CHAPITRE 14 : JULIA

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Nous étions le grand soir. Le soir du gala. Et comment vous dire que mon coeur était tout sauf en bon état. A la moindre accélération, mon coeur risquait de lâcher. Jamais, je me serai crue cardiaque surtout pour ce genre d'événement. J'en avais déjà fait des dizaines mais cette fois-ci je venais accompagner et pas accompagné de n'importe qui. Je venais au bras de ma stagiaire/élève Cameron Wilson.

Mais quel idée m'était encore passé en l'invitant. Sur le coup j'avais trouvé ça une idée fabuleuse mais après la descente de l'excitation, la panique c'était emparé de moi. Paul avait essayé tant bien que mal de me calmer mais rien y a fait. J'avais merdé, j'avais invité ma stagiaire à l'un des plus grands événements littéraire de l'année en tant que ma cavalière. Les gens allaient parler sans aucun doute et n'en parlons pas de cette pauvre Cameron, qu'allait-elle penser ? Une femme de ma posture ne se doit pas d'inviter son élève.

J'ai dépassé les limites et il était évidemment trop tard pour revenir en arrière. Je ne pouvais pas désinviter Cameron, elle allait s'en aucun doute le prendre extrêmement mal. Paul m'avait pourtant assuré qu'elle comprendrait mais j'avais réellement trop peur de la décevoir et de devoir lui faire face. Je l'avais déjà tellement mal surmené.

Une seule solution c'est donc imposé à moi ; je devais trouver un plan pour éviter Cameron à tout prix. J'avais décidé de l'accueillir, de lui présenter quelque personne et d'ensuite m'éclipser. Paul allait m'aider même sil n'approuve pas du tout mon plan.

Tout ce que j'espérais c'est que Cameron ne remarque pas mes manoeuvres.

Fini de rêvasser, Paul m'attendait en bas. Il nous avait loué une limousine pour comme lui le dit si bien :"arriver telle de vrai bad bitches."

Paul s'était trouvé un rencard pour le gala. Pour Paul, arrivé à une soirée sans personne c'est pire que repartir seul. Me demandé pas où va-t-il chercher toute ses idées.

Paul dans sa bonté et extrême gentillesse avait proposé à Cameron de venir la chercher. Je sens qu'il comptait faire capoter mes plans pour la soirée.

"Avez-vous un extincteur pas loin car je pense bien que vous, madame Harris, venait de foutre le feu à mon caleçon."

Je ri de sa métaphore qui n'était pas des plus subtile. D'autant plus qu'il venait de crier cette phrase dans tout mon quartier, super.

Mais il est vrai que j'étais fort en beauté. J'avais essayé en tout cas.

Pour la soirée, je m'étais acheté une robe noir longue. Ouverte en coeur au niveau de ma poitrine, mon cou était recouvert de paillette et de dentelle. Une ouverture fine s'ouvrait sur mes longues jambes mis en valeur par de fin haut talent noir.

On se mit en route et je fis connaissance du magnifique garçon que Paul avait décidé d'emmener. Pour une fois, ce n'était pas un homme sans cervelle. Il était cultivé, gentil et clairement séduisant. J'allais revoir recadrer Paul sur ce garçon.

Finalement on arriva devant le bâtiment de Cameron. Paul m'obligea a sortir et accueillir Cameron.

Heureusement, il ne faisait pas froid dehors, ce qui était étonnant pour New York.

J'avais tout de même une veste que le compagnon de Paul m'avait gentiment passé le temps de mon attente à l'extérieur.

Après quelques minutes, Cameron fit son apparition. Plus belle et époustouflante que jamais.

Elle portait une longue robe rouge avec un magnifique décolleté. Une fine fente était ouverte sur ses cuisses. J'étais bouche bée. Je pense même que j'avais du baver un petit peu.

À tout moment mon coeur lâchait et je pense que d'ailleurs il était en train de lâcher tellement je le sentais cogner dans ma cage thoracique.

"Bonsoir."

Elle me dit ce simple mot avec un si joli sourire. Et je me demandais directement comment allais-je pouvoir exécuter mon plan si elle était si plaisante à regarder et écouter.

"Bonsoir, vous êtes Très en beauté."

Elle sourit face à ma remarque et je sentis mes joues rougir. Il était rare qu'une femme me déstabilise par le simple fait de sa beauté.

"Je vous retourne le compliment."

A nouveau mes joues virent au rouge. Et je baissai immédiatement la tête pour que Cameron ne puisse pas voir ma réaction. Mais au vu de son sourire satisfait, je me doutais qu'elle avait dû voir mes rougissement.

Finalement, on s'engouffra dans la limousine où nous attendait nos très chers confrère.

"Cameron, tu es magnifique. Y'en a qui ont de la chance ce soir."

Paul nous offrait son commentaire dès l'arrivée de Cameron dans la voiture. Et il ponctua sa remarque pour un clin d'oeil auquel Cameron rigola. Et bien évidement Cameron avait un rire qui était des plus joli.

"C'est sûr que ce soir j'ai beaucoup de chance d'être entouré par vous tous."

Cameron m'avait lancé un regard insistant lors de sa courte pause avant de vite se tourner vers nos deux hommes de la soirée.

Finalement, la voiture ralentit, signifiant que nous arrivions à notre destination. La pression monta d'un cran. Premièrement, ce soir j'allais devoir m'exposer face à des vautours plus faux culs les uns que les autres et ensuite, j'allais devoir supporter de voir plein d'hommes lorgnés sur Cameron.

Mais que disais-je. Je m'en fou que des gens la regardent. Ça m'arrangeait. J'allais pouvoir respirer et surtout m'en débarrasser pour calmer ce jeu stupide qu'on dirait qui s'est installé entre nous.

Je pouvais tellement crument par moment. Mais je n'avais pas le choix. Quand j'étais petite j'ai dû apprendre très tôt et très vite à être froide, distante et crûe avec toute personne qui s'approchait de moi. Je n'ai pas grandi dans un monde tout beau ni tout gentil. J'ai grandi là où je devais me battra pour pouvoir manger, dormir, pisser et aller à l'école.

Rien que de repenser à mon passé cela me mit dans une humeur déchirante. Je détestais repenser à ma vie d'avant et à tout ce que j'ai dû endurer pour en arriver là où j'en suis.

Finalement, je fu sortie de ma torpeur lorsque la porte s'ouvrit et que j'entendis des dizaines de flash s'allumer et me mitrailler de leur lumière blanche. Tous scandaient mon prénom pour qu'il soit le premier à attraper mon regard de lionne.

Je fis un pas dehors et malgré mes idées ainsi que mon plan je décida de prendre la main de Cameron afin de l'aider à se sortir de la limousine. Les flashs s'instillèrent encore plus fort lorsque Cameron Wilson fit son apparition à mon bras. Il est vrai que ça ne passait pas inaperçu. Je ne venais jamais accompagné nulle part et encore moins accompagné d'une femme aussi belle et séduisante.

On s'avança vers le tapis rouge afin d'effectuer les photos mondaines demandés. Les journalistes lançaient à tout va des dizaines de question et je n'y prêtai pas attention jusqu'au moment où une me fit tourner mon sang 50 fois dans mon corps.

"Cameron Wilson est là. La fille de Elisabeth et Richard Wilson est là."

Et d'un coup je vis le visage de Cameron se décomposé. On l'avait reconnu en un rien de temps, comment étais-ce possible.

"Vous n'avez plus été vu en compagnie de vos parents depuis des années, est-ce votre grand retour auprès de l'héritage familial ? Avez-vous hâte de les voir ce soir ?"

Mon front tomba dès lors. Les parents de Cameron était bien évidement là ce soir. Mon directeur avait dû leur parler de la présence de leur fille ce soir.

Cette soirée nallait pas être de tout repos. J'allais devoir finalement faire face à Cameron et l'épauler au mieux devant ses parents, après tout j'étais l'instigatrice de tout ce merdier.

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