Chapitre 10

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Wesley

La cloche qui annonce la fin du dîner vient de sonner. J'ai un cours de science et je vais devoir faire cette putain de dissection en équipe avec Amber. Elle est mieux de pas faire sa miss je sais tout et je veux tout le contrôle parce que cette fois-ci, je vais lui dire ma façon de penser. Je suis encore fâcher d'hier alors je ne le supporterai pas.

Je monte les escaliers pour me rendre au deuxième étage. L'entrée de la classe est bondé de monde qui attende de mettre leurs sarrau et leurs lunettes. C'est enfin mon tour et le sarrau qu'un lèche cul de prof me donne est beaucoup trop petit pour moi. J'ai des épaules larges moi ! Je grommèle et lui redonne le sarrau brusquement.

Moi:  Changes moi ça ! C'est beaucoup trop petit.

Il ne prend pas la peine de me répondre. J'ai seulement besoin de regarder ses yeux pour deviner que je peux y voir la peur envers moi. Il m'en donne un nouveau qui est à ma grandeur cette fois-ci. J'entre dans la classe et je vais à ma place. Amber est déjà là avec ses lunette et son sarreau. Elle à l'air ridicule tout comme le reste de la classe finalement. Une cuvette de dissection ainsi que deux scalpel et d'autres outils sont placés sur notre comptoire. Je sens que le cours va être remplis de surprise. La cloche sonne de nouveau et le prof commence à distribuer la feuille des tâches. Amber reçoit la feuille et commence à s'exécuter sur le champ. Elle retire l'essuie-tout  qui recouvrait la grenouille et l'odeur se répand dans toute la classe. Ça sent la chaire fraiche, c'est répugnant.

Le prof: N'oubliez pas de mettre vos gants.

Apparement, ma coéquipière avait sauter cette étape, alors elle les met et je met les miens aussi. Elle regarde notre petit ami vert et je peux lire dans ses yeux qu'elle n'a pas plus le gout que moi de faire ça juste après dîner. Je me retourne vers la bande et leurs expressions ressemble toutes à celle d'Amber. Remplis de dégoût. Je prends la feuille des mains et Amber et regarde à mon tour ce que nous devons faire. Il faut couper l'abdomen pour réussir à situer le cœur, les intestins et tout le tralala qui vient avec. Ma coéquipière qui lisait par dessus mon épaule prend le scalpel pour faire l'incision. Elle s'approche lentement de la grenouille. Ça se voit qu'elle n'a pas envie de le refaire pour une deuxième fois.

Josh: putain Tom ! Je comprends tellement rien à tout ça.

Amber se retourne et regarde Josh avec un grand sourire. Depuis quand elle sait sourire elle. Un vrai de vrai sourire là, pas celui satisfait qu'elle affiche quand elle a réussi à me faire chier.

Amber: C'est comme hier, tu n'as qu'à suivre les instructions et remplir la feuille. Je sais que t'es capable, tu as eu tout bon hier.

Mon cerveau bloque là. Comment ça hier ? J'ai passer la fichu soirée à essayer de parler à Josh, mais il était trop occuper à fourrer une fille parce qu'il m'a raccroché au nez vite fait. J'avais vraiment l'air à le déranger. Peu importe, je reporte mon attention sur Amber qui glisse le scalpel sur le ventre de mon ami vert. L'odeur de répand à travers toute la classe. Ça sens la chaire, la viande, le sang froid. C'est dégueulasse.

Amber: Tu vois, le coeur est là et ici c'est le foie.
Moi: Okay.

Je prends mon crayon et j'écris ce que Amber vient de me dire. Lorsque j'ai terminé d'écrire, elle parlait avec Josh. Pas question de les laisser parler plus longtemps ces deux là. Je m'assure que ma coéquipière ne me regarde pas et je prend la grenouille dans mes mains. C'est répugnant, mais pas grave. Amber veut me faire chier à parler avec Josh, moi, je vais la faire chier à ne pas se concentrer sur le travail à faire. J'ai la grenouille dans mes mains et je l'approche tranquillement de son visage. Je peux voir Kenzie et Abi du coin de l'oeil me dévisager et appréhender la connerie que je m'apprête à faire. Amber ne remarque pas la présence de la grouille sur le coup. Elle est bien trop occupé à discuter avec Josh. Je l'approche un peu plus et la grenouille entre enfin dans son champ de vision. Elle pousse un cris de surprise et donne un coup de bras dans l'espoire de faire reculer la bestiole. OH PUTAIN !!! J'ai un putain de mal de chien au poignet. Je dépose l'animal dans le plat et je regarde mon poignet. Le gant à été couper et ma peau aussi. Je pisse le sang, ça coule au sol et sur mes jeans. Elle est vraiment dangereuse cette fille. J'essaie du mieux que je peux de retirer le gant sans empirer la douleur, mais rien n'y fait. Je lève les yeux et Amber me regarde. Elle soutient mon regard, mais baisse les yeux quelques secondes plus tard. Je la remarque en train d'écarquiller les yeux en voyant ma blessure.

Amber: Oh putain, Wesley, je suis tellement désolée. Je ne voulais pas te couper. Je m'excuse. Oh mon dieux.

Je ne répond rien et la regarde directement dans les yeux. Je n'avais jamais remarqué que ses yeux étaient aussi pales. On se fixe comme ça quelques instants et le prof réalise finalement l'ampleur de ma connerie.

Le prof: Wesley, à l'infirmerie immédiatement et toi Amber, au bureau du directeur.

Je me lève sans tarder. Ma main qui encercle mon poignet est pleine de sang elle aussi. Je marche vite. Je dégoutte au sol. Une chance que l'infirmerie est directement en bas de la cage d'escalier la plus proche. Je descend et entre directement dans l'infirmerie sans cogner. Nicole ne perd pas une seconde et me dirige au lavabo. Je rince ma coupure et l'eau froide ne me fait pas du bien. L'infirmière me donne alors, une compresse d'eau et me demande de m'asseoir sur le lit.

Nicole: Quelle connerie tu-as encore fait ?
Moi: J'ai voulu faire chier ma coéquipière et elle m'a coupé par accident.
Nicole: Tu étais dans le cours de monsieur Lee ?
Moi: Oui.

Nicole désinfecte ma coupure avec de l'alcool et la douleur est presque insupportable. J'ai l'impression qu'elle entre une deuxième lame dans ma blessure. L'infirmière disparaît quelques minutes pour revenir avec une roulette de bandage. Elle fait le tour de mon poignet et  je peux enfin quitté l'infirmerie.

Nicole s'éloigne pour répondre au téléphone. Je me lève et je me dirige vers la porte, mais elle me fait signe d'attendre. Elle échange quelques mots de plus avec son interlocuteur et elle porte enfin son attention sur moi.

Nicole: le directeur veut te voir dans son bureau.
Moi: il t'as dit pourquoi ?
Nicole: Non, mais je me doute bien que c'est pour ce que tu as fait en science. Aller va, ne le fait pas attendre.
Moi: Oui sûrement, merci Nicole !

Je quitte la pièce et je marche dans les couloirs calmes pour me rendre au bureau du proviseur. Je m'arrête au comptoir de la secrétaire pour lui dire que je doit voir son supérieur. Elle m'ordonne de m'asseoir pour attendre, le temps qu'elle lui annonce ma présence.

La secrétaire: Monsieur Rodriguez..., monsieur O'Brien est arrivé.

Elle raccroche et me regarde.

La secrétaire: Vous pouvez y aller. Il vous attend.

Je me lève de ma chaise et je me dirige à pas lent vers la porte. Je ne vois pas pourquoi je suis ici présentement. Oui, j'ai merdé avec la grenouille, mais ce n'est pas moi qui ai couper une autre personne. Je cogne et j'entend la voix forte et monotone du proviseur me dire d'entrer. Je pousse la porte et je remarque que je ne vais pas m'entretenir seul à seul avec lui, mais bien avec Amber aussi. Je regarde tout autour de moi pour éviter de croiser le regard dur et autoritaire de l'homme devant moi.

Je suis assis à côté d'Amber et le regard du directeur vas et vient entre nous. Il attend qu'un de nous prenne paroles, mais je me compte pas le faire et Amber non plus. Elle se tourne dans ma direction et je peux lire dans ses yeux qu'elle souhaite s'enfuir en courant. Elle a l'air terrorisée. Elle baisse les yeux sur mes mains qui reposent respectivement une sur chaque cuisse. Il remonte jusqu'à mon poignet et elle à l'air de se sentir encore plus mal qu'elle l'était déjà.

Le silence est lourd, j'ai hâte que quelqu'un parle, mais c'est seulement quelques secondes plus tard que le proviseur commence enfin.

Le directeur: J'ai discuté avec Mademoiselle Bridge sur les événements, cependant, j'ai besoin de votre point de vue pour faire une déclaration d'accident.
Moi: Elle vous a dit quoi ?
Le directeur: Vous pouvez répéter s'il vous plaît mademoiselle Bridge.
Amber: Je parlais avec une autre personne quand Wesley a pris la grenouille pour me faire peur. Il l'a approchée de mon visage et quand je l'ai remarquée, j'ai donné un coup dans le vide pour la faire reculer et vue que j'avais le scalpel dans les main, j'ai coupé Wesley par accident.
Le directeur: C'est belle et bien ce qu'il c'est passer monsieur O'Brien ? 
Moi: Oui.

Amber se retourne vivement dans ma direction. Elle est surprise de me voir soutenir la version de son histoire. Elle devait s'attendre à ce que je mente pour qu'elle se fasse envoyer en retenue ou un truc du genre. Le directeur hoche la tête lentement.

Le directeur: Bon, comme toute cette histoire est un accident, je ne vais pas vous envoyer en retenue. Monsieur Lee décidera de votre conséquence. Je souhaite seulement qu'à l'avenir, je n'aurais pas besoin de faire de discipline entre vous. Les petites blagues comme tu as fait Wesley, ne sont pas très intéressante à gérer. Après une années complète d'absence, je m'attendais à un retour bien plus discipliné de ta par. Bon peu importe, retournez en classe.

Je marche au côté d'Amber dans les couloirs. Elle à l'air plutôt perdu dans ses pensés quand je coupe le silence.

Moi: Tu sais que à cause de toi, je ne vais pas pouvoir faire l'entraînement à la salle de musculation ce soir.
Amber: Hum, désolé...

Rien de plus. Je m'attendais à des centaines d'excuse parce qu'elle avait vraiment l'air de se sentir mal tantôt, mais là elle est différente. Perdue, je dirais.

Je suis assis dans le vestiaire avec les gars et je suis dans mes pensées. Je pense encore à l'air qu'Amber avait une fois sortie du bureau de monsieur Rodriguez. Les gars racontent toutes sortes de merde sur les filles de l'école. Le petit nouveau, Kelvin, je crois, se vente d'avoir embrasser une fille. Si seulement, il savait le nombre de fille que j'ai embrasser, il ne me croirait pas. À bien y penser, s'il savait le nombre de fille que j'ai souter, il ne me croirait pas non plus. Je regarde vers les douches et des souvenirs de cristal me reviennent. Je devrais peut-être m'en faire une autre dans les douches, c'était très agréable. Peut-être que l'amie de cristale serait partante.

La voix du coach interrompt mes pensée. Il se tient autoritairement dans l'embrasure de la porte avec Amber à ses côtés.

Coach: On arrête les conneries les gars. Vous n'allez pas prendre du muscle en parlant de fille.

Amber fixe le sol, elle à l'air hyper gênée d'etre dans les vestiaire des gars. Elle rebrousse chemin suivie du coach Miller. Ils vont surement nous attendre dans la salle de musculation. Je me lève sans m'être changé. Je vais aider Miller à faire la tourné des machine pour superviser les gars.

Les gars sont enfin tous arrivés. Les anciens se dirigent déjà vers une machine tant dis que les nouveau attendent les instructions du coach. Le coach me fait signe de tête de donner les indications moi même.

Moi: Bon, c'est hyper facile. Vous vous postez à une machine et au bout de quelques minutes, coach Miller ou moi allons donner le signal pour le changement. Vous allez donc vous déplacez vers la machine suivante à votre droite. Nous allons surveiller, le coach et moi tout vos mouvements et vous corriger si nécessaire. Compris ?
Les nouveaux: Oui.

Ils se dirigent tous vers une machine sans poser plus de question. Miller commence son décompte et à go tout les joueurs se mettent en action. certains pratiquent leurs bras, d'autres leurs jambes et le reste leurs abdos. Heureusement pour eux, le coach n'a pas inclu le cardio dans son plan ce soir. 

Je marche entres les stations pour surveiller les mouvements de mes coéquipiers. La pluparts effectue un mouvement impeccable, mais mon regard est attiré vers Amber. Je me dirige dans sa direction pour l'aider. Je me tiens derrière elle et commence à lui parler.

Moi: Ralentis, tu vas te faire mal. Tu dois te placer un peu plus vers l'arrière.

Je place une main dans son dos et l'autre à la hauteur de son buste. Je la positionne comme elle devrait l'être. Je continue de lui parler au creux de l'oreille pour qu'elle puisse rester concentrer sur son entraînement.

Moi: Je vais te montrer le bon mouvement. Ne bouge pas, laisse moi faire.

Je pose mes mains sur les siennes qui retiennent le bâton de métal de la poulie. Mes bras sont le long des siens et je touche presque son dos avec ma poitrine. Je sens sa respiration devenir de plus en plus rapide et saccadée. Je lui chuchote à l'oreille les mouvements à faire.

Moi: Tu dois descendre comme ça... Oui, c'est bien. Remontes lentement pour ne pas te blesser et tu recommences.

Je reste encore dans cette position quelques déplacements de plus et je me recule lentement. Je ressens la chaleur de son corps contre le mien se dissiper et je la regrette presque. Je n'avais même pas remarqué que ma respiration n'était plus dans son état normal elle aussi. Je suis en peu perturbé je n'ai jamais ressenti ça. Le bruit du claquement de mains du coach me fait presque sursauter. La réalité revient d'un coup. Putain, il se passe quoi là.

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