Memories | A.Volturi

Chapitre 12

Anna a été étonnée de la rapidité avec laquelle le temps passait ; une année s'était écoulée et elle ne pouvait pas être plus heureuse. Le château de Volturi commençait vraiment à lui sembler être sa maison. Bien qu'elle soit très différente de la plupart de ceux qui sont restés chez les Volturi, elle s'est occupée d'eux comme une famille. La blonde ressemblait encore à l'image de l'innocence ; elle était toujours gracieuse et gentille et se sentait légèrement secouée après toute exécution. La plupart de ceux qui restèrent avec les Volturi s'occupèrent de la jeune fille, mais pensaient toujours qu'elle n'était pas aussi forte qu'elle devrait l'être car elle refusait toujours de boire le sang des gens et se sentait mal à l'aise lors d'une exécution. Anna savait ce que tout le monde pensait d'elle et essayait de ne pas se laisser déranger, mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir des pensées inquiétantes qui la tourmentaient ; la seule chose qui empêchait ces pensées de la déranger était un tout autre problème en soi. Dernièrement, Anna ne pouvait s'empêcher de se sentir suivie, voyant des gens la regarder chaque fois qu'elle quittait le château et, de temps en temps, elle voyait un visage qui lui était si familier mais qui essayait de repousser toute pensée inquiétante derrière elle.

Anna était maintenant assise dans les jardins du château après une précédente exécution - un autre vampire dont les nouveau-nés étaient incontrôlables, tout comme avec Ethan. En repensant à Ethan, elle ne pouvait s'empêcher de se demander si quelqu'un d'autre avait survécu à cette nuit-là, il y a plus de mille ans. Un an après la mort d'Ethan, elle était plus heureuse que jamais avec Alec à ses côtés et Jane pour lui tenir compagnie, mais ces pensées ne la quittaient toujours pas. Anna a toujours eu la mauvaise habitude de trop réfléchir ; depuis cette nuit de feu et de sang, elle ne pouvait s'empêcher de trop réfléchir à tout, c'est tout ce qu'elle avait fait pendant ces mille dernières années - penser. C'est pourquoi elle était assise là, faisant tournoyer une rose rouge sang entre ses doigts, tout en contemplant les jardins perdus dans ses pensées. Mais un léger mouvement a attiré son attention. Ses yeux dorés regardèrent rapidement dans la direction du bruissement où elle remarqua un éclair de rouge et puis plus rien d'autre. La blonde sentit alors une petite brise derrière elle, ce qui la fit se lever de sa position sur le banc pour se retourner et se retrouver face à rien. La jeune fille, désormais prudente, a regardé son environnement avec suspicion avant de sentir le contact de la main de quelqu'un sur son épaule. En se retournant rapidement, elle a poussé un soupir, croisant Alec.

Le garçon aux cheveux noirs lui demanda : "Ça va, mi amore ?" en regardant la fille légèrement effrayée.

"Oui, je vais bien" répondit la blonde, secouant légèrement la tête avant de regarder dans les yeux de son amant. Alec n'était pas complètement convaincu, mais il a néanmoins souri, posant un petit baiser sur ses lèvres. Son sourire ne fit que s'élargir au fur et à mesure qu'il regardait son apparence ; elle était vêtue d'une simple robe noire avec une paire de talons et un collier décoratif rose ajoutait un doux pop de couleur - elle avait l'air radieuse. Alec ne pouvait pas s'empêcher d'admirer sa beauté avant de se demander comment il avait pu avoir autant de chance ; il devait vivre pour toujours avec la fille qu'il aimait depuis qu'il était petit et personne ne pourrait jamais la lui enlever - c'est du moins ce qu'il pensait.

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Plus tard dans la nuit, Anna s'est assise dans sa chambre, fixant son reflet dans le miroir incrusté dans le cristal. Elle a enroulé délicatement ses doux cheveux blonds autour de son doigt, tout en fixant ses propres yeux dorés qui lui rappelaient sa journée.

Le couple avait passé toute la journée à parcourir les jardins florissants du château de Volturi. Les fleurs s'épanouissaient avec éclat dans la grande cour carrée qui abritait les jardins, les grands murs du château créant une barrière contre le monde extérieur, le monde dans lequel les gens croyaient que les gens comme Alec et Anna n'existaient pas.

S'arrêtant à côté de la grande fontaine grise au milieu des jardins, Alec tendit la main devant lui en s'inclinant légèrement devant la jeune fille autour de laquelle semblait tourner toute son existence. La jeune fille rit joyeusement lorsqu'elle prend sa main froide dans la sienne et qu'ils commencent à danser avec grâce autour de la fontaine enchantée, l'eau qui coule comme une petite cascade semble créer la musique sur laquelle le couple danse si paisiblement. En se perdant dans les yeux rouges du garçon qu'elle aimait tant, Anna ne pouvait s'empêcher de penser à sa jeune sœur et à sa mère.

"Ma mère et Roselice aimaient danser", parla-t-elle doucement en arrachant son regard aux yeux rubis d'Alec et en le faisant descendre vers ses pieds. Une expression douloureuse est apparue sur les traits d'Alec alors qu'il regardait la jeune fille. Il savait à quel point elles lui manquaient et il ne pouvait pas s'empêcher de ressentir sa douleur.

"Je sais qu'elles aimaient", dit Alec tout en douceur, "et je suis sûr que tu leur manques autant qu'elles te manquent, mais elles voudraient que tu sois heureuse, Anna".

"Je suis heureuse", a déclaré Anna en se retournant vers lui "Je serai toujours heureuse tant que je serai avec toi".

"Et moi, avec toi", le garçon répondit avec un sourire sur son visage alors qu'il se penchait pour embrasser la fille qu'il aimait.

Anna soupira de contentement en se retournant sur son reflet, défaisant la tresse dans laquelle elle s'était coiffée. La fille fredonnait doucement tandis que ses doigts délicats se faufilaient dans ses cheveux avant de s'arrêter brusquement, faisant taire sa voix alors qu'elle se regardait à nouveau dans le miroir. Dans le reflet, il y avait de nouveau un éclair rouge, et elle se sentait comme figée en regardant derrière elle. En regardant autour d'elle avec frénésie, Anna devint nerveuse, se demandant si elle ne devenait pas folle. Elle avait vu toute l'année qui, selon elle, pouvait être à l'extérieur du château, mais elle refusait de croire qu'il était réel. Il ne pouvait pas l'être.