Tous le monde était pressé de rentrer après cette longue et éprouvante journée, mais Lilou s'attarda un peu dans la salle. Elle fut vite rejointe par Louis qui lui pris la main. Les deux étudiants se dirigèrent vers la sortie.
-Tous s'est bien passé? lui demanda Louis.
-Plutôt bien à vrai dire, je suis même contente de moi, répondis-t-elle avec un soupçon de prétention, et toi, L, tu es confiant ?
Le garçon la serra dans ses bras pour éviter que la foule l'emporte.
- Je t'avoue que non, ria-t-il.
Lilou pressa sa main pour le rassurer.Ils arrivèrent dans la cour. Il avait tellement plut que certaines parties étaient comme inondées . Une odeur d'asphalte mouillée emplissait l'air. Les guirlandes accrochées au mur par le club de d'art étaient toutes détrempées. Lilou savais d'avance que leur cheffe, Maud Lafigue, serait agacée par cette imprévu. Le club devais fêté ses 10 ans d'existence. Mais Lilou s'en réjouissait, elle détestait Maud presque autant que Maud la détestait. Malgré tous elle s'excusa avec humilité quand elle croisa le regard rageur de son ennemie.
Louis lui embrasse la joue et les deux amant se quittèrent. Elle s'apprêtait à prendre son bus quand, soudain, le silence se fit. Elle regarda autour d'elle, et compris qui était le sujet de cette interruption. Deux inconnus marchaient avec tant de noblesse et d'élégance que chaque personne présente était instinctivement attiré par le couple. Ils s'approchaient lentement, puis, d'un seul coup leur visage s'illumina de bonheur. Ils accélèrent le pas en direction de Lilou, cette dernière marchait lentement vers eux. Le silence était si agréable. Les deux inconnus la prirent dans leurs bras. La jeune fille regarda glorieusement ses camarades et, sur ses lèvres, se dessina un sourire candide. Elle pensait : « Regardez ! Je connais les inconnus ! Devenez jaloux ! ». Ils se placèrent à côté d'elle, elle exultait de bonheur et se délectait des regards envieux de ses camarades. « Vous voyez bien que je suis une princesse » voulais-t-elle leur crier. Notre nouvelle souveraine pensait que ça vie était superbe, puis l'homme lui dit : « Allons ma fille, rentrons à la maison ». Les mots résonnèrent et le silence devint assourdissant.