Chapitre 2

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L'éclat du soleil m'aveugle. Je mets mes mains en visière et essaie d'appercevoir ce qui se trouve au-dehors de la Boîte. Je ne vois que le ciel, et la lumière blanche du soleil qui me brûle la peau et les yeux. Je baisse le regard et tente d'appercevoir un moyen de sortir de la cage. Autour de moi, des garçons sont allongés au sol. D'autres sont assis. Certains se sont levés et observe d'un air hagard l'endroit où ils se trouvent. La plupart émergent à peine du sommeil dans lequel j'étais plongée quinze minutes auparavant. Je vois une échelle qui conduit à la surface. Alors que je m'apprête à aller vers elle, je me rends compte que le garçon à toujours ses bras autour de moi, et qu'il regarde, béat, la Boîte ouverte sur le ciel.

Il a des traits asiatiques et des cheveux très noirs. Il est assez grand et son t-shirt serré laisse entrevoir ses muscles. Il se rend compte que je l'observe et me lance un sourire narquois. Je lui jette un regard noir et me dégage brusquement de son étreinte. j'essaie de me frayer un chemin à travers le bloc compact des inconnus ammassés autour de moi. Apparemment, d'autres ont eu la même idée que moi et commencent à gravir l'échelle pour sortir de la Boîte. Alors que le premier atteint l'ouverture et se hisse à l'extèrieur, il pousse un cri de surprise. Les autres commencent à se presser autour de l'échelle. Certains se bousculent. La tension est palpable.

Décidée, à sortir, je joue des coudes et me fraie un chemin dans le flot de corps. J'arrive devant l'échelle et aggrippe le premier barreau. Je commence à monter lentement, chaque mouvement fait crier de souffrance tous les muscles de mon corps. J'entends des "aller!" et des "plus vite!", derrière mon dos et augmente la cadence en serrant les dents. Je me laisse tomber à la surface et m'affalle de tout mon long sur le sol. Je ferme les yeux et inspire un grand coup. Quand je les rouvre, un sentiment de confusion intense s'empare aussitôt de moi. Je m'assoie et tourne la tête de tous côtés.

Je me trouve sur une immense esplanade, parfaitement carré, ceinte de quatre murs de plus d'une centaine de mètres. Du lierre remonte le long des parois. Chacune est percée d'une large fente coupant le mur en deux et s'ouvrant sur de longs couloirs. Je me lève lentement, estomacquée. Je me retourne et observe le dernier garçon sortir de la Boîte. C'est là que ça me frappe. Nous sommes une quinzaine, et je suis la seule fille.

L'Epreuve : Le CommencementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant