Chapitre 2

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/!\ Chapitre réécrit le 31/05/2015 /!\

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Le paysage défile à travers les vitres de la voiture, nous roulons de quartier en quartier, pour aller chez ma nouvelle « famille ». Jamais je ne les considérerait comme ma famille. Ce seront des inconnus chez qui je vivrai. Il s'est passé 4 jours depuis l'enterrement. Ils essayent tous de me rassurer, de savoir comment je vais, de me parler. J'ai pas ouvert la bouche. Si je parle, ce sera pour hurler. Pour éclater en sanglots. Pour dire que j'aurais dû être avec eux. Je ne veux pas passer pour une dépressive. Car c'est ce qu'il vont dire si je fais sortir toutes les émotions enfouies en moi. Ils me feront interner et je serai le centre de l'attention, des moqueries et à cause de ça je finirai par vraiment être dépressive. J'imagine toujours le pire, mais je sais que c'est ce qu'il se passera. Donc, je fais la forte, je ne dis rien, mais au fond de moi je suis morte avec eux.


Mes grand-parents m'ont dit que je pouvais les appeler quand je voulais si je vais mal. Je vais toujours mal, et je ne me vois pas les appeler a 4h du matin. Ils ne décrocheront même pas je suis sûre. Ce sont des phrases toute faites, clichées, que tout le monde dit quand quelqu'un est en deuil. Des conneries.


La voiture s'arrête, on est devant une grande villa. Vraiment énorme. Un grand portail s'ouvre, on a la vue sur un immense jardin, avec une allée menant à la porte d'entrée. Je parie ce que vous voulez qu'il y a une piscine derrière la maison. Et je suis sûr que leur fils est un gosse de riche, tout le temps à se plaindre quand quelque chose ne va pas, avec des domestiques pour faire tout ce qu'il veut. C'est toujours comme ça.


L'assistante sociale qui était chargée de s'occuper de moi, sort de la voiture et m'ouvre la portière. Je l'aime pas cette femme. Elle est stricte, avec son chignon, ses lunettes et son tailleur. Elle s'occupe d'enfants alors qu'elle n'en a même pas. Comment vous pouvez conseiller des mamans sur l'éducation de leurs enfants, si vous n'en avez pas vous même ? Bref, elle frappe à la porte et une femme, petite, blonde avec un gros sourire nous ouvre.


-Bonjours madame Gallagher ! s'exclama l'a.s (assistante sociale)


-Bonjour madame ! Appelez moi Maura ! Et toi tu dois être Avery ! Tu es magnifique ! Entrez, ne restez pas ici ! répondit Maura


On entre dans la maison, elle nous dirige vers le salon. Énorme. Je vais me perdre si toute les pièces sont comme ça ! On s'installe dans les canapés et un homme arrive. Grand, brun, avec un sourire comme sa femme.


-Bonjour monsieur ! Dit la femme qui m'accompagne


-Bonjour, appelez moi Bobby !


Bon, si j'ai bien retenu, Maura et Bobby. Et ils ne sont pas mariés. Aucune alliance. Peut être qu'ils ne vivent pas ensembles. L'assistante sociale prend la parole.


-Alors, je vous présente Avery, on a déjà discuté d'elle, de son parcours scolaire donc vous savez déjà pas mal de choses. Elle refuse de parler, on a essayé par tous les moyens, mais pas un mot. beugla-t-elle


-Elle reparlera bien un jour ! Comment voulez vous qu'elle fasse au lycée ? demanda Maura

Texxto | Niall Horan |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant