Coeurs de femmes : Une femme avec une femme... par Bella Doré

Chapitre 1

Eléanore

Miquenass 1650

Je vivais à l'extérieure de la ville avec mes parents de riches marchands. J'étaits leur plus beau trésor, comme aimait à m'appeler mon père. Un jour, que mes parents étaient invités à une fête au palais du sultan, j'ai décidé de les accompagner. Ce fût la plus grosse erreur de toute ma vie et pourtant, j'y fis ma plus belle rencontre.

Ce soir là, le sultan a jeté son dévolu sur moi et, malheureusement, on ne refuse rien au sultan, ce que veut le Sultan il l'obtient toujours !

C'est ainsi que le lendemain matin ses hommes sont venus me chercher et m'ont arrachée à ma famille, sans que mes parent n'aient eu leur mot à dire. Ils leur ont laissé en échange un coffre, remplis de pièce d'or je suppose.

Aujourd'hui je fais partie de son harem et j'en suis son plus beau joyau selon ses dires.

Depuis cinq ans, je suis sa préférée. Mais s'il connaissait mon secret il me tuerait.

Voilà comment tout à commencé :

J'ai rencontré Loubna à mon arrivée ici, elle était la responsable du harem du haut, celui où les plus belles femmes du Sultan sont jalousement gardées, nous étions quatre avec elle. Il s'est passé quelque chose quand nos regards se sont croisés, quelque chose que je ne saurais expliquer. Sa douceur et sa gentillesse à mon égard m'ont tout de suite mise en confiance. Contrairement aux deux autres, elle ne nourrissait aucune jalousie à mon égard. Sans elle je n'aurai jamais tenu...

Ici, on nous surnomme les « Préférity », Laïla était la grande préférée du sultan jusqu'à mon arrivée. C'est une belle jeune femme à la peau halée et aux cheveux noirs de jais, c'est yeux pers s'accordent parfaitement avec ceux de son maître. Sa silhouette élancée et sa démarche chaloupée lui confèrent une place de choix dans le lit du sultan. C'est aussi une grande manipulatrice d'une jalousie maladive. Elle ne se promène jamais sans Shyrelle, son ombre. Shyrelle était la préférée du sultan avant l'arrivée de Laïla. Il faut dire qu'elle est bien plus jeune que Laïla et que quand celle-ci a pris sa place elle l'a également prise sous son aile, enfin c'est ce que Loubna m'a raconté. Shyrelle vient d'un pays différent du notre où là-bas les femmes ont la peau beaucoup plus foncée. Avec ces yeux noisette et ses cheveux noirs et crépus, elle est très différente de nous, elle est un peu sauvage d'ailleurs, toujours sur la défensive. Mais elle est d'une beauté sans pareil telle une déesse dans sa tenue couleur du soleil. Loubna m'a raconté que ces deux femmes entretiennent une relation qui va bien au-delà de l'amitié, ce qui n'est pas sans déplaire au sultan tant que sa préférée du moment ne s'adonne pas au plaisir de la chair avec une autre personne que lui, les relations sexuelles entre ses femmes ne le dérangent pas outre mesure, bien au contraire.

Je suis installée dans le harem du haut depuis une quinzaine de jours déjà. Je n'ai pas encore eu la chance de rencontré les femmes du harem du bas, ces femme qui sont là pour le plaisir des invités sur sultan. Certaines, sont des anciennes « préférity » qui ont trahi le sultan, ou voulu tuer la nouvelle favorite du sultan.

Depuis que je suis arrivée, le sultan me traité comme une reine. Je porte des tenues magnifiques, on me pare des plus beaux bijoux, pour son seul plaisir. Les journées sont longues, je sors peu de ma chambre le sultan à peur pour ma vie, je ne saisis pas bien pourquoi. Je vois peu de personne hormis Laïla, Shyrelle et les deux servantes qu'il a mis à mon service et bien sur Loubna, qui veille sur nous trois telle une matriarche et qui reste tapis dans l'ombre à me surveiller discrètement. Et puis, il y a lui Amir Zakarian Ferâdji, le grand sultan du royaume de Miquenass. Au premier abord, c'est un très bel homme d'une bonne quarantaine d'années, grand, fort, des cheveux aussi noirs que la nuit, des yeux pers qui feraient chavirer n'importent qu'elle femme et une barbe de quelques jours. Parfois, je rencontre ses invités devant qui il m'exhibe, mais à qui je n'ai pas le droit de parler.