1. Louis (partie 2)

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/!\ J'ai oublié de préciser que Louis était bisexuel. C'est un détail important. /!\
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Je réfléchis aux fréquentes visites d'Harry. Hormis cette amitié naissante avec Liam, ma mère devait avoir une bonne raison de l'envoyer aussi souvent. Comme les livres étaient pour moi, il devait y avoir un message quelque part. Et ma mère ne se souciait certainement pas de mon bien-être littéraire. Vu le nombre d'heures que je passais au salon, elle se doutait bien que j'étais incapable de lire autant de livres en une semaine.
Quand je partais à la pêche aux renseignements, ma mère faisait comme si elle ignorait totalement de quoi je parlais. Mais je voyais clair dans son jeu. Pourtant, j'avais du mal à croire qu'elle essayait de caser ce pauvre gars avec moi ; je risquais d'en faire qu'une bouchée. J'imaginais plutôt à quoi il ressemblerait nu, étalé sur ma table de cuisine. Cette idée me plut.
Je terminai enfin le tatouage de la fille assise dans mon fauteuil. Vu les circonstances, le dessin n'était pas si mal. Je lui expliquai comment désinfecter son tatouages les jours suivant et lui conseillai vivement d'éviter les séances d'UV pendant quelques mois. Elle n'avait pas obtenu ce teint orange carotte en traînant dans les rues de Chicago au mois de septembre.
Au cours de cette séance, mon hypothèse s'était vérifiée : cette fille était bien étudiante en première année à l'Université de Chicago et c'était la première fois qu'elle vivait loin de chez elle. Elle avait même réussi à s'acheter une fausse carte d'identité ; elle me l'avait montrée fièrement, comme si elle croyait m'impressionner.
Je n'avais pas pris la peine de lui dire qu'elle s'était faites arnaquer, car sa carte avait l'air totalement fausse. Elle le découvrirait elle-même le jour où elle essaierait de l'utiliser. Ces deux dernières semaines, ma clientèle c'était résumée à différentes versions de la même fille. Ca devenait lassant.
Les étudiantes avaient tendances à vouloir jouer les excentriques au début de l'année scolaire, car leur liberté était toute nouvelle. A leurs yeux, rien n'était plus anticonformiste qu'une rose stratégiquement placée sur un téton. Je refusais rarement de tatouer quelqu'un, mais mon âme d'artiste souffrait un peu plus chaque fois que l'une de ces gamines choisissait un dessin sur le mur et me demandait de le lui imprimer sur le corps.
Calum, l'un de mes associés, avait réussi à terminer le tatouage de son client avant moi. Il était déjà à la caisse et vérifiait le planning. Je m'attendais à ce que les moqueries dises. Calum était très prévisible quand il avait envie de m'énerver.

- On dirait que tu t'es bien amusé avec celle-là, elle t'a filé son numéro ?

Je ne répondis pas. Le numéro de ma cliente était déjà dans le registre, et je ne l'utiliserai jamais a des fins personnelles. Tout était faux chez cette fille et elle n'avait rien d'attirant. Mais il existait surtout une règles impossible à enfreindre au salon ; « On ne baise pas avec les clients » Calum et moi avions appris à nos dépens pourquoi c'était une mauvaise idée, surtout lorsqu'on se faisait la même cliente. Pas ensemble, mais quand même.

- On sort dans un bar ce soir ? Pourquoi pas le Dollhouse ? Ca fait un bail que t'es pas venu avec moi, dit Calum en tournant les page du carnet de rendez-vous pour jeter un œil au planning du lendemain.
- Ca dépend. Vous venez aussi, Liam et toi? Criai-je à Zayn, notre troisième et dernier associé.

Liam et lui étaient ensemble depuis que nous avions ouvert le salon. Il ne le quittait pas d'une semelle.

- Peut-être ! Demande-le-lui quand il aura fini.

Il retourne travailler sur son client.
Je détestais le Dollhouse, et ce, pour plusieurs raisons. Le pire à mes yeux, c'étaient les fréquentations de Calum quand on était là-bas. Ashton, le type qui nous avait formés avant qu'on ouvre Inked Armor, y traînait régulièrement.
C'était un gros connard a l'époque et rien n'avait changé depuis. Entrepreneur-né, Ashton menait un petit commerce parallèle, dealant des substances illégales. Il profitait de la proximité du Dollhouse avec son salon de tatouage pour augmenter ses revenus. Mais, le pire, c'était que la patronne du Dollhouse, Eleanor, encourageait ses danseuses à consommer toutes les drogues qu'il leur proposait et prélevait tranquillement un pourcentage sur ses bénéfices.
Leurs pratiques le révulsaient. Cependant, j'avais eu le malheur de coucher avec Eleanor à une époque, et elle aimait me le rappeler chaque fois qu'on se croisait. Je l'avais pas vue depuis plus d'un an et ça me convenait parfaitement.

Bad Larry.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant