Chapitre 7

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-          Et moi qui pensait que nous avions partagé un moment de délice... Souffla Aldron en s'avançant vers Lucy, une arme pointée sur elle.

Natsu amorça un mouvement vers lui mais Aldron l'en dissuada.

-          Je ne ferais pas de mouvements aussi brusques si j'étais toi.

Pour appuyer ses dires, deux gardes arrivèrent derrière eux et empoignèrent Natsu et Touka pour les ligoter chacun sur une chaise. Une fois fais, un de ces hommes vint ligoter Lucy à son tour. Mise face à Touka et Natsu, la blonde commençait à paniquer en voyant Aldron sortir une palette avec tout un tas d'outils qu'elle ne connaissait même pas. L'homme malveillant s'avança vers Lucy, un petit rictus sarcastique affiché sur le visage. Il lui caressa la joue du bout de ses doigts, se délectant du fait qu'elle était au bord des larmes.

-          Vois-tu, lui susurra-t-il. Je n'aime pas qu'on se moque de moi. Et tu sais ce que je fais aux personnes malintentionnées ?

La blonde tremblait d'effroi devant le regard déraisonnable d'Aldron.

-          Je les tue à petit feu.

Il lâcha son visage alors que Natsu protestait.

-          NE LA TOUCHE PAS !!

Pour seule réponse, un rire guttural sortit de la bouche du monstre, ignorant Natsu qui se débattait avec ses liens.

-          Je n'apprécie pas vraiment les cigares, commença-t-il à conter en farfouillant dans ses affaires. Mais je ne peux pas en dire autant des coupes cigares. Ils ont... La faculté d'être extrêmement tranchants !

Ils se tourna vers Lucy et prit en main son annulaire gauche pour le passer entre les dents de l'instrument. La jeune femme se débattit comme elle put, accrochée à la chaise par ses quatre membres. Elle fermait les yeux tellement fort qu'elle était étonnée de ne pas voir d'étoiles derrière ses paupières. Sentant le vieux faire pression sur son doigt, elle commença à crier aussi fort qu'elle pouvait. Toujours les yeux fermés, elle ne put voir venir le coup que lui porta Aldron sur la tempe. Il n'avait pas tapé avec son poing. Elle en était sûre car elle sentait du liquide visqueux et chaud couler doucement le long de son visage. Un goût métallique inonda instantanément ses pupilles gustatives et elle ouvrit lentement les yeux pour découvrir le visage fier d'Aldron. Comme si la taper lui avait procuré une sensation de bien-être.

-          LUCY ! Entendit-elle la voix de Natsu.

Elle ne pouvait pas le voir parce qu'Aldron lui bloquait la vue.

-          Tiens-toi tranquille si tu ne veux pas que ça devienne encore plus pénible.

Il reprit son manège et inséra de nouveau son doigt dans le coupe-cigare. Et alors qu'il allait appuyer pour lui couper, un coup de feu retenti, le faisant lâcher l'instrument de torture. Il hurla et Lucy tourna instinctivement son regard vers l'origine du bruit. C'était Tweedledum, le garde dont elle ne connaissait pas le prénom qui venait de tirer. Il ne put malheureusement faire autre chose puisque l'un des hommes d'Aldron lui tira une balle dans la tête. Les yeux de Lucy s'écarquillèrent d'effroi. Elle les baissa rapidement, dégoûtée. Une envie de vomir lui tordit l'estomac. Elle déglutit pour essayer de faire passer son effroi. Son regard se dirigea vers le corps d'Aldron, qui gisait dans son propre sang. Touché dans le ventre, l'homme n'était pas encore mort mais peinait à parler. Il la surprit lorsque dans un moment de rage, il grogna sur ses deux employés.

-          TUEZ-LES TOUS !!

Avant que quiconque ne fasse le moindre geste, Natsu se balança en arrière, brisant la chaise sur laquelle il était ligoté et se libéra. Lorsqu'elle vit ses yeux, son cœur rata un battement. Il n'avait plus rien du regard rieur et malicieux qu'elle lui connaissait. Elle le vit se jeter sur un des gardes, un bout de sa chaise cassée comme arme et enchainer les coups. Il était énervé. Très énervé. Il s'occupa du deuxième garde et mit KO Aldron d'un seul coup. Elle était incapable de dire si il avait tué ces hommes ou non. Il cavala ensuite vers elle et commença par lui enlever l'instrument de torture de son doigt qui lui écorchait la peau depuis un moment maintenant. Ensuite, il la libéra de ses entraves pour la prendre dans ses bras. Elle accepta son étreinte et le serra à son tour. C'était son seul point de repère dans le fouillis qu'était sa vie depuis la veille.

Identité secrèteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant