Chapitre 2

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Plum se remit du choc peu à peu. Sa tête tournait et un cillement lui perforait les oreilles. Des tâche noires brouillaient sa vision. Elle se redressa avec difficulté et constata qu'elle était entourée de débris. Elle réussit avec beaucoup d'effort à se lever. Elle embarqua sur ce qui semblait être un tronc d'arbre pour sortir du fossé où elle était. C'est là qu'elle vit toute l'ampleur de la situation.

Autour d'elle se trouvait la ville, la ville détruite. Tout avait brûlé. Un bus était détruit en face d'elle. Les fenêtres étaient cassées, la porte était arrachée, la carrosserie était bossue et les pneus étaient déchirés. Un peu plus loin, il y avait l'épicerie complètement en ruine. Les autos étaient sur leur toit et, tout comme les édifices, elles fumaient. Elle grimpa sur ce qui restait du lampadaire qui était tombé. Plus rien de vivable. Il y avait sûrement plus personne.

Elle escalada les débris et atteignit le toit de l'épicerie. De là, elle verrait mieux si il y avait des survivant ou si il y avait de quoi d'utile. Elle marcha vers l'autre côté du bâtiment, mais le plafond de l'épicerie céda la laissant tombé de sept mètres. Plum atterrit au sol, mais sa cheville gauche prit tout son poids la menant ainsi au sol. Elle laissa échapper un cri à atterrissage. Elle tenta de se relever en vain. Sa cheville était clairement cassée. Elle était dans une belle impasse: seule dans la ville détruite avec la cheville cassée. Plum était à la merci des Androïdes.

Justement, elle entendit des gens venir. Les pas venaient de l'entrée de l'épicerie. Elle essaya, sans grand succès, de s'éloigner le plus possible. Rampant vers le fond de l'épicerie, Plum tentait de ne pas se laisser à la fatigue. Déjà l'explosion l'avait magané, sa chute n'avait aidé à rien. Les Androïdes arrivaient. Ils étaient à côté. Elle ferma les yeux pour éviter de voir sa mort et attendit. Elle attendait, mais rien ne se produit. Elle ouvra les yeux et effectivement rien; il n'y avait rien. Les pas avaient arrêtés. Elle se déplaça un peu vers le mur de l'épicerie qui avait explosé. Elle regarda à l'extérieur et elle réentendit les pas. Par réflexe de survie, elle se lova contre le mur. Rien. Elle n'entendit plus rien et un violent mal de tête la posséda. Elle se recroquevilla de douleur. L'explosion était la cause de tout ça. Elle entendait des pas dans sa tête. Les pas d'elle et de ses amies qui couraient les rues vers le parc sur à la première explosion qui s'était produit juste à côté de chez Élie. La deuxième explosion avait eu lieu presque sur elles freinant leur course. La dernière chose qu'elle avait entendu était leur pas de cette course qui les dirigeait vers la mort lorsque elles tentaient justement de la fuir. Plum était peut-être la seule survivante.

Elle sentit quelque chose sur son dos. Le canon d'une arme d'un Androïde... Elle ouvra les yeux et se retourna. Élie était en face d'elle. Ambre et Élodée était juste derrière. Elles n'étaient pas mortes. Plum sauta dans les bras de ses amies et les serra. Elle se retira et articula quelque chose:

-J'ai cassé ma cheville. Je peux plus marcher.

-On va t'aider, lui répondit doucement Ambre.

Soudainement, leur téléphone sonna, sauf celui de Plum. Elles sortirent chacun le sien. Plum le découvrit tout cassé, absolument inutilisable. Élie appuya sur le message. Elle ouvrit la pièce jointe et un message audio se lança. Élie approcha son téléphone de son oreille. Le son était faible et elle ne voulait pas le monter par peur que les Androïdes entendent. Lorsque le message finit, elle fit au topo:

-On doit se cacher. Les attaques androïdes ne sont surement pas terminer.

- Se cacher où? Y'a plus rien d'habitable. Y'a plus rien... Demanda Élodée.

- Selon le premier ministre, la région et la banlieue n'ont pas eu attaquer et il devrait pas y en avoir. Les maisons sont trop éloignées les unes des autres dans la plupart des cas, expliqua Élie.

- Mais personne a un chalet, dit Plum.

- Ben, on a le l'ancien chalet des Legrand, proposa Ambre.

- Non! On va pas là! S'écria Élie.

- Ouais pis si ils ont revendu de le chalet... Commença Élodée.

- Ils ont pas revendu le chalet, personne voulait l'acheter. Inès et Léo sont morts là-bas.

- C'est Alex qui te l'as dit? Demanda Plum.

-Ouais.

-Tu sais tu il est où? Demanda Ambre.

-Non, je l'ai texté tantôt, mais il m'a répondu, répondit tristement Élie.

-Inquiètes-toi pas. On va retrouver ton chum, lui rassura Élodée.

Élie acquiesça, mais une petite larme descendit le long de sa joue.

-Moi, je dis qu'on va pareil à leur chalet. C'est le seul endroit qu'on a, soutint Ambre.

-T'as raison... lâcha Élie.

-On y va comment? Demanda Plum.

-Y'a surement quelque chose d'encore utile dehors, dit Élodée.

Ambre, Élie et Plum appuyèrent Élodée. Élie aida Plum à se lever et mis son bras autour de sur ses épaules. Les deux suivirent Ambre et Élodée qui avaient emboîté le pas. Les quarte sortirent de l'épicerie par l'énorme trou dans le mur. Elles se retrouvèrent face au soleil qui les aveuglait par sa brillance.

AndroïdeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant