My lady

Chap 7 : Elle sait

Désoléeeeeeeeeeeeeeeeeee pour mon absence !!! ( <-- Parfois un seul '' !'' ne suffit pas). Il se trouve que la vie fait que bah... corona, études, livres, permis toussa toussa vous connaissez les bails. Voilà le 7e chapitre, en espérant qu'il vous plaira !

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Les prisons d'Asgard n'avaient rien de l'idée qu'un terrien pouvait se faire d'une prison. Pas de chaines aux murs, ni rats, rien de sombre. Au contraire, de nuit comme de jour, la prison était d'une clarté éblouissante, étourdissante et blafarde. Les cellules étaient spacieuses, brillantes de propreté. Trois murs blancs, un champ de forces doré et translucide, et entre eux, rien qu'un canapé, une chaise et le vide. Il n'empêche que ça n'en faisait des lieux très visités.

A une exception près.

L'accident de la reine, et par extension le sauvetage de Sif, s'était répandu dans tout le pays comme une trainée de poudre. Asgard n'avait plus que ça à la bouche. Et, alors qu'une foule dense se formait devant la prison et pour éviter un drame qui serait très mal venu en pareil endroit, les gardiens s'étaient transformés en véritable guide touristique. De l'ouverture des visites à 9h jusqu'à à la fermeture de la prison à 19h Sif n'avait pas une minute de solitude.

Il y avait ceux qui lui apportait des cadeaux (interdit bien sûr, mais au bout de la 90e fois ils avaient laissé tomber), ceux qui l'interviewait et ceux qui la félicitait. Et elle, elle se trouvait bien mal à l'aise de toute cette attention. Elle avait réagi à une pulsion amoureuse et tout le monde l'en félicitait. Elle n'estimait avoir aucun mérite à avoir céder à une pulsion destructrice par amour pour une femme mariée. Toujours est-il qu'elle accueillait chacun d'eux avec autant d'hospitalité que possible au travers d'une vitrine de prison. Cette dernière n'était là, au final, que pour la protéger elle. Car, en fin de compte, s'accordait sur son innocence et la lenteur des institutions Asgardiennes était la seule raison pour laquelle elle était encore là.

Le 3e jour de sa captivité, alors qu'elle s'attendait à 9h à être assaillis de monde, elle fut surprise de ne voir personne. Elle s'attendait à ce que l'engouement populaire à son égard finisse par passer, mais si vite... ? Les détenus des autres cellules s'en trouvaient tout étonné eux aussi. Elle finit par s'assoir sur le sol, plus habituée à avoir du temps et ne sachant qu'en faire.

L'explication lui vint à 9h15, sous la forme d'un grand blond en armure.

Son souffle se coupa. Il entra dans sa cellule et se posta devant elle, à distance respectueuse. Il sentait surement sa nervosité.

-Bonjour.

Lui dit-il d'une voix douce.

Il ne semblait pas en colère mais un peu timide. Elle bougea les lèvres pour lui répondre mais sa gorge était nouée. Il ne parut pas le remarqué, prit par sa propre nervosité sans doute. Il s'était tu. Il ne la regardait pas, cherchant ses mots.

Elle aurait voulu lui dire qu'elle était désolée, qu'elle n'avait pas voulu tomber amoureuse de sa mère, lui promettre qu'elle en cèderait plus jamais à ses pulsions, qu'elle avait conscience d'être une horrible personne, qu'elle se détestait, qu'elle ne le méritait pas, qu'il lui manquait, le supplié de lui pardonner, pleurer, lui dire qu'il était comme son frère, qu'elle ne voyait pas sa vie sans lui, que s'il ne lui pardonnait pas elle comprendrait, qu'il était quelqu'un de bien, qu'elle l'aimait.

Rien ne sortit.

Elle n'avait jamais été douée avec les sentiments. Mais Thor, en bonne grande gueule, avait toujours été plus courageux qu'elle.