Marriage means so much (En Cours)

2. Tears Always Win

« Toute histoire a une fin. Mais dans la vie chaque fin annonce un nouveau départ. »

Christian BOBIN.

D'une démarche qu'elle espérait fière, Donan se dirigea vers la sortie. Au loin, elle aperçut Charles embrasser sa nouvelle promise et elle sentit son cœur flancher en même temps que des larmes gagner ses yeux. Elle se retint et inspira bruyamment. La jeune femme se remit en scelle mais c'était sans compter sur le fait qu'elle avait été remarquée par d'autres amis à elle.

Une main ferme la retint par le bras alors qu'elle avait déjà gagnée la sortie. S'apprêtant à lancer une réplique cinglante, Donan se retourna vivement. Toutefois, avant qu'elle ne puisse parler, elle fut enserrée dans des bras qui lui communiquèrent toute la chaleur dont elle avait besoin. En sentant ce parfum, Donan s'abandonna momentanément avant que le contact physique ne prenne fin quelques minutes plus tard.

- Donc tu comptais vraiment t'en aller sans saluer ta meilleure amie ? Fit la voix appartenant au corps qui avait précédemment enserré celui de Donan.

- Bankè LALEYE... Prononça Donan d'une voix douce. Comment peux-tu dire ce genre de choses ?

La jeune femme détailla la personne en face d'elle. Grande, un corps de rêve, des yeux charmeurs autant que le sourire. Tels étaient les mots qui pouvaient qualifier Bankè. C'était une magnifique jeune femme avec qui Donan avait grandie. En fait, Donan n'avait pas de souvenirs dans lequel Bankè n'apparaissait pas.

De la maternelle jusqu'en terminale elles avaient été en cours ensemble. Elles avaient évoluées ensemble et elles se connaissaient parfaitement. Ainsi Donan savait beaucoup de choses sur Bankè. Elle savait notamment que celle-ci détestait les jupes et avait un amour sans conséquent pour les pantalons et vestes. C'était dans doute ce qui justifiait le choix vestimentaire de Bankè en ce jour-là. Contrairement à la majorité des femmes présentes au mariage, Bankè s'était revêtue d'un magnifique smoking noir qui lui allait à ravir et mettait en valeur ses formes généreuses. Son teint noir avait été aussi valorisé par des couches de maquillage et le rouge de ses lèvres pulpeuses. En la voyant habillée de la sorte, Donan se dit que Régis LALEYE l'époux de son amie avait vraiment de la chance. Bankè était une déesse !

- Bankè, reprit Donan calmement, j'allais t'appeler ! Je te promets que j'allais le faire ! Déclara la jeune femme en voyant la mine dubitative de son amie. Mais, reprit-elle, tu dois me comprendre... Je ne peux pas rester ici... C'est... Hésita la jeune femme en se mordillant la lèvre supérieure. C'est beaucoup trop dur ! Avoua-t-elle finalement.

- Chut ! Ne pleure pas Donan... Du moins pas ici, avança Bankè en voyant à quel point elle était déprimée. Viens, dit-elle en la prenant par le bras. Allons discuter dans un endroit où personne ne pourra nous embêter...

Donan obtempéra et suivit son amie. Les deux jeunes femmes s'engouffrèrent dans la maison de Charles. En fait, après le mariage à la mairie, ce dernier avait décidé de faire la réception chez lui. En effet, le jeune homme avait déjà construit deux propriétés à son nom. En revoyant la décoration de la maison, Donan se sentit nostalgique. Cette décoration ; en fait tout ce que ce salon ; ces couloirs ; ces chambres contenaient ; tout ça était son idée. Quelques mois plus tôt, elle était encore en train de conseiller Charles sur la façon dont ils décoreraient l'endroit. Tous les deux, ils y avaient vécu et avaient même eu des idées d'aménagement...

A l'époque, elle lui avait conseillée de planter des noyaux de mangues afin qu'ils puissent jouir dans un avenir proche du fruit. Tout à l'heure, alors que les invités dansaient et qu'elle était assise, elle avait remarquée qu'il avait suivi son conseil. Sauf qu'à présent, il dégusterait ces mangues avec sa femme. Elle n'était plus à prendre en compte dans l'équation.