Memories | A.Volturi

Chapitre 9

"Je serais honorée" répondit Anna d'une voix douce en regardant vers Aro qui claqua des mains de plaisir.

"Comme c'est merveilleux !" Aro s'est exclamé haut et fort en regardant la fille devant lui. Jane sentit son cœur exploser de bonheur alors qu'elle regardait sa vieille amie avant de courir vers elle et de la tirer dans une étreinte serrée. Les chefs et certains des gardes qui n'étaient pas encore partis pour l'Italie regardèrent avec étonnement ; Jane n'avait jamais montré autant d'affection à qui que ce soit. Anna ne pouvait pas contrôler le grand sourire qui se gravait sur son visage lorsqu'elle serrait l'autre blonde dans ses bras, Jane avait l'habitude de la repousser chaque fois qu'elle essayait de la serrer dans ses bras quand elles étaient humaines, donc cela signifiait beaucoup pour elle.

"Tu m'as manqué", chuchote doucement Jane à l'oreille de son amie alors qu'elle la tire encore plus vers elle, de peur que si elle la lâche, Anna ne disparaisse à nouveau. Comme si Anna savait ce que Jane pensait, elle s'éloigna en plaçant ses mains fermement sur les épaules de Jane.

"Tu m'as manqué aussi, maintenant arrête de t'inquiéter. Je ne vais nulle part", assura-t-elle à son amie, en lui adressant un autre sourire. Anna était sûre qu'elle n'avait pas souri autant de toute sa vie.

"J'espère bien que non", la voix d'un homme lui a traversé l'esprit. Anna sortit de sa rêverie pour voir Alec se tenir à une petite distance derrière Jane. Il lui semblait toujours aussi beau, ses cheveux bruns tombaient toujours sur ses yeux de façon désordonnée et ses yeux, bien que rouges, étaient toujours aussi doux et délicats qu'autrefois. Un petit sourire s'était glissé sur son visage lorsqu'il regarda la blonde dont il savait maintenant qu'il était amoureux, il ne pensait tout simplement pas la revoir ; bien que, ici, elle se tenait devant lui, encore plus belle que le jour où il l'avait perdue.

"Alec", elle expira avant de courir vers lui et de lui prendre les bras autour du cou alors qu'il la soulevait du sol, la faisant tourner en cercle. Un petit rire a quitté ses lèvres alors qu'il serrait son corps plus près de lui, permettant à son doux parfum d'entrer dans ses sens et il aurait pu jurer qu'il n'avait jamais été aussi heureux. Jane ne pouvait pas s'empêcher de sourire en regardant les deux jeunes ; sa vie n'avait jamais été aussi parfaite et complète.

En s'éloignant d'Anna, Alec a regardé dans ses yeux d'or frappants. Le monde semblait s'arrêter pour eux deux alors que leurs yeux restaient fixés l'un sur l'autre, communiquant mille émotions différentes en même temps. Des mots vieux de mille ans voulaient se répandre entre eux, mais rien n'en sortait. Ils ont réalisé qu'un groupe de personnes regardait, en s'éloignant d'Alec, Anna secouait légèrement la tête dans l'embarras.

"Nous devrions probablement y aller, je suis sûre que vous aurez tous envie de rentrer chez vous", elle s'est adressée au groupe, leur donnant à tous un sourire avant que le groupe ne s'envole vers l'Italie. Le groupe est arrivé en Italie en un rien de temps, Anna s'émerveillait de la vue qui s'offrait à elle. Le château de Volturi était certainement un spectacle à voir ; il était grandiose et avait un style presque gothique.

"C'est tout un spectacle, n'est-ce pas ?" a déclaré Jane, en se plaçant à côté de sa vieille amie alors qu'elles regardaient le château devant elles.

"C'est magnifique", murmura doucement Anna alors qu'elles entraient dans le bâtiment historique. L'intérieur du château était faiblement éclairé, sans fenêtres pour laisser entrer la lumière naturelle. Anna ne pouvait pas s'empêcher de sourire alors qu'elle marchait aux côtés de Jane et qu'elle parlait de la vie au château et du fait qu'il serait merveilleux de l'avoir avec eux. Mais leur conversation a été interrompue par une autre voix.

"Anna, ma chère, puis-je te parler un instant ?" demanda Aro d'une voix exceptionnellement douceur et attentionnée. Anna dirigea son attention vers lui en souriant légèrement, lui laissant entrevoir un sourire.

"Je voulais discuter de la vision que notre chère Alice m'a montrée" a-t-il répondu avec précaution et après un signe de tête d'Anna pour continuer, il a commencé à parler une fois de plus "dans cette vision, il y avait une bataille, dans cette bataille, tu es morte en essayant de protéger à la fois Alec et Jane. Je les considère tous les deux comme mes propres enfants et je ne pourrais jamais assez te remercier de savoir que tu mourrais pour eux. Je me souviens maintenant de l'endroit où je t'ai vu. C'était dans l'esprit des jumeaux, je sais la douleur qu'ils ont ressentie lorsqu'ils se sont réveillés de leur transformation en sachant qu'ils t'avaient perdu. Je veux que tu saches à quel point je suis heureux qu'ils t'aient trouvé et je suis reconnaissant de t'avoir avec nous. Je sais que nous pouvons sembler froids et insensibles, mais ce que nous faisons, c'est voir les choses comme elles sont, c'est la meilleure façon d'assurer l'avenir de notre espèce", a-t-il conclu. Les deux vampires s'étaient arrêtés de marcher dans les longs couloirs du château de Volturi pendant que l'homme parlait, les deux se regardant maintenant intensément l'un l'autre. Anna a aussitôt fait apparaître un sourire aimable lorsqu'elle a levé les yeux vers l'homme qui se trouvait devant elle.

"Aro, je serai toujours là pour protéger Alec et Jane, quant à la façon dont je te vois et dont je vois cette assemblée, ne t'inquiète pas si je te juge sur ce que les autres ont dit, je n'ai jamais été le genre de personne à faire cela. Je tiens également à vous remercier pour votre hospitalité en m'accueillant. Je suis seule depuis très longtemps et ce sera bien d'avoir un endroit où je pourrai me sentir chez moi", a dit Anna à l'homme en plaçant une de ses mains délicates sur son épaule alors qu'elle lui souriait.

"Tu es vraiment quelqu'un de spécial, n'est-ce pas ma chère, nous avons beaucoup de chance de t'avoir. Bienvenue chez les Volturi, ma chère" lui dit Aro en tirant de sa poche un collier à écusson de Volturi et en le plaçant dans sa main qui se trouvait autrefois sur son épaule.