13. La première dispute

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vous pouvez écouter le chapitre avec cette musique si ça vous dit ça rajoute de l'émotion: https://soundcloud.app.goo.gl/VJ4BAfnaheTVVQEq6
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Point de vu de Morgane: Nous sommes resté un moment dans la salle d'attente avec Max, je ne peux pas vous dire combien de temps exactement car je me sens complètement déconnecté de la réalité mais l'attente a été bien trop longue à mon goût. Max essaie de me soutenir comme il peut et de me faire revenir à la réalité mais je n'y arrive pas, malheureusement. Je savais bien que quelque chose n'allait pas avec Charles et au lieu d'aider mon ami, je n'ai rien fait, je l'ai laissé sombrer sans rien faire, alors comment vous dire que je culpabilise énormément de son accident. Avec que l'inquiétude ne fait que monter en moi je vois la mère de Charles arriver vers nous, cette dernière nous annonce quelque chose avant de me faire un câlin, mais comme depuis plus de trois heures tout ce que l'on me dit n'arrive pas jusque mes oreilles, j'ai l'impression d'être dans un monde parallèle. Max me chuchote alors à l'oreille que je peux aller voir le jeune monégasque, il m'indique le numéro de la chambre et je me dirige vers cette dernière sans dire un mot. Lorsque j'entre dans la chambre c'est une vision effroyable qui s'offre à moi, le pilote Ferrari est allongé sur ce lit, relié à de multiples fils et machines. Des ecchymoses sont présentes sur son visage et ses bras, je n'imagine même pas sur le reste de son corps qui est caché par le chemise et les couvertures. Je m'approche de lui toute fébrile et je remarque alors des brulures et des coupures, je m'effondre à genoux en pleurant le peu de larmes qui me reste, je respire difficilement et j'ai l'impression que l'on m'arrache la vie. Je reste au sol alors que je fais une crise de panique, j'entends la porte s'ouvrir mais je ne peux pas bouger, je suis tétanisée et je commence à manquer d'air, j'entends des cris et des bruits de pas. Mais je ne peux rien faire. Je reste au sol alors que des médecins essaient de me calmer. 

Point de vu de Pascale: Je suis allée dans la salle d'attente pour me prendre un café car la journée a été longue et qu'elle n'est pas encore finie, c'est là que j'ai remarqué Max et surtout Morgane. Je sais que le néerlandais à accompagné cette dernière, la jeune femme semble complètement perdue, je suis certaine qu'au fond d'elle, les sentiments pour Charles sont toujours là et l'accident a dû chambouler tout ça. Je lui annonce qu'elle peut aller voir mon fils mais elle ne réagit pas Max lui redit alors à l'oreille et elle se lève sans un bruit. Le pilote RedBull me prononce son soutien et je prends ensuite mon café avant de retourner auprès de mon enfant. Alors que j'entre dans sa chambre je remarque la française par terre, je reconnais les signes d'une crise de panique j'appelle alors un médecin et j'ai directement une petite équipe qui accourt pour prendre soin d'elle. Ils la mettent sur un brancard comme ils peuvent et la sorte de la chambre. Je la regarde partir et m'approche ensuite de mon fils. Je lui attrape la main doucement et m'assois à côté du lit. Je sais qu'il est dans un genre de coma mais je suis certaine qu'il peut m'entendre alors je lui parle, je lui raconte tout ce qu'il se passe, même si ça ne fait qu'une journée qu'il est endormi. "Mon fiston, tu nous as fait une belle frayeur aujourd'hui, et pas seulement qu'à ton frère et moi. Ton équipe aussi, mais surtout Morgane, elle est complètement perdue, je suis certaine que les sentiments qu'elle a pour toi son toujours là, enfouit au fond de son coeur, elle ne le sait pas vraiment mais je suis sûre qu'ils sont là. Je sais aussi que le malaise que tu as fait est en partie à cause d'elle, même si elle ne te fait pas du mal volontairement. Mais saches que lorsque tu te réveilleras je te ne lâcherai pas, je ne veux pas que tu te laisses aller comme tu l'as fait, tu as vu ce que ça donne, un désastre... Alors je t'en supplie mon fils reste avec nous, reviens nous et ne recommence plus jamais..." je lâche quelques larmes et lui embrasse le front avant d'attendre patiemment son réveil. 

*Eclipse d'une semaine*

Point de vu de Max: Voilà une semaine que Charles est dans le coma, voilà une semaine que Morgane est ailleurs, voilà une semaine que je passe mes nuits seules alors qu'elle elle reste à l'hôpital auprès du monégasque. La jeune femme ne veut presque plus manger, elle ne dort presque pas de peur de rater son réveil, elle fait tout ce qu'elle peut pour le soutenir et soutenir la famille de ce dernier, quitte à délaisser notre couple. Je dois me rendre tous les jours à l'hôpital pour pouvoir la voir et nos discussions tournent autour de Charles, toujours et et encore lui je commence à être fatigué. Il faut qu'elle se reprenne, qu'on puisse continuer la vie que l'on menait avant. Je sais et je peux comprendre que ce soit difficile pour ma compagne mais cette situation me fait beaucoup de mal et il faut aussi qu'elle comprenne mon ressenti. Je me sens délaissé, mis de côté. Et je sens petit à petit que les sentiments pour moi diminuent et que les sentiments qu'elle a pour le monégasque refont surface petit à petit, même si c'est inconscient en elle et pour elle, c'est très visible pour moi et aussi pour les autres je pense. Je suis allée la charger pour qu'on sorte manger, pour que la demoiselle puisse prendre l'air mais qu'elle mange aussi. On est posé tranquillement sur un banc à grignoter et je me lance de lui dire ce que j'ai sur le coeur: "Écoutes Morgane j'ai quelque chose à te dire. Je comprends que tu sois affectée par l'accident de Charles et que le fait qu'il soit dans le coma te touche énormément, et que tu veuilles être à ses côtés. Mais ça m'affecte, cette situation m'affecte. J'ai l'impression que notre couple n'a plus de sens, ça fait une semaine que la seule chose que l'on fait c'est manger en parlant de Charles, et ça me fait mal. J'en ai marre de dormir seule alors que je suis en couple avec toi, j'en ai marre que tu passes plus de temps auprès de lui qu'avec moi. Tu es ma petite amie pas la sienne tu dois être bien plus à mes côtés qu'à ses côtés à lui! Tu peux être là pour lui et sa famille ça je le comprends mais pas tous les jours, pas tout le temps! Pas à dormir à l'hôpital! C'est à mes côtés que tu dois dormir!

-Max... Je suis désolée je ne sais pas ce que j'ai, j'ai l'impression d'être trop attaché à lui. Je ne sais pas pourquoi mais c'est comme ça, et je me sens en partie responsable de son accident, je suis son amie j'aurai dû le soutenir, lui parler pour savoir ce qui ne va pas et éviter ce malaise et cet accident...

-Mais ce n'est pas ta faute!! Cette situation est en train de détruire notre couple! Tu te rends compte de ça? Rentres avec moi, reviens à l'hôtel et dors avec moi cette nuit. Elle me regarde tristement et je sais qu'elle hésite, elle est tiraillée par l'envie de rester ici auprès de Charles et l'envie de reprendre notre vie et de sauver notre couple. Alors que la jeune femme allait me répondre elle est coupée par le mère du monégasque

- Morgane! Charles vient de se réveiller!!" Je vois le regarde de la jeune femme s'illuminer et j'ai l'impression de ne même plus exister. D'ailleurs je pense que je n'existe au moment présent car elle ignore totalement ma question et se lève pour se précipiter vers l'entrée de l'hôpital. La jeune femme disparaît derrière les portes de l'établissement de santé. Pas de réponse à ma question, même si sa fuite me donne une réponse implicite. Pas d'au revoir, pas de baiser, rien. Juste une simple disparition comme si on ne se connaissait pas, comme si je n'étais rien qu'un simple inconnu pour elle. Mon coeur se serre et je commence à comprendre la jalousie que Charles éprouvait envers moi. Je prends alors mes affaires et décide de rentrer, seul, encore. 

à toute vitesse (Tome 2) - Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant