Prologue

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La trahison a un goût amer,
cependant l'amour possède le pouvoir
le plus magnifique.


PROLOGUE

Tommy, 21 ans

Watts, Los Angeles

Ma tête ne cesse de bouger de gauche à droite afin d'observer minutieusement les mouvements des hommes qui chargent nos fourgons. Mon père m'a chargé d'assurer cette transaction d'armes, qui doit se dérouler le plus parfaitement possible.

Je suis capable de le faire.

Je sais qu'il compte sur moi et si ça tourne mal, il aura un nouvel élément à marquer dans son dossier « ne pas léguer le réseau à mon fils » alors je fais tout mon possible pour réussir cette tâche.

— Tu penses qu'ils en ont encore pour longtemps ? Me chuchote Austin, mon meilleur ami.

Austin fait partie de notre famille depuis toujours. Depuis que j'ai commencé l'école, nous avons toujours été inséparables. Il a finalement rejoint les Reapers's par amour pour nous, plutôt que par véritable envie. Il savait que nos chemins finiraient par se séparer un jour : je ne voulais pas aller à l'université, mais plutôt prendre la place de mon père, et il l'a vite compris.

— Je ne sais pas mais mon père m'a prévenu qu'il y aura des centaines de caisses.

J'ai l'impression que mon gilet par balle m'étouffe plus qu'autre chose mais mon père a tenu à ce que je le porte. Plus les caisses arrivent dans le fourgon, plus mon stress descend. Vite qu'on en finisse ...

J'aimerais les aider pour vite rentrer au repère mais j'ai pour ordre d'observer, je dois être attentif à tous les éléments autour de moi mais ma concentration ne cesse d'être perturbée par le moindre bruit.

— Vous pourrez donner ces papiers au Faucheur, ils attestent de l'authenticité des armes, elles proviennent de Chine, comme nous l'avions négocié, m'explique un homme en me tendant des papiers.

Je hoche la tête en silence et le regarde partir après avoir récupéré les documents.

Après ce qui me semble une éternité, toutes les caisses sont chargées dans nos véhicules, laissant le sol du hangar vide. Je jette un coup d'œil autour de nous pour m'assurer que personne ne se cache dans un coin à nous observer, puis je monte derrière le volant. Austin ne tarde pas à s'installer à mes côtés.

— Une bonne chose de faite, ton père sera content, soupire mon ami.

— Je ne sais pas si ... commencé-je.

Un hurlement me coupe dans ma phrase.

D'un réflexe naturel, mon arme se retrouve déjà droit devant moi, guettant le moindre mouvement. Austin a suivi mon geste et observe par la vitre droite de la voiture.

— Je vais aller voir ce qu'il se passe, au moindre soucis, tu démarres et te casses, lui dis-je.

— Mais Tom ...

— Fais ce que je te dis.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et sort de la voiture.

Je fais signe à quelques hommes de me suivre pour faire le tour du bâtiment. Nous avançons silencieusement mais je nous arrête quand je repère deux silhouettes éloignées.

Je n'arrive pas à distinguer ces deux personnes mais des petits cris m'alertent et me donnent raison d'intervenir.

— Retournez au fourgon, ça va aller, ordonné-je.

Tell me whenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant