Nos délires

58 4 0
                                    

Le jour des résultats, j'avais obtenu 28 en art et le pire dans tout cela, c'était que c'était sur cinquante. Mais bon, j'étais tellement choquée que je n'étais même pas triste quoi. Mais comme on dit, l'échec, c'est le prix à payer pour la paresse mais l'échec, c'est aussi le succès en approche. Bon, ma mère n'était pas choquée parce que je lui avais dit que je détestais faire l'art. J'étais partie chez moi avec un certain regret. Je n'avais jamais obtenu une note pareille. J'avais le choix entre laisser tomber et apprendre de mes erreurs et réussir le trimestre prochain. Moi, j'avais choisi apprendre de mes erreurs et tenter de faire mieux le second trimestre. Je n'avais rien prévu pour les vacances donc j'avais largement le temps de pratiquer. Curieuse de savoir comment J.L avait obtenu de très bonnes notes pour ses examens de HSC, je lui avais envoyé un message demandant comment il s'y était pris.

La réponse c'était ça," Avec de la pratique. Ben! J'étais comme toi à un moment donné mais j'ai pratiqué."
J'avais essayé de faire un logo le premier jour de vacances mais en vain. J'avais réalisé que je n'avais point de créativité et d'imagination. Mais j'avais persévéré et cru qu'un jour, j'arriverais à être surprenante. On avait continué á s'envoyer des messages vue qu'il n'était plus notre prof. On était des amis. On s'était envoyé des messages étonnants. C'était genre, " Ehh, Mr. Eugène, est-ce que vous attendez Frédéric François pour une ballade au millième ciel?"

On dit que quand une personne est au millième ciel, c'est qu'elle est amoureuse. Comme on était pas dans la même équipe de football, on se moquait de l'autre quand son équipe perdait. C'était trop délirant. Je l'adorait quoi. J'avais l'habitude d'écrire sur lui quoi et dans les histoires que j'écrivais sur lui mentionnaient qu'il était adorable et qu'il avait des jolis yeux, toujours. C'était la seule personne sur qui j'écrivais et franchement l'inspiration me venait comme ça. Mais lui ne voyait rien. Il m'avait remerciée mais quand je lui avait dit que c'était que la pure vérité, il avait sauté cette partie. Il détestait les vidéos qu'on fait sur lui. Peut-être qu'il n'aime pas être mis en valeur. Mais je le comprenais quoi. Mais le plus génial, c'était qu'un jour il m'avait appelée par mon prénom. Et ça avait été du genre ça, " Oh! Vous savez comment je m'appelle!", et il avait dit ça, " Ben oui, c'était mon boulot. "
C'était trop chou quoi. Il m'avait même dit un jour qu'il ne savait pas s'il allait se marier vue qu'il se connaissait peu. Il connaissait mon nom, où j'habite et même ma chanteuse préférée, Billie Eilish. Chacune des lettres de son prénom signifiait quelque chose.
Je vais mettre les lettres en désordre, ce sera comme une énigme. Voilà, un O pour l'optimisme, un E pour le désir, un I pour l'intuition, un L pour le luxe et enfin un D pourle rêverie. Vous aviez remarqué quelque chose quels rapports entre le desir au faite le E c'est le mot en anglais pareil pour le D.
Et c'était la vérité quoi. J'avais bien ri en apprenant ce que son prénom signifiait. Le pire dans tous nos délirs c'était quand il m'avait demandée de chanter pour lui. Je ne savais pas du tout chanter quoi ni danser. Je lui avais envoyé des photos de moi encore enfant. À cette époque, je n'étais pas belle à regarder. J'avais des dents rongées par des caries, un gros front et j'étais comment dire, un peu bizarre. J'étais tellement moche que même ma meilleure amie avait dit que je méritais un prix. Et c'était très gênant quoi. Mais lui avait rien dit. Sauf pour la photo de moi, bébé. Il m'avait demandé qui était ce bébé. La réponse, c'était moi.  Mais la blague la plus mémorable que j'avais gardée dans ma mémoire, c'était quand je lui avais demandé s'il était encore dans son île natale et il avait répondu, "Non, je suis à Madagascar."

Ce jour-là, je n'étais pas dans mon assiette et j'avais tout de suite ri quand j'avais lu ça. Il était fort pour me faire rire lui quoi. Lui aussi avait ri. Je suis sûre que quand il va lire cette histoire, il va tout de suite savoir que seul lui peut faire des blagues de ce genre. Moi, un souvenir que je n'oublierais jamais c'était quand il m'avait vixé avecson regard perçant quand j'étais allée corriger un devoir. Putain! Ce jour-là, j'avais cru que j'allais mourir quoi. Ouf! Un regard de ce genre, mais j'adorais ses yeux marron. Il m'avait même dit un jour qu'il était en train de regarder un film qui se nommait "Venom". J'étais restée bouche bée ce jour-là parce que ce film était sorti depuis un bon bout de temps et c'était que maintenant qu'il était en train de regarder ça. J'avais envie de rire mais pour une fois, je n'avais pas ri. C'était le miracle du siècle. Donc je lui avais recommandé un film à regarder. Ce film se nommait "Pandorum". Ouf! Ce film était fatal genre pas fatal genre qui nous tuait. Fatal genre ouf. Mais je ne savais pas s'il l'avait regardé. On était devenus distants enfin pas moi, lui. Mais bon, il était quelqu'un de surprenant. Un jour, je lui avais réclamé des chansons mais il m'avait dit que ses chansons étaient moches.

J'avais été vraiment deçue car je voulais juste essayer une nouvelle chose. Il était là à un moment donné de ma vie. Ce ne serait pas juste si je disais qu'il n'avait jamais compté pour moi.

Il m'avait aussi dit que si j'avais des problèmes, je  pouvais lui en parlait mais je lui avais tourné le dos. J'étais parfois méchante envers lui. Il voulait tout simplement m'aider mais j'avais fait la petite peste quoi.

Oh! On avait fait des blagues genre vraiment louches. Mais même s'il était louche, ce n'était pas grave pour moi, je l'admirais et c'était tout ce qui comptait. Il était mon Paul à moi. Je n'étais pas sûre que j'étais sa Juliette mais lui était mon Willliam Shakespeare. On avait même plaisanté à propos de mon sosie et moi. Ça donnait genre ça, " Il y avait deux filles à l'atelier."
- Ben! Je suis celle qui paraît être un peu peste, je dis.
- Laquelle?
Je lui avais envoyé une photo.
Il disait, "Ohh! Tu es la plus grande!"
Moi, je lui répondais, "Non, la plus grosse."
Lui; Non la plus grande.

J'avais ri ce jour-là encore. Il était humoriste, c'était sûr et certain. Je croyais que j'étais devenue acro à ses blagues. Genre, j'étais au septième ciel quand il balançait ses blagues.
Je lui faisais confiance.

Mon Âme-soeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant