Chapitre 10 - " Tu te fous de ma gueule?"

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Lorsque je me réveillais, je m'attendais à me retrouver dans la ruelle. Pourtant, il n'en était rien, j'étais dans une chambre, plûtot jolie, je dois l'avouer, allongée sur un immense lit. Je ne connaissais pas l'endroit. Tout ce qu'il s'était passé hier n'était qu'un cauchemar? Tout cela n'était donc pas la réalite? Je commencais à y croire lorsqu'un vertige et une douleur au niveau de mon intimité, me fis pousser un gémissement de douleur. J'étais tordue en quatre dans le lit et ceci me rappelais que je n'avais, malheureusement, pas rêver.

J'observais les alentours, le mur du fond était rose fushia alors que les trois autres murs étaient d'un gris clair profond. J'en devinai que c'était une chambre de fille..Je ne comprenais pas ce qu'il se passait..
Où étais-je? Pourquoi je n'étais pas nue dans la ruelle? Et d'ailleurs, je portais un pyjama, quelqu'un m'avait donc habillée..

Je ne pense pas m'être fait kidnappée puisque j'ai l'air d'avoir été bien traitée.. Mais alors.. Je me suis faite receuillir? Des gens m'ont vus si vulnérable?

Je voulais des réponses à toutes mes questions donc je me levai du lit en gardant une main appuyée sur la bas de mon ventre, à cause de la douleur, puis j'ouvris la porte doucement. La porte à peine ouverte, je reconnus un couloir qui m'était familier, le parquet, les escaliers, les cadres photos, la porte de sa chambre. J'étais chez Gabriel. Je ne savais pas comment je m'étais retrouvée ici, mais j'étais rassurée, je me sentais en sécurité désormais.

Il n'y avait aucun bruit dans la maison, alors je decidais de descendre. Je marchais doucement car des vertiges me prenaient, et j'avançais, posant un pied devant l'autre. J'arrivais enfin au bout de cet escalier, et je me posais un instant lorsqu'une odeur provenant de la cuisine me fit réagir. J'avançais vers cette pièce alors que la voix de mon meilleur ami, me coupai dans mon élan.

Gabriel: Enfin réveillée bébé..

Je voyais de la tristesse, de la colère, et du dégout dans son regard. Tout allais changer, je le dégoutais maintenant..

Moi: Je suis désolée.. Je ne veux pas que tu me regardes comme ca Gab..

Il avait l'air confus.

Gabriel; Q..Quoi? Mais désolée de quoi? Tu n'as pas à être désolée de quoi que ce soit ! Et comment? Je te regarde normalement..

Moi: Désolée que tu m'ai trouvé comme ça.. Non, ton regard a changé.. Il me prouve que t'es dégouté de moi.. Tu me regarde avec tellement de dégout..

Ces mots nous faisaient mal.. Autant à moi qu'à Gabriel, je le voyais, seulement son regard changea suite à mes paroles et il dit comme pour essayer de se faire pardonner:

Gabriel: Non non non non Heath' ! Déjà ne t'excuse pas pour ça, rien n'est de ta faute! Et je ne suis pas du tout dégoutée de toi, c'est moi et ce connard qui me dégoutent..

Quoi? Mais qu'est ce qu'il disait?

Moi: Je ne comprend pas..

Gabriel: Je n'ai même pas été capable de te protéger princesse. C'est pourtant le rôle d'un grand frère, le rôle d'un meilleur ami.. Et j'en ai été incapable, je suis dégoutée de moi-même par rapport à ça.. Je suis tellement désolée. Crois moi, je vais retrouver celui qui as fait ca, il va payer, je te jure qu'il va payer pour t'avoir fait du mal.

Moi: J'arriverai pas à passer par dessus ca Gab.. Pas après ça. Il m'a violer putain, et dans deux semaines c'est son anniversaire. Moi non plus je n'ai pas su protéger ma soeur. Je me répugne. Tu vois on est pareil.. Mes connards de parents ne seront même pas là pour aller au cimetière putain tu te rends compte?

Gabriel: Ecoute moi. Premièrement, tu vas t'en sortir, je suis là et toute la bande sera là princesse! Et ta soeur, ce n'était pas de ta faute, arrête de culpabiliser..

Moi: Je t'interdis d'en parler à qui que ce soit.

Je tournai les talons, montai les escaliers précipatemment avant de m'enfermer dans la salle de bain. J'enlevai entièrement mon pyjama et me laissai aller dans la douche. Les larmes coulaient en même temps que l'eau chaude qui fouaitait ma peau. Quelque part, je me sentais mieux, plus appaisée. Mais j'avais toujours des images horribles dans la tête. Je frottais mon corps avec toutes sortes de gel douche, pour tenter de faire disparaitre l'image des mains de mon agresseur sur mon corps si vulnérable. Mais cette tentative échoua. Je restera a peu près une heure. Assise contre le carelage froid, l'eau chaude coulant le long de mes membres. C'était la seule chose qui me réchauffait, autant mentalement que physiquement, l'eau. J'étais en train de me sécher lorsqu'à travers la porte j'entendis des pas.

Gabriel: Je t'ai préparer à manger..

Moi: Tu te fous de ma gueule là?

Gabriel: Quoi?

Moi: Mais bordel Gabriel t'es con ou quoi? Tu crois vraiment que j'ai envie dee bouffer?? Je viens de me faire agresser! Y a un truc que tu comprends pas ou quoi? J'ai juste envie de crever alors me parle pas de bouffe, t'aurai mieux fais de me laisser pourir dans cette ruelle. Tu m'fais chier, laisse moi tranquille.

Je ne sais pas pourquoi j'avais réagi comme ca. Je n'avais simplement plus envie de rien. Juste envie d'en finir. Juste envie de tout arrêter. Je me laissai aller. Mon corps s'éffondra contre la porte, tandis que j'enroulais mes bras autour de mes genoux, et que je laissai ma tête se poser sur ceux-ci. Oui, j'avais envie de tout arrêter.

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Impressions??

-Morgane

"Rebelle"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant