8𝙝 𝙙𝙚 𝙫𝙤𝙡 ; 𝙆.𝙏𝙖𝙚𝙝𝙮𝙪𝙣𝙜

30 ; Fin 1

☾ ☼

C'est à la suite de ce bruit sourd et sec que dans ma tête tout se stagna.

Cela pourrait paraître un peu cliché, mais le temps s'était -pour moi- réellement stoppé.

Je voyais et entendais au ralenti.

J'ai regardé ma voisine de siège encore endormie sur mon épaule, passer le regard sur les sièges opposés à moi, et même sur l'hôtesse maintenant à terre, avant de prendre la plus lente inspiration de ma vie.

Une fois, puis deux, ça revenait continuellement, à chaque fois un peu plus fort.

Mes yeux clignotant dans l'ambiance maintenant ralentie, je sentis que mon cerveau et mon esprit n'arrivaient pas à y voir clair.

C'était beaucoup trop, trop à gérer.

Que dois-je faire ?

Dites moi ce que je dois faire ?

L'agitation se faisait de plus en plus et ça je ne pouvais pas le supporter.

Arrêtez. Arrêtez. Arrêtez.

Je vais devenir fou à force d'entendre ses cris et ses pleures.

Je vous en supplie, dites moi qu'est-ce que je suis censé faire ?

Une larme coula d'une vitesse folle sur ma joue, alors que mes mains se mirent à trembler.

S'il vous plaît...s'il vous plaît...

Que dois-je faire ?

Que dois-je faire ?!

Que dois-je faire !!

Je ravalas ma salive et commença à me mordre la lèvre inférieure de plus en plus.

Mon corps était totalement paralysé, ce qui n'était pas le cas des autres passagers.

Ce n'était plus une larme mais une rivière qui avait maintenant prit possession de mon visage, qui il y a à peine quelque minute paraissait totalement apaisé.

Comment tout a pu changer en si peu de temps ?

"J'ai-j'ai peur..."
bafouillais-je entre deux reniflements.

Je luttais pour que mon corps tout entier ne tremble pas, pour que toute la peur que je ressentais ne prenne pas total pouvoir sur moi, pour que ma conscience maintenant chambouler ne cède pas à la situation.
Et quand je dis céder, je dis perdre.

Les cris étaient si fort que j'avais cessé de les entendre. De même pour les pleures. Tout ce bruit était pour moi qu'un infime écho sans importance, provenant de personnes ne pouvant se contrôler même après les explications ordonnées par les hôtesses.

Allez, respire, je peux y arriver. Je peux y arriver n'est-ce pas ? Je peux le faire ? Je peux sortir de cette angoisse qui à m'a engloutis ?

Non... non je ne peux pas. Le coup à était trop fort, j'y arriverai pas...

Je me sens tellement, inutile et incapable en ce moment si urgent, que j'en suis écoeuré.

J'ai comme l'envie de vomir mais je sais que ça ne sortira jamais.

Je respire t'en bien que mal, pour ne pas dérailler plus qu'autre chose. Je fais une crise d'angoisse. Pas évident.

Soudain, le choc qui frappa, était si puissant que mon mental reçu aussi une secousse.

Une secousse étrangement positive, car c'est grâce à elle que je réussi à me sortir de cette horrible transe de terreur.

Brutale mais efficace.