Chapitre1😘

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Un matin du mois de février,jour quelconplque,sombre,brumeux à cause du froid et parcequ'en ce mois de l'année ,comme les nuits sont plus longues que les jours .Les coqs, trompés par la nuit qui se prolonge, n'ont pas cessé leurs appels. A six heures et demie ils chantent encore.

Depuis six heures Nini s' est levée. C'est leur à la quelle sa grand-mère et sa tante vont à la messe du matin.Elle se fait gloire d'être matinale. C'est une qualité de grande personne ou tout au moins une preuve de volonté de caractère. Mais comme son emploi du temps ne prévoit rien pour ce moment de la journée, Nini va sur le balcon et s'abîme dans une vague contemplation

Devant elle,en bas ,au bord du fleuve, des négresses après avoir vider leurs poubelles, se lavent les pieds,les mains,font leurs ablutions. Quelques-unes élèvent leur camisole et leur pagne,se baignent furtivement en jetant l'eau sur leur dos, sur leurs hanches,sur leur ventre. La pudeur est sauvegardée par la demi-obscurité qui persiste après les derniers lueurs de l'aube .
Sur toute ces scènes flotte comme une vague atmosphère à la fois obscène et sacrée. Nini,à force de les voir chaque matin ,s'y est habituée ;sa pudeur de jeune fille n'en est plus choquée.

Le fleuve semble aborder le brouillard. L'atmosphère devient de plus en plus Claire. Nini quitte le balcon et rentre dans sa chambre. À ce moment la porte d'entrée de la maison grince .Ce bruit n'étonne pas Nini,elle sait que sa grand-mère et sa tante rentrent habituellement de la messe à cette heure. La grand-mère Hélène et la tante Hortense tiennent à leurs veilles habitudes de signaras. Elles sont constamment en deuil et ne sortent que très rarement. Le matin, de très bonne heure, à l'église pour entendre la messe. Dans les rues désertes, le long des murailles grises ,on peut les voir passer comme des ombres, avec l'air de trébucher à chaque pas et de défaillir. La brise matinale leur fait du bien, rafraîchit leur cerveau . Au retour de la messe, après avoir récité leur chapelet tout au long du chemin, elles s'enferment dans leur chambre jusqu'àu lendemain à la même heure.

Nini qui a fini sa toilette s'apprête à partir pour son travail. Elle abordent les deux veilles dam
Nini: bonjour grand-mère, bonjour tante. Elle les embrasse puis appelle Bakary.(Bakary l'homme de ména
Bakary :oui madame
Nini:As tu fini de faire le café?
Bakary :oui madame
La vieille Hélène grommelle contre le chien du voisin qui ,dit elle, l'a empêchée toute la nuit de dormir.
Nini prend congé de sa grand-mère et de sa tante. A ce moment il doit être sept heures passées . Comme il n 'y a à saint Louis ni métro ni autobus,elle fera le chemin à pied. Mais avec frénésie !!!

Info: l'histoire c'est passé dans l' année 1988.

Elle marche vite sur le pavé en ciment armé . Rien ne permet de déceler en elle une mulâtresse si ce n'est l'excès de poudre de riz qui couvre son visage ou ses lèvres un peu fortes et sensuelles. Sa démarche ne trahit pas cette mollesse des gestes et des mouvements qui se remarque chez toutes les négresses les moins noires.

Nini

Nini:Mulâtresse du sénègalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant