois qu'une.

Je fermai les yeux, de toute façon je savais, je le sentais que c'était différent. Je le sais. Mais là, seul dans ma chambre, je ne voulais qu'elle. Et ça, depuis 5 mois, 3 jours, 5 heures et maintenant 10 minutes.

J'étais resté la plupart du temps dans ma chambre, soit sur mon lit, soit sur mon bureau. Je faisais des écrits lui étant destiné ou racontait un de mes souvenirs à ses côtés. J'essayais de la décrire, sa corps, sa personnalité, son parfum, les détails. Fermant les yeux, je m'étais même mis au dessin. Oui, un vampire était censé savoir tout faire, maintenant je pouvais affirmer ça. Car je n'avais dessiné de ma vie ! Peut-être petit, mais pas de grands chefs-d'œuvre comme ceux que je m'étais mis à dessiné. Et puis maintenant j'étais un vampire, ça changeait tout ! J'étais descendu que très rarement. Pour noël par exemple. Personne n'avait osé le fêter. Ils s'étaient offert brièvement quelques cadeaux. Ils avaient voulus m'en offrir, j'avais refusé. Personne n'avait osé me « désobéir » alors ils n'avaient rien fait. Je les avais regardés, eux qui restaient là, se retenant de sourire, se retenant d'être heureux. Il fallait passer à autre chose.

Il fallait qu'ils passent à autre chose. Car moi je ne pourrais pas. Je ne pourrais jamais. Je me devais de les libérer de ce poids qu'était d'attendre Elena. Car c'était probable qu'elle ne revienne pas. Et ils le savaient mais ils ne voulaient pas me démoraliser. Je rouvris les yeux, sur mon lit, après cette conclusion qui restait amer pour moi. Je me décidai à descendre et allai dans la cuisine. Les trois me regardèrent doucement. Stefan me sourit avec Caroline. Tandis que Katherine ne dit rien. Je m'approchai d'eux silencieusement et m'assit. Je devais leur dire, ils me l'avaient confirmé. Ils n'osaient pas afficher leur bonheur ou même l'ombre d'un sourire, j'étais sûr que c'était parce qu'ils avaient peur que je leur reproche. Ils s'arrêtaient de rire quand j'étais là, ils prenaient une tête vide, triste alors que ce n'étaient pas le cas et ils devaient arrêter. Même si intérieurement je leurs reprocherai, ils le devaient.

« Bonjour Damon, murmura Caroline. Comment ça va ?

-Bien et toi ? Demandais-je.

-Triste mais ça va ».

S'en fut trop. Je me levai.

« Arrêtez maintenant. Arrêtez !

-Quoi Damon, murmura Stefan.

-Je vais bien d'accord, je vais bien. Ne cachez pas votre bonheur. Ne faîtes pas ça.

-De quoi il parle ? Demanda Katherine à Stefan, faisant comme si je n'étais pas là.

-Ne faîtes pas comme si le monde allait s'écrouler en ma présence. Vous devez passer au-dessus de ça. Vous le devez. Arrêtez de me mentir.

-Damon, pourquoi dis-tu ça ?

Resentful Damon FRENCH - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant