Léo, son ami du club de basket regardait Adam qui tentait de se relever, les vêtements trempés.
Adam était bien content de trouver son ami dans son rêve. Et encore mieux, que ce dernier se soit retrouvé au bon endroit au bon moment pour l’aider à le sortir du fleuve soudainement enchaîné. Il regardait son ami et baissa les yeux sur sa poitrine. Léo était torse nu. Ce dernier sentit le regard appuyé d’Adam.
- Je te rassure, je ne suis pas un exhibitionniste ! Disons que je me suis retrouvé dans une situation particulière à mon arrivée dans cette ville.
Il narra son arrivée soudaine dans la Ville Inversée et le fait qu’il était resté accroché à un réverbère tout le temps où la ville était retournée. Adam piqua un fou rire quand il entendit que Léo était resté pendu un très long moment. Ce dernier l’interrompit en roulant des yeux.
- Tu sais, je n’ai pas voulu retirer mon t-shirt, de peur que je tombe vers le ciel et que je m’y perde. Et puis quand cette ville s’est tournée, je suis redescendu à ce niveau.
Après avoir entendu l’aventure de son ami, Adam raconta la sienne avec Julie. Il lui conta tout jusqu’à sa soudaine disparition. Il fit part de son inquiétude à son sujet. Léo regarda son ami l’air grave.
- Elle n’a pas pu disparaître comme ça, ces créatures l’ont forcément emmenée quelque part…
- Mais comment veux-tu expliquer le fait que des rats transportent un corps à eux seuls ? Ils ont forcément reçu l’aide de quelque chose, répondit immédiatement Adam.
Il repensa au monstrueux chat et fit directement le rapprochement. Et si une créature énorme comme celle-ci avait transporté Julie quelque part ? Après tout ils n’étaient pas sûrs que ces monstres ne veuillent que les blesser. Mais où chercher pour la retrouver ? Perdu dans ses pensées, Adam n’entendit pas tout de suite l’étrange son qui venait de parvenir derrière eux. C’était un rire d’enfant. Il résonnait partout dans la ville et ne s’arrêtait pas.
Adam et Léo se retournèrent sur le champ pour se retrouver face à un enfant, haut comme trois pommes qui portait un masque blanc, ne laissant deviner aucun trait de son visage. Ils pouvaient seulement percevoir la bouche de l’enfant qui souriait de plus en plus. C’était un garçon et il devait avoir approximativement cinq ou six ans. A part son masque blanc, il était entièrement vêtu de noir et ses pieds étaient nus. C’était lui qui rigolait. Puis d’un coup le rire s’arrêta et son sourire disparut pour laisser un visage impassible. Il ouvrit de nouveau la bouche afin de faire parvenir des phrases distinctes et neutres.
- Sans vaincre Ce Cauchemar, vous ne pourrez jamais la retrouver et encore moins sortir de cet endroit.
Après avoir prononcé cette seule phrase, il courut dans la direction opposée où se tenaient Adam et Léo. Encore estomaqués par ce qu’il venait de se produire, les deux jeunes se regardèrent en même temps puis entreprirent de poursuivre ce garçon pour en savoir plus. Le petit garçon tourna à l’angle d’un immeuble. Adam arriva quelques secondes après mais ne vit qu’une rue semblable à plein d’autres sans la moindre présence du petit garçon. On aurait dit que celui-ci s’était envolé. Adam s’arrêta en plein milieu puis Léo arriva à ses côtés.
- C’était quoi ça ? demanda-t-il en regardant Adam dans les yeux, l’air interrogateur.
- Je ne sais pas du tout mais on a perdu toute trace de lui. Je me demande ce qu’il voulait dire par sa phrase bizarre.
- Tu crois qu’il nous a entendus et qu’il nous a donné un indice ?
Adam réfléchit à la fameuse phrase. Qu’entendait-il par « Ce Cauchemar » ? Il fallait vaincre quelque chose pour retrouver Julie ? Peut-être aurait-il un rapport avec la disparition du Gouffre. Mais il n’avait aucune idée de ce qu’était cette chose et encore moins de qui était ce petit garçon mystérieux. Seulement ce garçon les avait entrainés dans cette rue alors il y aurait peut-être un indice.
VOUS LISEZ
Un rêve sans fin
Science FictionAdam est un garçon de onze ans qui fait toujours le même rêve. Celui-ci revient de plus en plus souvent. Il fait partie des personnes qui effectuent des rêves lucides, c'est-à-dire qui les vivent comme s'ils étaient en train de vivre normalement...