Chapitre 3 : l'accueil

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6:45.
Premier réveil de mes "vacances" au Bronze Hôtel.

En disant à ma mère que je lui donnerai un coup de main, je ne pensais pas que je devrai me lever aux aurores pour assurer l'accueil des cars touristiques et faire les courses ... Je m'habille en vitesse ; un jean et un débardeur gris. Une couche d'anti-cernes, un petit coup de peigne et c'est parti !

Je sors de ma chambre en bâillant. Je traine les pieds dans le couloir qui mène à l'accueil... J'y aperçois ma mère, tout sourire lorsqu'elle me voit arriver. "J'avais peur que tu te défiles au dernier moment... Pas trop fatiguée ?". En guise de réponse, je baille à nouveau. J'esquisse un petit sourire. Ma mère embraye sans transition sur les consignes d'accueil des cars. Je l'écoute du mieux que je peux, essayant d'éviter la remontée de souvenirs de la soirée d'hier.

Heureusement, un car arrive enfin. Le flot de touristes va me changer les idées ! "Bonjour ! Soyez les bienvenus au Bronze Ressort Hôtel !", je dis d'un air chaleureux. J'aide plusieurs personnes âgées à descendre du car. Je les salue tous avec un grand sourire. J'aime bien être au contact des gens, comme ça. Je me sens un peu utile et puis... Ça me fait plaisir de faire en sorte que ces personnes passent toutes de bonnes vacances !  J'entends quelqu'un parler d'un ton excédé. Je m'approche afin de proposer mon aide. "Si j'avais su qu'une jeune fille aussi peu présentable allait m'accueillir dans cet hôtel si réputé..." se plaint une dame âgée (vêtue d'un tailleurs anthracite, tirée à quatre épingles... attention boomer en vue !) à deux jeunes hommes qui semblent l'accompagner. Je suis abasourdie. Pour qui elle se prend celle-là ? Je fais volte-face et me dirige vers une famille qui peine à sortir toutes ses valises de la soute du car. Cette remarque m'a vraiment énervée. Décidément, rien n'est facile cet été... Si même les vacanciers sont de mauvaises humeur et s'en prennent à moi, les deux prochains mois vont être longs !

Après avoir distribué les clés des chambres à tout les clients, je descends dans la salle du petit-déjeuner. Je me sers quelques pancakes et y rajoute des fruits. Avec un café, il s'agit du petit-déjeuner le plus approprié pour se motiver ! Et s'il y a bien quelque chose dont j'ai besoin aujourd'hui, c'est bien de la motivation... 

 En dégustant mon premier repas de la journée, je pense à Cannelle

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 En dégustant mon premier repas de la journée, je pense à Cannelle. Elle adorerait être là, avec moi, en train de manger des pancakes au soleil, juste en face de la plage. "Il faut absolument que je lui écrive !", je songe. J'engloutis les dernières bouchées de pancakes qu'il me reste et fonce dans ma chambre pour retrouver mon téléphone portable. 

Comment faire pour que mes parents acceptent de la faire venir ...? Certes, je suis majeure et je suis libre de mes actions mais... Je voudrais qu'ils l'accueillent bien et qu'elle se sente chez elle. Je voudrais que ma mère soit aussi heureuse de l'avoir à table que lorsqu'il s'agit d'Elio. Comment faire ? Comment leur annoncer ? 

Je mets mon téléphone dans un petit sac, emprunte la voiture de mon père et roule jusqu'au marché traditionnel de Falador-sur-mer

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Je mets mon téléphone dans un petit sac, emprunte la voiture de mon père et roule jusqu'au marché traditionnel de Falador-sur-mer. 

"Hé, ça fait un p'tit bout de temps qu'on t'a pas vue par-ici mon p'tit  !" me lance la fleuriste. Je lui explique que je suis partie pour mes études et la rassure en lui expliquant combien de temps je compte rester ici ; cela semble la satisfaire. Il fut un temps où je venais-là, faire mes courses toutes les semaines. Ce temps me paraît déjà si loin... Et pourtant rien n'a changé. Hubert vend toujours ses pommes, la fleuriste m'offre toujours un brin de lavande et le fromager me fait toujours goûter son comté agrémenté (parfois au basilic, parfois aux truffes, parfois à tant d'autres choses surprenantes...) Je retrouve des senteurs et des couleurs qui me sont familières et l'on s'adresse à moi comme si je n'étais jamais montée à Paris. Pour la première fois depuis mon arrivée à Falador, je me sens à ma place. 

En rentrant (après avoir fait des provisions gargantuesques de produits d'été), je me sens plus sereine

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En rentrant (après avoir fait des provisions gargantuesques de produits d'été), je me sens plus sereine. Ce passage au marché de la ville m'a rappelé pourquoi j'aime tant cet endroit. 

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 28, 2020 ⏰

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