6. Max le soutien

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Point de vu de Max: J'ai appris que ce soir Morgane allait manger avec Charles, je sais que c'est normal, qu'elle souhaite réapprendre à nous connaitre tous et qu'elle cherche aussi à retrouver ses souvenirs mais j'ai une petite pointe de jalousie en moi et aussi un peu d'inquiétude car je pense que l'amour que la jeune femme a pour le pilote Ferrari n'est pas mort, du moins il n'a pas complètement disparu. J'essaie de passer une bonne soirée, de ne pas penser à ça mais c'est difficile. Alors que je suis devant un film, et que je ne sais même pas quelle heure il est mon téléphone sonne. Le numéro qui s'affiche est celui de Morgane, bizarre elle devait être avec son monégasque normalement, je réponds un peu inquiet. J'espère qu'il ne leur est rien arrivé, je décroche septique et tout ce que j'entends sont des pleurs: "Morgane? Ça va? Qu'est ce qu'il se passe???

-Max.... je.... s'il te plait viens.... je... je sais pas quoi faire....

-J'arrive mais dis moi ou est ce que tu es???

-Je... l'hôtel...

-J'arrive!" Je raccroche et me dépêche d'aller dans sa chambre, j'ouvre la porte et elle n'est pas dans la pièce principale, je cherche alors dans la salle de bain, j'ouvre la porte de la salle d'eau et je trouve la jeune femme dans la baignoire, elle est dos à moi et j'entends déjà ses pleurs bien distincts. Je m'approche d'elle en murmurant son nom, elle tourne son regard vers moi et en m'approchant encore plus près je vois qu'elle tient un rasoir dans sa main, je me précipite de lui enlever cet objet des mains et le poser loin d'elle. Je ne fais même pas attention au fait qu'elle est nue dans son bain. Je sens que l'eau est glacée et j'attrape une serviette et la sort de là, l'emmitoufle dans la serviette pour la réchauffer et le serre contre moi. "Mais qu'est ce qu'il se passe???

-Mes parents.... Charles.... m'a dit... pour mes parents." Elle fond encore plus en larmes et elle n'a pas besoin d'en dire plus pour que je comprenne et je la berce. Mon dieu qu'elle idée il a eu le monégasque de lui dire ça. On reste sur le sol de la salle de bain un moment jusqu'à ce que la jeune femme se calme et me raconte un peu plus ce qu'il c'est passé. C'est donc elle qui a posé la question à Charles et il a simplement répondu à la question, mais suite à sa réponse elle l'a abandonné lâchement car elle se sentait trop mal. Une fois son récit finit je l'amène sur le lit, je la sens encore énormément bouleversée: "Aller on va s'habiller d'accord?" Morgane hoche simplement la tête et je fouille dans ses affaires. J'attrape une culotte, un haut et un bas, je lui enfile sa culotte par dessus la serviette sans regardé, puis son t-shirt et on finit par son bas, j'ai l'impression d'habiller une poupée tellement elle ne bouge pas et vu comment elle se laisse faire. La française regarde simplement chacun de mes mouvements: "Pourquoi tu m'aides comme ça?

-Car tu le mérites Morgane, tout ce qui t'arrive est injuste... Je serrai toujours là pour toi, tu pourras toujours compter sur moi, saches le. 

-Est ce qu'on était plus que amis? Avant mon coma? Et sois honnête. 

-Non.... juste de très bons amis...

-Tu voudrais qu'on soit plus?" Sa question me perturbe énormément, je suis déstabilisé et je ne sais pas quoi répondre, je passe juste mon temps à la fixer. Elle me fixe aussi de son regard triste et pleins de larmes, il me semble qu'elle est complètement perdue, son regard me fixe mais semble quand même à l'ouest. Sans que je m'y attende la demoiselle me tire vers elle et m'embrasse. Je ne réagis pas sur le moment dû à la surprise, mais quand j'arrive à retrouver mes esprits je la décolle doucement: "Je ne pense pas que se soit une bonne idée, tu es déboussolée, je pense que le mieux à faire là c'est de dormir. 

-Max...

-Chut Morgane, calmes toi et dors. Je la couche doucement dans ses draps et la couvre comme il faut, elle s'agrippe à mon bras et plonge son regard dans le mien. 

-Reste avec moi s'il te plaît, ne t'en va pas, je ne veux pas être seule. J'ai peur des cauchemars et j'ai peur de faire des bêtises... c'est pour ça que je t'ai appelé...

-Très bien je reste, ne t'inquiètes pas je ne pars pas mais il faut que tu te reposes." Elle hoche la tête et je me cale avec elle dans le lit, elle se rapproche instinctivement de moi et je la prends dans mes bras. Son corps frêle et encore un peu froid se coule tout contre moi et je ne bouge pas de là, sa petite tête se pose timidement sur mon torse et je caresse sa chevelure et son dos délicatement pour l'apaiser. Morgane se calme peu à peu, ses pleurs cessent et je sens son souffle se calmer petit à petit m'indiquant que la jeune femme s'endort. Je ne sais combien de temps je passe à caresser son corps jusqu'à ce que je sente le sommeil complément en elle. Cette soirée aura été forte en émotions, la voir aussi vulnérable m'a complètement retourné, suite à un de ses passages à un hôpital j'ai cru comprendre qu'elle c'était déjà fait du mal en se scarifiant mais la voir là, quasiment en train de le faire, c'est une toute autre inquiétude et une toute autre émotion, ça prend au tripes et ça ne nous lâche pas. J'ai eu si peur en la voyant avec ça dans la même, mais je suis content de me dire qu'au lieu de faire une bêtise, ou du moins avant de le faire elle m'ait appelé. J'entends son téléphone vibré sur la table à côté de moi, je jette un rapide coup d'oeil et remarque que Charles essaie de l'appeler, je pense qu'il s'inquiète lui aussi surtout si elle c'est enfuit du restaurant sans lui dire. Quelques minutes passent et encore un autre appel, j'attrape donc le téléphone de la demoiselle et envoie un message au monégasque de sa part en disant qu'elle est rentrée à sa chambre d'hôtel à cause d'un trop pleins d'émotions et qu'elle préfère être seule, qu'elle va se reposer. Il répond rapidement qu'il comprend et qu'il est là si jamais. Comme ça au moins il est rassuré, j'éteins le téléphone de la française pour évite qu'il sonne à nouveau et qu'il risque de la réveiller alors qu'elle a besoin de ce sommeil. La jeune femme dort profondément alors que je repense à son appel paniqué, ce n'est pas Charles qu'elle a appelé, ni un autre, non c'est moi, moi et moi seul. Quand elle a eu besoin de quelqu'un, elle m'a appelé moi! Je ne devrais pas me réjouir d'un moment comme ça mais je ne peux pas m'en empêcher, me dire que je suis son premier choix me fait plaisir. Je m'endors petit à petit en pensant à ça, je pense que je vais même faire de beaux rêves la concernant, cet événement m'ayant redonné beaucoup d'espoir.   

à toute vitesse (Tome 2) - Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant