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POINT DE VUE KARLA

- Mère.. Que fais tu ici ?

- Qui êtes vous ? demanda t-elle d'un air hautain à Selim. Je répondis à sa place.

- C'est un ami à moi.

- Je vous ai posé une question jeune homme. Qui êtes vous? redemanda t-elle en m'ignorant royalement.

- Mon nom est Selim Moshtabaï, madame DiLaurentis. Je suis un ami à Karla, votre fille.

Je sentis ma mère bouillir de l'intérieur. Selim quant à lui était calme. En apparence je crois. Quand à moi je ne savais plus où me mettre. Ma mère venait de me foutre la honte devant lui. Elle continuait de l'observer de façon dédaigneuse.

- Que faites vous ici ? demanda t-elle en reprenant la parole.

Selim voulut répondre lorsque ma sœur qui venait d'arriver dans le vestibule répondis à sa place.

- Jusqu'à preuve du contraire nous sommes dans ma maison mère. Et pour répondre à ta question Selim que voici emmène Karla à la bibliothèque. Ils préparent ensemble un exposé à rendre pour lundi.

Je me retournai vers ma sœur. Selim ne disait rien. Son visage était calme. Ma mère était sur le point d'ajouter quelque chose mais ma sœur lui coupa la parole.

- Quoi mère ?! Tu vas aussi lui interdire d'étudier ?

Elle n'attendit pas la réponse de ma mère et s'adressa à nous.

- Vous pouvez y aller. Faites attention et ne rentrez pas tard. À plus tard.

Selim et moi répondirent d'un signe de la tête et sortions de la maison. Lorsqu'on fût assez loin Selim brisa le silence.

- Ta mère n'aime pas que des mecs s'approchent de sa fille.. c'était plus une affirmation qu'une question.

-Ce ne sont pas les hommes en général. Juste ce qu'elles n'aiment pas beaucoup.

-Moi elle ne m'aime pas beaucoup.

- Ce n'est pas ça... c'est juste que ..

- Je ne suis pas de votre classe sociale. finit-il.
Je baissai les yeux vers le sol. Je ne savais plus quoi dire. Soudainement il s'arrêta en face de moi et releva mon menton. Son regard était plongé dans le mien. On était très proches l'un de l'autre. Ses lèvres étaient très proches des miennes. Les papillons revinrent dans mon ventre.

- Heyyy... dit-il. Ne t'inquiète pas pour ça. Que ta mère ne m'aime pas à cause de ma classe sociale ce n'est pas bien grave. Du moment que tu n'as pas le même point de vue qu'elle tout va bien. D'accord ?

- D'accord. murmurai-je.

- On va voir ce film?

-Oui oui dis je dans un sourire.

Il me prit la main et nous nous dirigeons vers la salle de ciné. J'étais heureuse d'être là en ce moment. Heureuse d'être avec lui. C'est la première fois que je ressens ce genre de chose. Et ce sentiment ne m'effrayais pas. Je me sentais en sécurité. Avec lui.

Coup de Cœur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant