Sous Peine D' Amour

01

... : Entre nous, il n’y a rien de banal. Je suis ton monsieur, tu es ma madame, et notre amour est gravé dans les annales ! Je t’aime.

.... : Moi aussi, je t’aime !

...: À la vie, à la muerté !

.... : À la vie, à la muerté !

Ils se murmurent des mots doux au bord du lac, savourant l’instant sans se douter des obstacles à venir.

Abdallah, jeune homme de 27 ans, promet à sa bien-aimée Marcelle qu’elle sera la mère de ses enfants. Il jure sur ce qu’il a de plus précieux, convaincu de tenir sa parole.

Une année s’écoule. Un soir, Abdallah est convoqué dans sa chambre. Ses deux parents l’attendent, assis côte à côte, affichant un sérieux inhabituel.

Abdallah : Père ?

Le père d’Abdallah : Fils, assieds-toi. Ta mère et moi avons quelque chose d’important à te dire. À ton âge, tu es en mesure de comprendre.

Abdallah : Je t’écoute.

Le père esquisse un léger sourire, satisfait de l'attitude respectueuse de son fils, mais conscient de la conversation difficile à venir.

Le père : Mon fils, dans la vie, chaque chose a son temps. J’y ai longuement réfléchi et je crois qu’il est temps pour toi de fonder une famille.

Abdallah : Je le sais, papa, mais j’ai un projet à terminer avant de penser au mariage.

Le père : Ton projet peut attendre. Même marié, tu pourras le poursuivre. Mais il est urgent que tu te maries. Tu auras bientôt 30 ans.

Abdallah : Je comprends, mais je ne suis pas pressé.

Le père : Ce n’est pas une question de pression. Écoute moi , la fille de mon amie d’enfance Maramou tu l'épouseras...

Abdallah : Attends, je ne comprends pas. Qu’essayes-tu de dire ?

La mère : Ton père a promis à son ami que tu épouserais sa fille.

Abdallah : Quoi ?

Le père : Oui, tu épouseras Maramou, la fille de mon ami.

Abdallah : Mais papa, je suis déjà avec Marcelle, et vous le savez très bien. Nous nous aimons depuis des années. C’est elle que je compte épouser !

Le père : C’est impossible. Notre société n’acceptera jamais que tu te maries avec cette chrétienne.

La mère : Ton père est un homme respecté dans ce quartier et à la mosquée. Il serait humiliant que son fils épouse une chrétienne.

Abdallah : Vous parlez de société et de réputation, mais c’est ma vie, pas la leur !

Le père : Que tu le veuilles ou non, tu épouseras Maramou.

En colère, Abdallah quitte la pièce. Dans le couloir, il croise sa cousine Ramata, qui essaie de le faire parler.

Ramata : Abdallah, qu’est-ce qui se passe ?

Abdallah : Laisse-moi tranquille.

Ramata : J’ai entendu votre discussion.

Abdallah : Alors pourquoi veux-tu des explications ?

Ramata : Es-tu d’accord avec eux ?

Abdallah : Bien sûr que non ! J’aime Marcelle et je veux passer ma vie avec elle, pas avec Maramou ou une autre.

Ramata : Je comprends. Écoute, je suis prête à t’aider.

Ramata, qui est une amie proche de Marcelle, veut soutenir son cousin. De son côté, Abdallah décide de tout avouer à Marcelle.

Abdallah : Marcelle, ils veulent que je me marie avec une autre femme.

Marcelle : Quoi ?

Abdallah : Quittons ce pays. Partons loin d’ici pour vivre notre amour en paix.

Marcelle : Je ne peux pas abandonner ma mère. Que dira-t-elle si je fuis avec toi ?

Déchirée, Marcelle refuse, laissant Abdallah désespéré.

De retour chez lui, il confronte ses parents une nouvelle fois :

Abdallah : Papa, maman, je refuse d’épouser une femme que je ne connais pas.

La mère : Je ne connaissais pas ton père avant notre mariage, et pourtant, regarde-nous aujourd’hui.

Abdallah : Nous ne sommes plus à votre époque ! Je veux me marier par amour.

Le père : J’ai une promesse à honorer.

Abdallah : Moi aussi. J’ai promis à Marcelle de faire d’elle la mère de mes enfants.

La tension monte.

Le père : Tu es mon fils. Tu feras ce que je décide, et ce mariage aura lieu dans trois mois, Inch'Allah.

Abdallah : Jamais ! C’est Marcelle que j’aime et c’est elle que j’épouserai.

La confrontation atteint son paroxysme, annonçant un conflit qui ne fait que commencer.

Je compte sur vos votes, et commentaires!