« Puisque c'est comme ça, tu sais quoi ? Fais tes affaires et dégage de mon putain d'appartement ! Je ne veux plus te voir, bordel ! »
Et dans la quiétude soudaine du salon, ces mots résonnèrent encore et encore, sans discontinuer, en même temps que la porte de l'entrée qui fut violemment refermée dans le silence fracassant et pesant du studio.
Pourquoi... pourquoi l'écho ne s'arrêtait-il pas ? A moins qu'il ne soit dans la tête de Yoongi ? Lui qui se tenait debout, penaud, les bras ballants, le regard baissé, rivé au parquet... au milieu du salon.
Que venait-il de se passer... ?
Et pourquoi une minime larme perlait au coin de son œil alors que ses paupières se fermaient lentement ? C'était comme s'il voulait s'accorder un bref moment de faiblesse avant de prendre une ultime inspiration tremblante et redresser la tête. Faire comme si de rien n'était, en soi.
Pour quelles raisons la poitrine de Yoongi était-elle serrée d'un relatif chagrin qu'il savait nécessaire mais pour autant le surprenait à lui presser le cœur plus qu'il ne se l'était imaginé ?
Pris d'une soudaine angoisse, alors qu'il relevait les yeux pour tourner sa tête et contempler le soleil se lever entre cette pléthore d'immeubles que laissait paraître la porte-fenêtre de l'appartement, il se demanda, le visage figé dans ce vide qu'il éprouvait au plus profond de lui et dont il était le seul responsable : et si... et s'il venait de faire une erreur ?
C'était possible après tout. On avait beau parfois y réfléchir des heures, des jours, voire même des semaines durant, on n'était jamais sûr de prendre la décision la plus sage possible. On ne pouvait jamais être certain de ne pas avoir exploré le vaste et riche champ de possibilités qui apparaissait à notre esprit perturbé. On pouvait se tromper, choisir de prendre un mauvais chemin que l'on pensait pourtant sûr... et il n'y aurait alors plus que les regrets pour nous envahir alors qu'une force frelatée nous retiendrait de faire demi-tours, nous contraindrait de payer les pots que l'on avait soi-même cassé en chemin.
Yoongi avait peur. Mais... pourtant il n'avait jamais été si certain de la décision qu'il venait de prendre, peu importe la peine qu'il venait de leur infliger à tous deux. Ils devaient passer par là, ça devait arriver. Ils y étaient obligés, et lui peut-être l'avait compris le premier...
Pour autant, ça ne l'empêcha pas de rester là, complètement immobile, pendant de longues minutes, tandis qu'à travers toutes les particules de poussière, de suie, de fumée et de cendre de la Terre, la lumière du soleil d'un jaune-orangé poussant sur le rouge grenadin illuminait peu à peu son visage opalin, jusqu'à se réfléchir sur sa chevelure d'un blond glacé.
Il était là, seul, statique au milieu du salon, entre deux canapés et la table basse, et il pleurait une peine de cœur. Ce n'était pas la première et il savait que ce ne serait certainement pas la dernière non plus. Mais elle était à cet instant-là si vive, et lui remuait tant les entrailles, qu'il savait... il savait qu'il ne l'oublierait jamais, peu importe à quel point cette relation lui avait été toxique et qu'il voulait déjà à tout prix tourner la page.
Mais pour le moment, c'était encore trop tôt, il n'était pas prêt à commencer un nouvel épisode de sa vie. Non, il voulait vivre avec... jusqu'à ce qu'il digère et éteigne le mal que cela avait éveillé en lui. Il voulait d'abord devenir quelqu'un de meilleur, ou retrouver l'homme qu'il était avant qu'il n'ait commencé à se donner, à se confondre, et à se perdre dans cette relation nocive.
Il n'avait pas toujours été si mauvais, il le savait comme il en était même convaincu, alors il voulait étouffer ce lui du passé. Il voulait prendre un nouveau départ oui, mais sur les cendres de l'homme qu'il se promettait de ne plus jamais être, celui qui l'avait asphyxié tous ces derniers temps, animé d'une flamme autodestructrice comme conscient qu'il n'était plus digne de tenir debout, qu'il ne l'avait en réalité jamais été, et qu'il était temps qu'il disparaisse.
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[OS] 𝐋𝐞𝐭'𝐬 𝐩𝐮𝐭 ❊ 𝐚𝐧 𝐞𝐧𝐝 ❊ 𝐭𝐨 𝐭𝐡𝐢𝐬
Fanfic... 𝘚𝘪 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘯'𝘢𝘷𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘥𝘦 𝘴𝘦𝘯𝘵𝘪𝘮𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘭'𝘶𝘯 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭'𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘚𝘪 𝘰𝘯 𝘯𝘦 𝘱𝘦𝘯𝘴𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘭'𝘶𝘯 𝘢̀ 𝘭'𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘈𝘶𝘳𝘢𝘪𝘵-𝘰𝘯 𝘧𝘢𝘪𝘵 𝘵𝘳𝘢𝘪̂𝘯𝘦𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦𝘴 𝘢𝘪𝘯𝘴𝘪 ? 𝘔𝘢𝘪𝘯𝘵...