CHAPITRE 10 : CAMERON

2.3K 121 10
                                    

Cela faisait deux semaines que je travaillais en tant que stagiaire pour madame Harris et sur ces deux semaines, je n'avais pas été énormément en contact avec elle. A mon grand désespoir.

Apparemment, madame Harris avait été fort prise par un nouveau contrat. Je n'avais pas eu beaucoup d'information sur ce fameux contrat mais dans l'entreprise tout le monde spéculait sur celui-ci. Certains pensait qu'un nouveau poulain allait bientôt remplacé Harris et d'autre était sûr que le nouveau contrat était en réalité un contrat sur mesure pour elle. Personnellement, je n'avais aucune idée précise de ce que cela pouvait être mais j'étais exalté à l'idée de savoir ce que tout ce mystère cachait.

Malgré toute cette effervescence, je me devais de travailler correctement, ce que je fis tout au long de la journée. Il était aux alentours de 17 heures et ma journée touchait à sa fin. J'essayais de toujours partir en même temps que Paul par respect pour lui. J'avais au départ essayé de finir en même temps que Julia Harris mais en vain ne sachant jamais si elle était présente ou non ce jour-là.

Je m'apprêtais à finir mon travail pour la journée lorsque Paul m'appela à son bureau. Le bureau de Paul était à l'entrée de celui de madame Harris. Chaque fois qu'il m'appelait à son bureau j'espérais secrètement que ce soit pour aller la voir. Au bout de quelque jour j'ai vite fait disparaitre cet espoir.

"Ça a été aujourd'hui ?"

Paul était très gentil et faisait toujours attention à mon bien être et mon bonheur au sein de la compagnie.

"Très bien et vous ?"

Je me mordis la lèvre après l'avoir vouvoyer sachant qu'il allait me réprimander de l'avoir fait.

"Cameron, je te l'ai déjà dit ici on se tutoie sauf pour la mégère dans ce bureau."

Il pointa de sa tête la porte de Julia et je rigolai à sa remarque. Paul n'était pas du genre à garder sa langue dans sa bouche surtout quand il était question de sa patronne/meilleure amie. Car oui, j'ai appris que Paul et elle était de très bons amis.

"Que dis-tu encore sur ma personne Paul ?"

Cette voix. Tout mon corps frissonna et fut d'un coup électrisé. Elle avait dit ses mots derrière moi et si proche que j'avais senti son souffle dans mon cou.

"Juste que tu es une mégère chiante."

Je ne bougeai toujours pas, pas un sourire, pas un souffle, une vraie statue. Finalement, mon corps se décontracta et je me tournai vers madame Harris juste à temps pour voir les balles sortir des yeux de Julia pour aller se planter dans les yeux mesquin de Paul.

"Fini de rigoler, Cameron je suis ravie de vous voir, navré de ne pas avoir été là ces derniers jours mais des affaires importantes me sont tombé dessus. Mais nous avons enfin réglé les premiers problèmes je vous propose donc de m'accompagner à mes rendez-vous pour ce projet. Qu'en dites-vous ?"

Elle était si belle, sa façon de parler, de bouger ses lèvres. Tout chez elle est gracieux et magnifique. Ses mots étaient entrée en moi comme les mots de Dieu. J'allais pouvoir enfin passé du temps avec elle, j'étais si heureuse.

"Ce serai avec un immense plaisir madame Harris. Je suis contente que vous m'offrez cette chance, merci beaucoup."

J'étais heureuse et je lui souris pour le lui prouver, elle me rendit mon sourire pas aussi grand mais tout de même un sourire de madame Harris.

"Je vous propose de venir quelques minutes dans mon bureau que je vous annonce ce projet."

Elle me montra de la main la porte de son bureau et glissa son bras dans le bas de mon dos. Sa main toucha mon corps et à nouveau tout mon corps s'électrisa et me fit frissonner. Bordel c'est quel genre de réaction de gamine ça. Elle m'a à peine toucher que je suis déjà en émoi.

Je minstallai dans le fauteuil face à son bureau et elle fit de même dans son fauteuil.

On avait à peine commencé qu'on se fit interrompre par la porte de son bureau qui s'ouvrit. Je me retournai et la tout mon corps se désintégra. Mes mains commencèrent à trembler sans suivi de mon corps tout entier. J'avais une rage folle qui montait en moi, j'avais envie de pleurer, j'avais envie de tout faire valser, j'avais envie de la tuer.

"Cameron..."

Elle sortit ses mots d'un air si désespéré que j'eu presque envie de gerber. Comment elle osait prendre un ton triste or que tout était sa faute.

"Elisabeth."

Je crachai son prénom. Elle ne mérita que ça que je lui crache à la gueule.

"Vous vous connaissez ?"

Ceci était la voix délicieuse de Julia. Mais même sa voix ne me désemplit pas de ma rage.

"Bien sûr voyons, Cameron est ma fille."

Mon sang ne fit qu'un tour dans mon corps à l'entente de son ton hautain et faux et qu'elle ose dire que je suis sa fille.

"Rectification, j'étais sa fille. Tu as perdu ce droit il y a 5 ans."

"Oh Cameron, ne commence pas à faire de drame ici."

Elle leva les yeux au ciel comme si c'était moi qui en faisais tout un drame. Mais quel garce. Elle continuait à se faire passer pour une sainte or que cette femme est une homophobe qui a osé faire subir à sa fille des tortures indescriptibles. J'avais qu'une seule envie, c'était de partir loin, très loin.

"Je fais un drame ? regarde-toi dans le miroir avant de dire ça. Oh et j'apprécierai que tes assistants arrêtent de m'appeler sinon je vais voir à la police et tout leur dire. Maintenant veuillez m'excuser je n'ai rien à faire dans cette pièce avec cette femme."

Je la regardai de haut en bas pris mes affaires et parti. Loin d'elle et de ses horreurs.

Je sorti en trombe de l'open space et me réfugia dans les toilettes.

Une fois les portes verrouillé, je meffondrai. Tout mon corps me burlait. Toutes les cicatrices laissé par es horreurs que mes parents ont accepté me brulait. Mes larmes coulaient sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour l'arrêter. Avec peine, je réussi à envoyer un sms à Hayley que j'étais en détresse. Directement Hayley me passa un coup de téléphone.

Elle tenta de me clamer, de me faire respirer et à nouveau bouger. Une fois calmé entièrement, je prévenu que j'allais rentré à Hayley, malheureusement elle ne savait pas venir me chercher étant encore bloqué à son stage. Et pour continuer sur les magnifiques nouvelles de ma vie, aujourd'hui j'avais prêté ma voiture à Hunter. Je devais donc rentrer seule et dans un état peu glorieux à pieds.

Je me refis une petite beauté, juste de quoi faire passer mes pleures etc. Je repris mes affaires et me dirigea enfin vers la sortie de ce foutu étage. J'étais resté 30 minutes dans ces toilettes et j'espérais que ma génitrice c'était en allé.

Je sorti du building et commença à marcher vers la première bouche de métro. Pour couronner cette journée il pleuvait, super ça allait matché avec mon mood.

Je marchais quand d'un coup j'entendis un gros coup de Klaxon et une voiture ralentir à ma hauteur. Une vitre se baissa et là j'aperçus madame Harris.

"Monte."

Elle me cria ce seul mot sans rien de plus. Elle ouvrit la portière passagère et sans hésiter une seule seconde je m'engouffrais dans le véhicule de la seule et l'unique Julia Harris.

Teach Me Some LOVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant