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Y O U N H A
Après être sortie du supermarché, avec mon sac plastique à la main, je marchais tranquillement sur le passage piéton qui donnait une vue sur la plage.
Quelques bateaux venaient d'arriver c'était sûrement les gens de Syrie qui fuyaient leur pays. Beaucoup d'entre eux venaient dans notre île, sur l'île d'Arward, la seule île de Syrie.
Une île très calme et très petite avec très peu d'habitants, on reçoit même des touristes des fois.
Je continuais de marcher jusqu'à arriver chez moi. Je vis avec mon petit frère de 6 ans et ma mère dans une petite maison qui nous suffit largement.
Selim - Younha !!
Il vient me sauter dans les bras en souriant.
Selim - T'as acheté les bonbons j'espère
Je le pousse sur le côté en rigolant et je range les courses dans la cuisine.
- Bien-sûr que j'ai acheté les bonbons
Je me lave les mains puis me pose sur le petit canapé avec Selim sur mes jambes et le paquet de bonbons.
- Elle est où maman ?
Selim - bah elle est encore au marché à travailler
- Mmh d'accord
J'ouvre le paquet et commence à manger les bonbons avec Selim puis ferme le paquet et les range.
Selim - Tu me prêtes ton téléphone sitoplait
Je lui donne mon vieux téléphone et lui fais un bisou avant de partir réviser mon français.
Ma famille et moi aimerions bien aller en France. C'est pour ça que j'étudie à fond le français pour pouvoir y aller. J'ai toujours dit qu'à mes 18 ans j'irais aller là-bas mais aujourd'hui 18 ans et toujours rien.
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1 semaines plus tard, 19h30.
Selim arrive en courrant dans la maison.
Selim - Y'a pleins de bateau et d'hélicoptères maman !
Ma mère et moi sortons directement de la maison pour voir et en effet ils y en avaient beaucoup qui arrivaient au bord de la plage. Ce qui est très rare d'habitude il n'y a jamais autant de monde qui vient, nous sommes une petite île qui recevons pas beaucoup de visite.
- C'est quoi tout ça ?
Les personnes à bord du bateau et de l'avion descendent, ils étaient tous armés.
Je regarde ma mère sans comprendre puis donne la main à Selim pour le rassurer.
Selim - On a rien fait..pourquoi ils sont là
Ma mère ne parle pas depuis un bon moment puis elle nous prend dans ses bras.
Ma mère - Ne vous inquiétez pas tout va bien se passer..
Nous rentrons ensuite dans notre maison et nous allons manger notre plat du soir sans trop prêter attention à ce qui se passe dehors.
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Le lendemain, 05h45.
Des cris et des bruits de tire se faisaient entendre dans le quartier. Je me suis directement lever de mon matelas pour pouvoir regarder par la fenêtre de ma chambre ce qui se passait.
Ma mère - Les djihadistes..ils sont là pour nous tués..
Elle commence à pleurer et à paniquer alors que moi je ne comprenais rien à tout ce bazar.
Ma mère - Enfuis toi avec Selim
Selim se réveille sans trop comprendre aussi puis tout d'un coup la porte de notre maison s'est propulsée contre le sol.
Ils nous ont menottés et fouillés la maison puis ils nous ont emmenés dans un grand bus avec d'autres femmes et enfants.
Toute tremblante, assise sur mon siège de bus à côté de Selim, je regardais les djihadistes tués les autres hommes du quartiers. C'est des grands malades pour faire ça, surtout qu'on a rien fait.
