Une vie à t'attendre

Chapitre 7 : Retour à la normal

Il faisait vraiment beau aujourd'hui, ce qui est tout à fait normal pour un début d'aout. Le professeur Snape s'apprêtait à quitter l'hôpital pour rejoindre sa demeure à l'impasse du Tisseur pour un peu profiter du reste de ses vacances. Les enseignants à Poudlard devaient se rendre au château le 15 août, il ne lui restait plus que quelques jours de répit avant de revoir ses collègues. 

Une fois sa chambre quittée, Severus se rendit à l'accueil de l'hôpital pour signer quelques papiers et enfin récupérer sa baguette. Sa chère baguette, il l'avait achetée chez Ollivander avec Lily Evans, elle était noire avec le bout légèrement arrondi, le manche de la baguette était assez fin et orné de runes. Il se souvenait des paroles d'Ollivander : « Chaque baguette, dès le moment où elle trouve son propriétaire idéal, commencera à apprendre des choses de son partenaire humain tout en lui apportant son propre enseignement ».

Il se souvient de la sensation ressentit dès qu'il avait eu sa baguette dans les mains : une plénitude et une étrange impression d'être enfin complet. Comme si avant ce moment, il avait été à la recherche de quelque chose et qu'elle lui était littéralement tombé entre les mains. 

Dès les formalités pliées, il ne se fit pas prier et transplana directement chez lui. Il avait hérité de la maison de ses parents après leur mort, il n'avait jamais ressenti le besoin de la vendre et de se procurer une nouvelle maison.

Il passait la majeure partie de son temps à Poudlard dans ses appartements et ne voyait pas l'utilité d'acheter une maison à l'extérieur de Poudlard. La maison n'avait aucun charme, ni même le quartier qui était infecté de moldus à chaque coin de rue. C'était un petit quartier ouvrier perdu au fin fond de l'Angleterre, les maisons étaient toutes collées les unes aux autres et avaient la même façade : de vieilles briques noircies par la pollution des usines qui se situaient non loin du quartier. 

Severus passa la porte d'entrée et fut accueilli par son elfe de maison.

- Bonjour maître.

Le petit elfe se tenait devant son maître, il portait une tenue faite à partir de vieux chiffons récupérer dans un coin. Il était au service de Severus Snape depuis que celui-ci était rentré dans les ordres de Voldemort. Celui-ci exigeait que chacun de ses sbires ait une de ses créatures, c'était une sorte de code et une manière de montrer leurs supériorités. À la différence de ses congénères, Rock était très bien traité, pour un elfe, il n'avait jamais été torturé ou même battu par son maître. Il le suivait quelques fois à Poudlard mais c'était assez rare, il restait donc à l'impasse du Tisseur, seul à tenir la maison.

- Bonjour Rock, mes appartements sont-ils prêts ?

- Oui maître, Rock a fait le ménage comme vous aimez.

- Bien tu peux te retirer.

Un « pop » retentit et l'elfe partis en cuisine pour préparer le repas de son maître.

Severus se défit de son manteau et se dirigea vers le salon. Arrivé dans la pièce, il remarqua qu'un verre de Whisky pur feu avait été servis et l'attendait sur la petite table qui se trouvait à côté de son fauteuil. Un sourire furtif se dessina sur son visage, son elfe de maison avait pris l'initiative de lui servir un verre comme il l'aimait. Il se félicita d'avoir aussi bien « éduqué » son elfe, il était bien portant, bien traité et il était reconnaissant envers son maître. Il savait que son elfe était heureux de sa situation et ne la donnerait pour rien au monde. Il se rappela de la fois où Lucius Malefoy avait été épaté par la docilité de Rock et lui avait demandé conseil sur la façon « d'éduquer » son elfe. Il ne lui avait pas répondu, il savait que lui révéler qu'il avait été clément avec Rock ne lui amèneraient que des ennuis. Après avoir siroté son verre, le repas était enfin prêt et lui fut servi à table à 19h30 pétante. Il sentit une bonne odeur de poulet rôti entouré de frites qui lui faisait monter l'eau à la bouche. S'il y avait bien une chose que les moldus savaient faire, c'étaient bien les frites. Et après un bon festin il se mit au lit, heureux de retrouver ses draps.