Lorsque j’ouvris les yeux et que je vis cette poupée, perchée innocemment sur le sommet de mon bureau, la première chose qui me vint à l'esprit fut : Oh seigneur... Imposez-moi tout, mais je vous en supplie, pas ça!.. Comme à chaque nuit, ma prière resta figée dans le néant, rejetée. Ladite satanée poupée me fixait donc de ses énormes yeux de cobalt, sans bruit ni mouvement. Son sourire, tout aussi énorme que les deux yeux qui le précédait, était à glacer le sang et me donnait impérieusement envie de me terrer sous terre. Ses jambes, droites comme des tiges de fer, pendaient du coin du meuble pendant que ses bras étaient figés le long de son menu corps, qui lui était dressé de chiffon d'époque. Incapable de bouger, j'étais condamnée à la regarder à mon tour, impuissante face aux événements qui allaient suivre, car je savais pertinemment que quelque chose d'encore plus horrifiant se produirait dans les prochains instants. Mon corps tout entier était engourdi, je n'étais plus qu'une masse inerte de sueur froide, et la peur qui s'insinuait le long de ma colonne vertébrale était douloureusement viscérale...
Vint alors le moment prédit. Dans un grincement, cette diabolique petite poupée de porcelaine tourna la tête. Malgré l'impossibilité de la chose, son sourire s'agrandi malicieusement et ses yeux devinrent noirs comme la nuit. Elle riait doucement alors que toute trace d'oxygène quittait mes poumons. Les yeux écarquillés, je l'observai se moquer de moi d'un rire enfantin. Cette nuit-là, je manquai sérieusement de mourir.
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Paralysie du Sommeil - Par une bien médiocre dormeuse -
HorrorLA PARALYSIE DU SOMMEIL Vous me pardonnerez évidemment si je vous révèle que les prochains paragraphes que vous lirez sont, au plus grand bonheur des détenteurs de sombre imagination, d’une catégorie des plus effrayantes. Le vécu. La véracité de mes...