Les histoires d'enfants

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Les adultes vous dirons que ce sont des histoires d'enfants. Juste des histoires. Une dispute entre copine. Entre copain. Qu'on se reconcilliera demain. Une bagarre c'est tout de suite plus grave. Parce que une dispute c'est des mots et une bagarre c'est des coups.
Mais, cela reste tout de même moins importante que les disputes ou les bagarres d'adulte. Car ce ne sont que des enfants.
Rien que des enfants.
Ils ne prennent pas ça au sérieux.
Ils ne comprennent pas.
Ce ne peux pas être si grave.
C'est vrais après tout, il y a des guerres et des misères dans le monde.
Et ça se ne sont que des histoires.
Des histoires d'enfants.

Le jour ou tout à chavirer.
L'année ou j'ai vu mon monde ce brisé.
C'était pour mon CP.
Mon innocence et partie en vrille.
Ma vie est partie en vrille.
Le CP c'est l'entrée en primaire.
Un nouveau départ et pour mes ''copines'' des nouvelles amies.

Seule, je lui suis resté pendant 5 ans.
En tout cas, c'est à partir du CP que j'ai commencé à m'asseoir et regardé les autres jouer. S'amuser.
J'aimais ça, observer.
Me dire tien, lui il aurait pu se cacher là, et elle se déplacer ici.
C'est toujours plus simple quand on observe.
On est pas dans l'action.
Pas au moment.
Observer c'était même plutôt cool.
Je savais rapidement qui c'était disputer avec qui. Qui était tombé amoureux.
Mais la solitude, je la supportait peu.
Par ce que, en CP. De mon point de vu. Mes amies ne pouvaient pas m'avoir laissé tombé.
C'était forcément leur nouvelles amies,  je pensais à une personne en particulier, qui les avaient éloignés de moi. Qui les avaient envoûté. Qui me les avaient enlevé.
Et je la détestait.
Pour m'avoir prit mes amies.
Me les avoir volé.
Ironie du sort !
Car quand j'y repense. Mon CE2 n'était pas mal non plus.

J'étais seule.
Mais ça n'a pas été ma pire année.
Je trainais de temps à autre avec deux filles à l'écart des autres.

Elles étaient sympa avec moi, j'étais sympa avec elle.

J'appréciais la recrée, sans plus. Mais ce que je préférais ( enfin je ne m'en souviens pas très bien ) c'était apprendre.

L'école j'adorais ça ! J'aime toujours. Les gens dans l'école autre que les professeurs, j'ai au fil des années commencé à de moins en moins les aimés.

J'étais seule.
Mais ça ne se voyait pas.
Je faisais en sorte que ça ne ce voit pas.
Et à ce moment là.
Je ne suis pas sur que se soit la première fissure.
Peut être que ce n'est arrivé qu'après.
Peut-être que au CP je ne commençais pas à me briser.
Je n'en sais rien.
Je ne sais pas non plus si c'est au CP que je me suis sentie bizarre pour la première fois.
Anormal.
Si c'était la première fois que je me suis demandé si le monde ne serait pas mieux sans moi.
Et ce n'est pas grave.
De quand j'ai commencé à m'interroger.
Ce qui est sur, c'est que le sentiment de solitude et arrivé au CP.
C'est certain.
Et pis après tout, ce n'était qu'une histoire.
Une histoire d'enfant.
Rien d'important.

On croyait que j'avais des amies.
Toute les gamines de CP on des amies.
Et je n'ai rien dit pour prouver le contraire.
Parce que, à ce moment.
Pour moi aussi ce n'était pas bien grave.
Je croyais dur comme fer que mes amies reviendrait.
Qu'on les avaient éloignés volontairement.
Et pis ce n'était rien.
Elle redeviendrait mes amies l'an prochain.
Enfin, ça, ça prouvait bien que je m'envisageait un autre CE1.

Ce ne sont que des histoires.
Des histoires d'enfants.
Vous y croyez toujours ?

Moi non.
C'était plus important.

La normalité n'existe pas !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant