1 La douceur des souvenirs ne dure que le temps d'un sourire

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La Douceur Des Souvenir Ne dure Que Le Temps D'un Sourire

Je me souviens encore de la première fois où je l'ai vu, à l'époque j'étais à mille lieux de me douter de qui il était et de l'impacte qu'il aurait dans ma vie.
Ce jour là il m'a sauvée, je l'ai remercié un bon millier de fois pour ça d'ailleurs, bien qu'il n'ai jamais rien voulu entendre.
C'était il y a plus de cinq ans, par un pas si calme mois de juillet, j'étais rentrée chez moi depuis seulement une semaine et même si mes amis de Poudlard me manquaient terriblement j'étais ravie de revoir mes parents, et mes amis moldus. C'est d'ailleurs en rentrant d'une fête chez l'une de ces amies qu'il est arrivé. Je rentrais seule et j'ai croisé un groupe de garçons, d'anciennes "connaissances" si je puis dire de l'école moldus. Des petits imbéciles qui ont passé leur temps à me tourmenter, à côté d'eux ce que Malfoy et sa bande me faisaient ressemblait à de simples taquineries. Enfin tout ça pour dire qu'ils ont repris leurs habitudes et m'ont insulter, l'âge n'aidant pas la bêtise ils ont commencé à me tripoter, passer la main sous mon t-shirt etc... Je ne savais plus quoi faire, je pleurais, et leur hurlais dessus, mais rien n'y faisait, je me maudissais de ne pas avoir pris ma baguette. Et c'est à cet instant qu'il a surgi, ange gardien, sauveur, héro, prince pas si charmant, du genre poilus et menaçant. Sous sa forme d'animagi, mais encore une fois je l'ignorais, il a sauté sur eux, aboyant, grognant et claquant des mâchoires. Les trois débiles ont filé comme des lapins et je n'en ai plus jamais entendu parler. Quant à moi j'étais pétrifiée, mais dès qu'ils furent partis, il se calma, troquant ces grognements pour des geignements plaintifs et rentrant ses crocs pour ne laisser que ça langue sortie, le tout formant une expression à la rencontre entre le mignon et l'hilarant. C'est d'ailleurs cette dernière qui l'emporta car j'éclatais de rire, il s'approcha doucement, puis dans une sorte de bond posa ses pattes sur mes épaules et me lécha la joue, ce fut le meilleur bisous qu'on m'ai jamais fait, un peu humide mais tellement réconfortant.
Je l'ai caressé et câliné pendant de longues minutes avant qu'il ne me raccompagne chez moi. À partir de ce moment on ne s'est plus quitté, le lien était établis.
Mes parents ont d'abord été réticents, je n'étais là que pour les vacances et il devraient s'en occuper tout le reste de l'année, puis après mes yeux de chiots, et une tête beaucoup trop craquante de Patmol, car c'est comme ça que je l'avais nommé, pas vraiment une coïncidence si vous voulez mon avis, qui avait l'air de parfaitement comprendre la situation, ils finirent par accepter, à condition qu'il ne rentre pas dans la maison. Je lui aménageais donc un petit coin dans ma cabane de petite fille au fond du jardin et nous avons passé le reste de l'été tout les deux, inséparables.
Un jour où mes parents étaient absents j'ai même, bravant l'interdiction, essayé de le laver. Je dis bien essayé, parce que ce fût un échec cuisant, j'ai plus arrosé la salle de bain et moi qu'autre chose. Après une bonne demi-heure de galère j'ai abandonné et l'ai séché avant de l'emmener dans ma chambre pour pouvoir mettre des vêtements secs, quand j'ai commencé à me déshabiller, lui qui d'habitude était si agité et joueur, s'est arrêté d'un seul coup et à semblait presque gêné. Ça me paraît tellement logique maintenant.
Ce fût sans aucun doute le meilleur été de ma vie, on se comprenais sans avoir besoin de se parler, c'était à la fois mon meilleur ami, mon confident, mon protecteur, mon protégé, c'était comme magique... Quand j'y repense maintenant je comprends que cette absence de besoin de communication étais juste un prémisse à la légilimentie. Quelques jours avant la rentrée, il est parti, la cabane était vide, il avait emporter un de mes vieux t-shirt qui lui servait de "doudou".
Son départ m'attrista beaucoup, mais qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque quelques semaines après la rentrée, alors que j'étais en train de lire paisiblement à l'ombre d'un arbre et que Ron et Harry jouaient dans le lac, beaucoup trop froid à mon goût, je le vis sortir de la forêt interdite tout joyeux mon haut dans la bouche, les oreilles au vent, tout content de lui. Comment il est arrivé là je l'ignore encore mais sur le moment j'étais tellement heureuse que je les serré dans mes bras pendant au moins dix minutes. Et c'est ainsi qu'on a passé une bonne partie de l'année lui moi et Pattenrond, avec qui il s'entendait étonnamment très bien, à nous retrouver et joué pendant des heures, toujours cachés, car sans qu'il est eu besoin de le dire, j'ai bien compris qu'il ne pouvait se montrer.
Ses souvenirs me font toujours sourire, et m'attriste aussi, il me manque, il me manque horriblement. Je dois me reconcentrer sur mon livre, je dois trouver...

Un lien entre nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant