"Il n'existe que des contes de fées sanglants. Tout conte de fées est issu des profondeurs du sang et de la peur." - Franz Kafka
"La vie ressemble à un conte ; ce qui importe, ce n'est pas sa longueur, mais sa valeur." - Sénèque
"Le conte est diffic...
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On commence par un conte allemand, des frères Grimm. C'est peut-être mon conte préféré. Bonne lecture !
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Rumpelstilzchen
(Nain Tracassin)
Il était une fois, un meunier aux moyens très modestes. Il avait cependant, une fille, d'une très grande beauté. Par un coup du sort, il eut l'occasion de parler au roi. Afin de se vanter, il lui parla de sa fille.
« Ma fille a un étrange pouvoir, lui dit-il. Donnez-lui de la simple paille, elle vous la changera en or ! »
Le roi, intéressé, ordonna à l'homme de lui envoyer sa fille le lendemain, pour qu'il puisse juger de ses talents.
Le lendemain matin, la jeune femme alla au château et fut présentée au roi. Ce dernier l'emmena dans une pièce, pleine à craquer de paille. Au centre, se trouvait un rouet.
Le roi le lui désigna et lui ordonna :
« D'ici demain, tu devras avoir transformé toute cette paille en or. Si chose n'est pas faite, tu devras y laisser la vie. »
La jeune fille resta effarée, se demandant comment diable elle arriverait à exécuter ce défi, qui relevait de l'impossible. Et, chagrinée, elle se mit à pleurer.
Perdue dans ses sanglots, c'est à peine si elle entendit la porte s'ouvrir. Un petit homme entra et s'adressa à elle.
« Pourquoi pleures-tu, mon enfant ? lui demanda-t-il.
– Le roi m'a ordonné de filer la paille en or. Malheureusement, j'en suis bien incapable ! »
Le petit homme s'approcha et lui demanda :
« Je puis t'aider à le faire, si tu le veux. Mais que peux-tu me donner en échange ?
– Mon collier. Tu auras mon collier si, d'ici demain, tu as transformé toute cette paille en or.
– Bien. »
Il s'assit face au rouet et fila, fila et fila. Durant trois jours, il fila sans s'arrêter. Une fois le fuseau plein, il en changea. Et pendant encore trois jours, il fila, fila et fila. Et le fuseau fut de nouveau plein.
Alors, toute la paille étant filée, il s'en alla.
Le roi entra dans la salle et fut émerveillé, devant le travail fourni. Il félicita la jeune femme. Mais, devant tout cet or, sa cupidité n'en fût que décuplée. Alors, il ordonna à la jeune meunière de recommencer, cette fois, dans une salle beaucoup plus grande, sans quoi, elle mourrait.
