chapitre 15

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Lorsque Maka revint doucement à elle, elle garda les yeux fermé, ça tête bourdonnait et son épaule gauche la faisait souffrir, de plus une odeur écoeurante régnait en maître dans l'environnement. Elle voulut placer ses mains sur son front mais des menottes les retenaient dans son dos, elle ne se laissa pas gagner par la panique et analysa la situation comme on lui avait apprit. Elle était sur le sol, un dallage de pierres mal taillées et recouverte de poussière, l'endroit sentait l'humidité et des voix rauque et étouffé par quelque chose était pas loin d'elle et convergeaient. Elle n'arrivait pas à entendre distinctement ce qu'ils se disaient, elle se sentait vaseuse, elle arrivait à peine à bouger et pour une raison inconnu elle avait l'impression de pouvoir voir son visage en ayant les yeux fermé. La Meister déglutie avec difficulté et essaya de se mettre sur le dos pour tenter d'avoir une meilleur respiration, en vain, c'était comme si elle sortait de son corps.
   Des pas survinrent dans le couloir et les deux gardes devant la cellule de Maka se redressèrent avec respect, un masque à gaz sur leur visage.
 
   - Monsieur le conseiller ! le saluèrent-ils solennellement en coeur.
   - Repos... Est-elle réveillé ? demanda celui ci d'une voix caverneuse.
   - Oui.
   - Bien, laissez moi entrer.
 
   Sans discuter les deux hommes en armure se hâtèrent et ouvrir la grille à leur supérieur, celui ci entra avec lenteur. Maka ouvrit péniblement les paupières pour découvrir le visage de son bourreau, sa longueur d'âme était affreuse ! Les vibrations de l'air alertaient chaque cellules de son corps frêle et affaiblit, tout en cette homme laissait entrevoir sa cruauté et son sadisme. Elle plongea ses yeux émeraude terne dans ceux presque blanc du conseillé qui s'accroupissait à ses côtés, elle put lire aisément la joie de la voir souffrir dans son regard tranchant, un petit rictus de plaisir cassa même son visage neutre et blafard. Elle ne put s'empêcher de frissonner de terreur, qu'allait-il lui faire ?
 
   - Ah, c'est bien ce qu'il me semblait..., ricana-t-il. Voilà ce que ça coûte d'unir son âme à celle d'un autre sans savoir comment faire !

   La jeune fille se mit soudainement à paniquer, tout lui revint soudainement en mémoire : le manoir des Evans, leur fuite, les gardes, leur capture... Soul... Soul !
 
   - Soul..., souffla-t-elle sans pouvoir s'en empêcher, d'une voix à peine audible.
   - Encore en vie, répondit l'homme avec lassitude. Pour le moment en tout cas, il est mal en point, un peu comme toi...
 
   Un nouveau sourire emplit de plaisir sadique étira ses lèvres gercées, Maka le dévisagea froidement avec des yeux sombre aussi sec que le désert, elle remarqua alors l'apparence épouvantable qu'il avait : La peau ridée à l'extrême laissant transparaître chaque os et sa tête était couverte par un large capuchon sombre. Ses yeux perdirent leur lueur de courage et de révolte pour opter pour une lueur de terreur. « Il ressemble à un faucheur d'âme... ».
 
   - Vos âme ne sont pas complètement uni, commença celui ci. Lorsque vous êtes à une certaine distance l'un de l'autre vos âmes essayent de quitter votre corps pour se rejoindre. Bien évidement cela n'arriverait pas si vous étiez aller jusqu'au bout du rituel, ça veut donc dire que c'était une unions accidentel, c'est fascinant...
 
   Il continua de la fixé de ses prunelles macabres, elle entendait chacune de ses respirations lentes et mortuaires, elles se rependaient même sur son visage avec une odeur de moisissure qui la révulsait et lui donnait des hauts le coeur. Ce personnage ne lui inspirait que la mort.
 
   - Du coup, je me demande ce qui arrivera lorsqu'on exécutera ce garçon, mourras-tu ou vivras-tu ?
 
   « Plutôt crever que te faire le plaisir de vivre... », pensa la jeune fille. « Pourquoi je n'arrive donc pas à prononcer le moindre mot... Serait-ce dû à la distance entre Soul et moi ? Soul... Où es-tu ? Est-ce qu'ils t-on fait du mal ? ». Elle n'arrêta pas de se poser ce genre de question alors que son bourreau sourit, montrant ses dents pourrits.
 
   - C'est fascinant... Je n'est pas à prendre la peine de lire tes pensées pour savoir ce qui te trotte dans la tête... Tu pense à ton compagnon, pas vrais ? Il ricana en admirant les yeux de la Meister s'écarquiller de stupeur. Je trouve ça amusant de vous voir souffrir chacun de votre côté mais je suis obligé de vous rapprocher un peu pour les aveux face au grand conseillé.
 
    Il lui attrapa la gorge de sa main osseuse et rêche pour resserrer ses doigts avec force incroyable. La jeune fille arriva à peine a se tortiller pour essayer de se dégager et pouvoir respirer à nouveau, malgré son apparence fragile il détenait une force impressionnante. Ce ne fut que lorsqu'il qui enfonça ses ongles incarné qu'elle senti l'onde phénoménale de folie qui émanait de lui, la faisant totalement paniquer, elle appela son amant par la pensé, espérant avec idiotie qu'il apparaîtrait et qu'il la sauverait.
 
   - Tu as intérêt à tout révéler et à être honnête sinon tu peux être sûr que ta mort sera longue et douloureuse...
 
   Il la lâcha à contre coeur et la regarda respiré de nouveau mais toujours avec la même difficulté que précédemment. Il sorti de la cellule et fit signe au garde de le suivre.
 
   - Cette fille est nullement un danger pour nous, on pas à se faire de souci.
 
   Maka entendit une lourde porte s'ouvrir puis se fermer dans un bruit infernal, comme un fait incontrôlable, des larmes dévalèrent ses joues. Elle avait peur pour son amant, elle avait peur de cet endroit, elle avait peur de ne jamais revoir ses amis et d'être enfermé ici jusqu'à la fin de ses jours mais par dessus tout elle était terrifiée par cet immonde conseillé à l'apparence de faucheur d'âme. Plusieurs élèves ont disparu depuis que la nouvelle règle est apparu à Shibusen, elle n'osa même pas imaginer ce qui a bien put leurs arriver.
   Plusieurs minutes passèrent et elle senti soudainement son corps réagir, elle put mieux respirer et son coeur battait de nouveau à un rythme normal. Étant à nouveau libre de bouger, elle roula sur le côté plusieurs fois avant d'arriver contre la grille de sa cellule, elle releva la tête et vit plus distinctement une forme au fond de la cellule d'en face, elle sourit de soulagement en reconnaissant la forme.
 
   - Koako..., réussit-elle à souffler d'une voix enrouée. Hey, tu m'entend ? Koako, c'est moi, Maka !
 
   La jeune brune ne lui répondit pas, la Meister fronça des sourcils, pourquoi ne bougeait-elle donc pas... Soudainement elle se retourna en se sentant observer, une âme se tenait juste derrière elle, elle écarquilla les yeux et regarda plus attentivement le corps en face d'elle, il commençait à pourrir... Sans pouvoir se retenir elle vomit, seulement, n'ayant rien avalé depuis certainement des heures il n'y avait que de la bile. Elle comprit dès lors d'où venait cette odeur de putréfaction, sa peau verte laissait largement deviner qu'elle était ici depuis deux semaine.
   La jeune fille se roula de nouveau au sol pour se caler contre le mur humide mais le relent était persistant, il s'était imprégné dans les murs. Une voix masculine l'appela, elle reconnu une voix rauque et enfantine, une voix qui lui tapait sur les nerfs à toujours parler d'elle même.

Amour a bas le corps ( fanfiction soul eater ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant