Dans le camion qui la conduisait à l'hôpital, Anna ne dit pas grand-chose. La main de Bruno dans la sienne, elle profitait de la chaleur de son homme. La veste d'Édouard était sur ses épaules, une couverture de survie par dessus. Elle retrouvait petit à petit de la sensation dans ses membres et en particulier dans les mains et les pieds. Elle luttait contre la fatigue. Elle voulait raconter son enlèvement aux gendarmes, à Emmanuel, à Édouard et à Bruno. Il avait du être mort d'inquiétude. Elle s'en voulait. Ce n'était pas de sa faite mais elle ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable.
Ses souvenirs étaient un peu flous. Elle se souvenait de la cabane, de son réveil, mais très peu de son enlèvement au ministère. Tout se mélangeait. Le froid, la soif et la faim venaient accentuer sa perte de mémoire.Ils arrivaient à l'hôpital. Les ambulanciers transportèrent Anna dans une chambre. Bruno fut autorisé à rester avec elle. Ses yeux se fermaient tous seuls mais elle ne voulait pas sombrer dans l'inconscience. Elle préférait les bras de son homme à ceux de Morphée.
Le ministre de l'économie n'était pas dupe, il connaissait mademoiselle Bellanger par cœur. Il savait qu'elle ne voulait pas se reposer.(Bo) - Anna ? Tu devrais te reposer ma belle. La suite va être éprouvante. Dors un peu, je reste là avec toi.
(A) - Tu ne pars pas hein ?
(Bo) - Je ne bouge pas d'ici, je garde ta main dans la mienne, elles resteront soudées.
Il enleva sa montre, la glissa au poignet de la jeune femme.
(Bo) - Tu auras un peu de moi comme ça. Repose-toi maintenant.
Tout en prononçant ses paroles, Bruno se mit à dessiner des formes imaginaires sur le bras de sa compagne. Il la regarda fermer les yeux doucement. Il savait l'effet de cette caresse sur cette dernière.
En offrant sa montre à Anna, il lui prouverait qu'il n'était pas parti. Bruno craignait de ne pas pouvoir être là au réveil de sa bien-aimée. Les médecins le chasseraient sûrement de la chambre le temps des examens. Elle venait de fermer les yeux. Anna commençait tout juste à s'endormir quand une infirmière entra dans la pièce.(I) - Monsieur Le Maire ?
(Bo) - Oui mademoiselle ?
(I) - Je suis désolée mais vous allez devoir partir. Même si vous avez l'air proche de madame Bellanger, je vais vous demander de sortir. Les amis ne sont pas autorisés à rester dans les chambres. C'est le règlement. En plus le médecin ne veut aucune visite. Elle doit se reposer et son environnement doit etre le plus calme possible pour récupérer un maximum d'énergie.
Bruno lâcha la main d'Anna à contre cœur, lui fit un bisou sur le front et sortit de la chambre de sa belle à contre cœur.
Il retrouva ses amis dans le hall des entrées les larmes aux yeux.(E) - Comment va Anna ?
(Bo) - Elle dort pour le moment. On m'a demandé de sortir pour la laisser dans un environnement calme. Je dois etre bruyant sans doute. Mon amitié avec Anna ne me permet pas de rester avec elle.
(Ed) - Tant que personne ne sera au courant, tu ne pourras pas rester avec je pense.
(L) - C'est ça de vouloir garder le secret !
(Gé) - Ça va aller vieux ?
(Bo) - Ça ira mieux quand elle sera réveillée. Je suis dans le flou là... Je veux simplement savoir si elle va bien !
(J) - Ça va aller mon Bruno. Elle va se réveiller et elle ira mieux !
(Infirmière) - Monsieur Le Président ? Vous pouvez venir s'il vous plaît ?
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Un Enlèvement Dévastateur
General FictionUne ministre enlevée, un gouvernement qui a peur et un Bruno Le Maire qui prend l'eau. Je vous souhaite une bonne lecture. N'hésitez pas à laisser un commentaire. Des bisous lointains 😘